Dans Maternal, Maura Delpero aborde le thème de la maternité de mères adolescentes dans un pays – l’Argentine – où l’avortement demeure illégal. Ce premier long-métrage de la réalisatrice italienne n’a cependant pas vocation documentaire. Il interroge la féminité et l’attachement maternel sous deux prismes quasi antinomiques : la religion chrétienne d’une part, la soif de liberté et d’indépendance d’une jeunesse sans repère d’autre part. Il y a, à travers des tempéraments bien trempés, confrontation entre foi et certitudes, deux valeurs aux contours flous. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/2020/10/12/maternal/
pourquoi 2 étoiles 1/2 seulement... tout simplement parce que ce beau film, où transparaissent toutes les blessures de ces pauvres filles comme pour celles de la sœur Paola, n'est pas assez étayé. on reste sur sa faim. dommage. les enfants et mamans sont très réalistes dans leurs déchirures
Un premier film, sinon grand, déjà important sur la réflexion mature autour de la condition féminine, cette fois au sein d’une communauté religieuse qui accueille de jeunes mères avec leurs enfants. L’histoire se passe en Argentine où arrive Paola l’italienne en vue de prononcer ses vœux perpétuels. Mais très vite cette jeune femme se trouve confrontée à une assemblée qui lui ressemble un peu et dans laquelle elle va se fondre doucement, alors que l’ordre religieux lui indique un tout autre chemin. Des antagonismes voient ainsi le jour, des oppositions mais jamais d’affrontements réels . Touchante la façon dont Maura Delpero s’implique et révèle toutes ces confrontations dans une autre foi que celle inscrite sur les murs de l’institution. Sans jugement, ni commentaire, elle laisse les silences se poser pour dire tout ce que cette petite communauté porte en elle de souffrances et d’espoirs. Remarquablement bien dit , bien filmé, bien joué. Pour en savoir plus ! lheuredelasortie.com
Narré avec rigueur et austérité, mais en même temps avec intelligence dans ses approches et profondeur dans son cadre psychologique, Maternal est un film émotionnel et dérangeant dans son regard sur la construction de l'identité féminine, les contradictions et les codes de fidélité qui sont établis entre des femmes d'origines et de conditions sociales très différentes. Un premier long métrage qui combine avec succès des éléments documentaires et de fiction et intègre de manière organique des actrices hautement expérimentées et des artistes non professionnels.
Tout en douceur, sans en faire trop dans le spectaculaire alors que le sujet aurait pu basculer dans quelque chose de dure, le film suit les introspections de trois personnages autour de la maternité et de leurs vies. on sent une vraie tendresse pour chaque personnage, y compris les Soeurs, une belle réflexion et la mise en scène est très émouvante. Un premier film plein de promesses pour la suite.
Premier film d'une réalisatrice italienne, ici tourné en Argentine, MATERNAL est très beau, bien filmé, presque documentaire parfois tant elle s'attache aux détails, cruellement d'actualité en Argentine dans le sujet et en même temps universel par les questionnements sur la maternité, avec trois comédiennes excellentes. Une cinéaste à suivre !
un film touchant au final, grâce à une fin qui porte plusieurs rebondissements.....c'est un film sur les foyers d'hébergement, celui ci étant tenus par des religieuses...les relations sont étroites mais difficiles, notamment quand une des jeunes filles ne prend pas sa part de responsabilité dans la communauté...c'est le nœud du film....Le scénario est assez délayé et flou, on suit des péripéties tout à fait ordinaires entre de jeunes filles enceintes et leurs enfants;. Le cadre est souvent beau et c'est filmé avec élégance, ce qui rend le film très agréable à suivre....on est en quelque sorte dans un no mans land, (belles scènes religieuses) où chacun doit cohabiter pour le meilleur et pour le pire…..Je retiens de ce film l'esthétique et les rapports ambigus entre les personnes....Je conseille
Après deux documentaires, pour son premier long-métrage de fiction, l'italienne Maura Delpero a choisi un sujet librement inspiré par son expérience de 4 ans au sein d'un hogar argentin, c'est à dire un couvent pour filles-mères tenu par des bonnes sœurs. Dans ce refuge, les conflits sont latents et tournent autour de la question de cet instinct que l'on appelle maternel et qui existe aussi, sous une forme plus ou moins consciente, chez les nonnes. Il y a beaucoup de subtilité dans Maternal, peut-être trop, et son vrai sujet tarde à apparaître. Le film conserve cependant sa douceur et sa bienveillance tout du long alors qu'il suffirait de peu de choses pour qu'un drame surgisse. Film de femmes, exclusivement, Maternal est principalement joué par des actrices non-professionnelles mais remarquables, ce qui lui donne sans conteste un grand parfum de vérité.
La réalisatrice italienne Maura Delpero qui, jusque là, n'avait tourné que des documentaires, a rejoint l'Argentine pour y tourner son premier long métrage de fiction. Dans ce pays où l'avortement est toujours interdit, de nombreuses filles-mère, souvent mineures, sont accueillies dans des couvents avec leurs enfants. "Maternal" nous introduit dans un de ces foyers et on y rencontre Lu(ciana), une jeune fille-mère excessive, toujours dans la rébellion, son amie Fatima, beaucoup plus "sage", et Paola, qui vient d'arriver dans les lieux pour terminer sa formation de Sœur et prononcer ses vœux. Au travers du comportement de ces 3 femmes avec les enfants, en particulier (Gia)nina, la fille de Lu, ce film nous parle de l'amour maternel, celui que Lu n'arrive pas à exprimer, celui que Paola n'arrive pas à refouler.