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Yves G.
1 481 abonnés
3 497 critiques
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3,0
Publiée le 18 décembre 2020
Sasha, sept ans, est une petite fille née dans un corps de garçon. Ses parents l'ont vite compris. Ils vont se battre pour que la société accepte Sasha et sa différence.
Après avoir consacré en 2013 un documentaire à Bambi, une célèbre meneuse de revue transgenre, Sébastien Lifshitz creuse le sujet de la transidentité en plantant sa caméra près de Reims dans la maison d'une famille aimante dont l'un des quatre enfants souffre de dysphorie de genre.
"Petite fille" est autant sinon plus un documentaire sur Sasha que sur sa mère. On y découvre une femme passionnément attachée à son enfant qui mettra tout en œuvre pour lui donner une vie heureuse. On la sent rongée par le venin de la culpabilité : qu'elle ait durant sa grossesse ardemment désirée une fille a-t-il influencé le développement de Sasha ? Mais la pédopsychiatre qu'elle consulte a tôt fait de la rassurer : si la médecine ignore les causes de la dysphorie de genre, elle a quelque certitude sur ce qui n'en est pas la cause, notamment les désirs, conscients ou inconscients des parents.
"Petite fille" nous montre une cellule familiale profondément aimante et soudée. Karine, la mère, est la plus pugnace dans le combat qu'elle mène contre le directeur de l'école qui refuse que Sasha soit considéré comme une fille, ou contre la directrice du cours du danse qui l'en bannit purement et simplement. Mais son mari, quoique plus mutique, est tout aussi solidaire ainsi que la fratrie de Sasha, à commencer par sa sœur aînée et son grand frère, un petit gars qui comprend sans s'en plaindre que sa mère lui consacre moins de temps qu'à Sasha.
Tant de sollicitude, tant d'amour autour de Sasha attendrirait un cœur de pierre. Mais pour autant, quitte à paraître plus insensible que je ne suis, j'émettrais deux réserves. La première concerne la structure du documentaire qui, une fois présentés Sasha et ses parents, n'a pas grand chose d'autre à dire au risque d'en faire très vite retomber l'intérêt. La seconde est une forme de malaise que j'hésite à articuler tant je crains d'être accusé de transphobie. Il concerne la capacité de Sasha, si jeune, à comprendre les enjeux de sa réattribution de genre et surtout la lucidité de sa mère dont on se demande parfois si l'amour si absolu qu'elle porte à Sasha et la passion qu'elle met dans son combat ne l'aveuglent pas.
documentaire bouleversant et trés émouvant, filmé avec pudeur et sensibilité. merveilleuse Sasha, lumineuse , combative et ,d'un courage exceptionnel. un Amour familial immense, une écoute et une bienveillance rares au sein du clan. face a eux, la bétise et la violence d' adultes butés, fermés, et intransigeants! (ceux qui 'enseignent' a nos enfants)!!!!!! grande tristesse et colère!!!
sasha , bravo. continue a te battre pour etre la personne que tu désires. le chemin sera long ,mais avec ton courage et l'aide admirable des tiens tu y arriveras.
Du même avis que LE adb Un profond sentiment de MALAISE Un petit garçon qui se déclare trans genre à l'âge de 3 ans(d'autres veulent être spationautes ou président) Cela tombe bien la mère voulait une fille et pour le garçon il est le second des fils avec un frère aîné et un petit frére;il attire l'attention sur lui étant mal placé par le rang de naissance Il établi un lien fusionnel avec sa mère du fait de cette situation,il est trés intelligent et manipulateur,il prend le premier rôle La mère est le chef de famille le mari ne dit rien;commence alors un cercle infernal On déguise Sasha :robes roses avec volants ou paillettes,bikini à 8 ans,ailes de papillon,et jusqu'à des chaussures à talon On l'inscrit à la danse,il n'est pas doué,mal l'aise,dépassé par les événements Pour les jouets que des barbies et jouets roses ou violets ;pas de legos ni de playmobils Aucune petite fille normale ne voudrait cela ni de tels vêtements Quand il voit la pédopsychyâtre il est dejà trop tard La mère se croit investie d'une mission Que dire d'une famille qui critique ainsi le corps enseignant devant ses 4 enfants! et le prof de danse:curieusement on n'a pas leur opinion Bref pas du tout convaincue par ce cas dramatique,on envisage de le castrer chimiquement et ensuite? Il faut un autre avis médical et une expertise psychiatrique de la mére ,du père,et habiller en petite fille normale ce pauvre enfant qui est une victime ;et que dire de la fratrie
Magnifique. Filmé avec pudeur et qui aborde un sujet encore mal connu dans notre société. A regarder pour comprendre et réfléchir sur notre comportement
Très touchant ce documentaire sur le trouble du genre chez un très jeune enfant. Plein de bienveillance et d'amour. Le point très positif de cette situation délicate est que Sacha est née dans une famille ouverte, tolérante et aimante. Bienheureuse cette petite fille qui rencontrera malheureusement bien des difficultés dans sa vie. Superbe.
Ce documentaire est d'une humanité bouleversante. Je n'ai jamais écrit de commentaire auparavant sur ce site mais le combat de cette famille le mérite. Je ne suis touchée ni de près ou de loin par la dystrophie de genre et ses conséquences mais j'apprécie d'en avoir pris conscience grâce à Sasha et ceux qui l'entourent. Leur force et leur pudeur sont admirables.
Aïe, profond malaise, et Sasha dans tout ça ? Certes, il s agit d un beau documentaire sur la forme. Mais le fond ? Le point de vue est totalement, définitivement unique. Aucun doute de personne. Sasha est une fille. Peut- être, mais si ce n était pas le cas, quelle chance lui laisse cette mise en scène de sa vie ? De quel droit livre t on son histoire, son intimité aux regards de tous. Quel besoin pour Sasha que chacun s immisce dans sa vie ? Et Est- ce que vraiment un diagnostic se pose si rapidement ? Est-ce que vraiment un traitement hormonal sur la puberté se décide si vite ? À plusieurs reprises, la psychiatre propose des entretiens en tête à tête, comme s ils n avaient pas encore eu lieu, si c est le reflet de la réalité, c est terriblement inquiétant. L équipe pédagogique est stigmatisée, sans qu'elle ne puisse jamais donner son point de vue. Quel choix pour Sasha ? A l heure où le consentement de l enfant est enfin et heureusement remis en question, quel consentement éclairé Sasha à pu donner ? Les adultes livrent au regard de tous son histoire, et celle de sa fratrie, de quel droit ?
Comme Adolescentes, le film est esthétiquement sublime et délicat et le propos important, intelligent et traité avec une infinie douceur. On aurait seulement aimé une plus grande réflexion sur les codes de genre et la binarité intransigeante de notre société.
Absolument magnifique et émouvant, le film est tourné avec une douceur extraordinaire, ce qui ne fait que contraster l'absurdité et la violence du monde extérieur. Sasha est une merveilleuse petite fille qui nous donne belle leçon de vie et de courage.
Un documentaire poignant sur un enfant mal dans son corps de garçon. Sébastien Lifshitz fait le choix de la sensibilité en restant du point de vue d’une famille en lutte mais pas vraiment celui de la complexité et de la nuance.
La question du genre, au delà du féminin et du masculin, est tout juste effleuré. La mère est présentée en mère courage mais on fini par se demander si ce n'est pas elle qui a besoin d'une cause pour donner du sens à sa vie. Elle réfute que l opinion des autres se fasse sur une ligne sur un papier, mais elle se bat pour obtenir un papier du médecin. Effectivement, la question du genre est très intéressante, brûlante ces dernières années et c'est un sujet qui mérite d'être abordé avec finesse pour que les esprits se dilatent. Pas sur pourtant, avec cette figure maternelle très présente, cette petite fille effacée, ces autres membres absents que le spectateur venant sans conviction y trouve matière à faire évoluer son point de vue
Petite fille montre l'innocence la plus pure dans la disphorie de genre et le mur d'incompréhension qui va avec. Il faudra encore combien de temps avant que la distinction entre sexe biologique et identité de genre soient une évidence pour tout le monde? Réduire le fait d'être un garçon au seul fait d'avoir un zizi ou une fille d'avoir une zezette, quelle vision dépassée, primaire et utilitariste! Ce documentaire ne milite pas, il montre ce qu'il y a de plus beau: le combat d'une famille pour faire accepter la différence de son enfant à un monde ou encore trop peu de gens sont bienveillants et éclairés et encore trop sont de sombres crétins figés dans leur schéma et stéréotypes.
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4,0
Publiée le 4 mars 2021
Le combat de Sasha, sept ans, qui sait depuis tout petite qu'en vrai elle n'est pas un garçon! Sasha est une enfant transgenre, une enfant prisonnière de son corps de petit garçon! Mais elle est là pour changer les mentalitès avec une maman dèvorèe par l'amour de son enfant et en même temps confrontèe au regard d'autrui! Quand un enfant est diffèrent et qu'il revendique un certain nombre de choses, souvent, on culpabilise la mère en sous-entendant que l'èducation n'est peut-être pas la bonne! Ce document est une vraie leçon de vie, loin des apitoiements mèlos, avec des scènes qui vous arrachent le ventre! Le rèalisateur a choisi de filmer cette histoire vraie comme une dèclaration d'amour à la vie! Dans un tel combat, le bonheur se rèsume à de toutes petites choses, très belles, très dèlicates. "Petite fille" est un bonheur de document, poignant et jamais larmoyant où l'ètat de grâce n'est jamais loin...