Documentaire très bien filmé, avec beaucoup de sensibilité. La forme pas de problème, par contre le fond... le problème du fond n'est pas tant le dysphorie de genre, si ça existe etc., ce n'est pas non plus que les enfants se posent des questions, c'est normal. Là le problème c'est la mère... qui a quatre enfants, mais qui a fait une fixation dès la grossesse sur n°3 et nous assistons à l'exécution d'une prophétie auto-réalisatrice, elle voulait une fille, elle a fabriqué de toutes pièces une fille. Et ce pauvre enfant est bien emmerdé, on le voit, malheureux, triste, pleure parce qu'il veut absolument correspondre aux attentes de sa mère. Quoi qu'elle dise elle fait tout pour que Sacha, qu'elle souhaitait fille, dont elle était déçue qu'elle n'en soit pas une, dont les testicules n'étaient pas descendues (c'est un signe!), à qui ils ont aussi donné un prénom ambigu, dont elle dit que c'est son combat blablabla, elle fait juste tout pour que cet enfant soit une fille parce qu'elle projette et qu'elle s'enferre dans son délire. Son mari l'aime, il la suit dans son délire. Ses autres enfants, pour avoir un peu d'attention, la suivent dans son délire, son combat. Et pendant ce temps-là Sacha est déguisé, surinvesti en fille, à coup de teeshirts à messages, paillettes, voilettes, talons, danse classique... on nage en plein stéréotype de genre, c'est donc ça être une fille? Avoir un million de poupées genrées qui entretiennent les stéréotypes sur le genre féminin? porter constamment des jupes? non, ce n'est pas ça, c'est certes construit, mais c'est construit sur une identité sexuée. Je plains très sincèrement ce pauvre enfant qui de surcroit ne sera jamais sorti des griffes de sa mère parce que par ailleurs elle semble s'occuper très correctement de ses enfants, mais cet enfant-là, il subit une fixation, un délire familial parti de la mère et qui a contaminé tout le monde. L'école résiste? C'est des cons, les éducateurs résistent? C'est des transphobes. Ils sont prêts à en découdre, juste pour avoir raison. Non, les profs, les éducateurs ne veulent que le bien de cet enfant. Et le médecin, vouloir arrêter avant qu'elle n'apparaisse la puberté? parce que la puberté ça ne contribue qu'à l'identité genrée? C'est quoi ce médecin? la puberté ça contribue aussi à la maturation du système nerveux central, à devenir un adulte! parler préservation de fertilité devant un enfant de huit ans qui est encore au biberon? On nage en plein délire. Ce documentaire si bien filmé n'est au final qu'un torchon complaisant sur un enfant victime d'adultes complètement délirants. C'est pas d'un endocrinologue qu'il a besoin, c'est d'être sorti de là.