Vraiment le feel good movie dans toutes ses dimensions mais un peu trop formatté, un peu trop « produit » pour moi avec par exemple l’intégration du catalogue promotionnel de toute l’offre PSG à destination des fans. Il reste néanmoins un film court, bien interprété et plein de bons sentiments mais un cran en dessous de son modèle « Intouchables ».
Cela commence comme un film de BELMONDO : garage défoncé, voiture dans piscine, personnage frivole et immature. Et la magie de la réalisation rend le film sympa et touchant. Le pitch habile permet de présenter une succession de situations potaches ou émouvantes. Une grande réussite de sincérité éloignée qui évite le mélodrame. A voir!
Comment ne pas passer pour l'insensible de service, quand on trouve qu'un film comme Envole-moi est tout juste passable ? Ce n'est pas tant l'intrigue (et son message toujours bon à prendre sur le regard face à l'handicap) qui nous aura gêné, que sa mise en scène sentimentaliste (et sa musique balourde qui souligne en grande pompe les moments dramatiques), ses situations qui évoluent en accéléré (le feel-good movie en vitesse speed), sa bienpensance lisse qui rend son discours de plus en plus facile et naïf, son acteur principal Victor Belmondo qui ne brille pas par son talent (son jeune acolyte Yoann Eloundou Noah est nettement plus crédible et sincère dans son jeu), ses publicités à peine déguisées pour Pathé (oh la jolie programmation de films Pathé, derrière les personnages, qui ne sont pas tous sortis en même temps... On a rigolé). Même si le jeune acteur s'en tire bien, et que l'on ne regrette pas totalement sa séance (on pressent un beau succès d'audimat sur les chaînes télévisées, une seconde vie qu'il méritera bien), Envole-moi est une adaptation plate du film allemand Dieses Beshuerte Herz (lui-même adaptation du roman éponyme de Lars Amend), il n'offre malheureusement aucune surprise, se contente d'enfoncer les portes ouvertes avec son sujet attristant et donneur d'espoir à la fois, un bien joli thème qui aurait mérité une mise en scène mille fois plus fine, un forcing émotionnel plus discret, et un brin d'originalité.
Bien que tombant dans pas mal de clichés et de consensualités, le tout assez téléphoné dans ses quelques méandres l'ensemble se regarde assez bien car reste modéré sans plus et de relativement bon goût dans ses orientations.
Rien à dire, humour comme tristesse, le film est vraiment beau et nous rappelle que la vie n'est pas forcément toujours belle et paisible mais qu'elle peut aussi être dûre.
Quelle pauvreté dans le scénario. Une copie très très pâle de intouchables allant même jusqu à s inspirer de la musique. Difficile de comprendre comment c baratier a pu commettre un tel film
Malgré quelques invraisemblances c'est un joli film et qui selon moi n'a rien à voir avec "Intouchables" si ce n'est l'excellente interprétation des acteurs.
Chapeau ! Réussir à faire tenir un film sur les épaules de 2 jeunes dont un ado, fallait oser ! Ils occupent l'écran pendant la majeure partie des scènes, et tant mieux car l'histoire est la leur, un entremêlement d'histoires qui progressent ensemble, l'une grâce à l'autre. Le challenge est largement relevé, avec deux jeunes acteurs talentueux. Yoann est époustouflant. J'aime beaucoup les plans, les positions de la caméra, et la bande musicale est totalement bluffante de talent. J'aurais tendance à un peu regretter le sentimentalisme qui dégomme la réalité du handicap, presque comme une influence de film américain. On sent quand même beaucoup de boulot derrière tout ça ; le rythme est là et l'enchaînement dosé. Un Gérard Lanvin parfait qu'on a envie de remercier à l'infini, et le reste du casting, bravo. Pour moi, le film est réussi.
Christophe Barratier avait délaissé un temps les feel-good movies qui ont fait son succès pour réaliser un thriller sur le monde de la finance, « L’Outsider ». Plutôt pas mal, ce film n’avait cependant pas rencontré le succès escompté. Il retourne donc à ses premières amours avec cette comédie dramatique mâtinée de récit d’apprentissage qui marche fortement sur les traces de « Intouchables » et « Patients ». Un peu trop peut-être d’ailleurs car il plie forcément sous ses deux écrasantes comparaisons. Fondre la thématique du handicap physique dans un cocktail de bonne humeur, de drame et de rire(s) aboutit donc à un résultat probant que le cinéma français semble avoir adopté sous forme de recette. Sans surprise et convenu « Envole-moi » déroule donc son petit programme attendu de manière assez plaisante.
Remake d’un film allemand à succès lui-même adapté d’un roman, le long-métrage ne jouit cependant pas d’assez de circonvolutions narratives pour convaincre pleinement. Il ne sort pas du tout-venant de la production cinématographique française calibrée et formaté pour un prime-time sur une grande chaîne (où d’ailleurs ce film devrait cartonner tant il fait du bien en ces temps moroses). On sait comment tout cela va se dérouler et surtout comment cela va se terminer. En l’occurrence bien, c’est le propre du feel-good-movie et ce côté très prévisible et programmatique est un peu dommage. « Envole-moi » coche toutes les cases prévues : des seconds rôles un peu outranciers (le voisin facho est un cliché sur pattes) aux moments d’hésitation et de doute en passant par la musique mélo (à la fois discrète mais qui a trop tendance à surligner quand on doit être triste).
Tout cela est donc plutôt agréable pour ses belles valeurs et sa bonne humeur communicative et il a le mérite d’être assez court. Mais ce n’est pas là que le nouveau film de Christophe Barratier nous plaît le plus. Il réussit à donner à son nouveau projet une facture réellement cinématographique et qui s’affranchit de l’esthétique télévisuelle dans laquelle on l’aurait bien trop vite rangé. Et c’est une surprise sur le plan formel. Sa caméra tente de ne pas se limiter à de tristes champs / contrechamps et des plans fixes en vigueur dans ce type de productions mais, au contraire, à varier ses plans de caméra. La scène de la voiture dans la carrière, presque de l’acabit d’une pub pour la marque de voiture, en est le parfait exemple : propre et stylée même si gratuite. Ensuite et surtout, on ne peut que louer le charisme de Victor Belmondo, qui n’a rien à envier à son grand-père, et son osmose avec son jeune partenaire de jeu. « Envole-moi » est donc hautement sympathique mais aussi fort gentillet et son final développe d’ailleurs un peu trop d’emphase mielleuse. Mais cela reste beau, sincère et généreux.
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