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    Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?
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    93 critiques spectateurs

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    Shékiinä .
    Shékiinä .

    47 abonnés 678 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mai 2015
    Un échange saisissant entre deux grandes actrices de leur époque (qui, paraît-il, se détestaient également dans la vraie vie). Bette Davis campe le rôle d'une folle comme personne, à sa manière.
    Estonius
    Estonius

    3 044 abonnés 5 404 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 janvier 2015
    Une Bette Davis, époustouflante au sommet de son art incarnant l'une des "méchantes" les plus réussies de l'histoire du cinéma. Une histoire bien menée qui nous glace le sang ponctuée par des moments d'horreur pure et de tension intense. Malgré la fin un peu longuette, on se délecte, c'est un chef d'œuvre !
    Rainfall_Shadow
    Rainfall_Shadow

    38 abonnés 393 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 décembre 2014
    Extraordinaire interprétation de Bette Davis en sœur jalouse et folle, et de Joan Crawford en victime (?) de la folie possessive et destructrice de sa sœur. Tout cela sur fond d'une critique au vitriole d'un Hollywood qui broie les individus et les carrières. Ce film relève du chef d'œuvre d'interprétation et de justesse. De tels films sont désormais bien rares ...
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    570 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 septembre 2014
    En général j'adore Aldrich comme beaucoup de cinéphiles, j'aime sa mise en scène extrêmement forte par instants qui va fort bien avec le titre de son film ''plein la gueule''. Je sais aussi qu'il est inégal et sans doute pas toujours aussi libre qu'il le souhaiterait. ''Qu'est -il arrivé à baby Jane'' est un de ses films les plus célèbres mais son scénario et la façon dont les séquences sont soit dramatisées soit trompeuses ne me conviennent pas, pour commencer la façon dont est filmé l'accident. Certes, la mise en scène est belle et les acteurs magnifiquement dirigés, rien ne peut leur être reproché. En plus ce qui passe mal en 2014 ce sont les invraisemblances dans un film qui se veut le plus proche du réel que possible, je ne parle pas du comportement de Blanche qui s'expliquera au final et qui compose un seul être pervers avec sa soeur, je parle des personnages secondaires qui n'ont aucun poids même Victor Buono malgré ses 180 kilos que l'on pourrait gommer de cette histoires sans que cela en change un iota, Anna Lee cette charmante actrice chère à John Ford est affublée d'un rôle ridicule, sa fille encore pire et ne parlons pas de la police ou du médecin. Dommage, vraiment dommage car il faut adhérer à 100% à ce genre de film pour en sortir bouleversé toute faute heurtant notre intelligence ne pardonne pas. Pourtant tout l'essentiel du cinéma y était, technique de l'horreur bien a point, méchanceté permanente, humour macabre, deux soeurs attachantes autant à plaindre qu'à blâmer et suspense permanent.
    Acidus
    Acidus

    686 abonnés 3 690 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 septembre 2014
    Avec "Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?", Robert Aldrich signe un chef d'oeuvre de tension et de suspens. Les deux actrices, Bette Davis et Joan Crawford, livrent chacune une prestation incroyable quoique par forcément joué quand l'on connait l'animosité qui régnait en les deux anciennes stars. Le talent d'Aldrich et de son équipe a fait le reste pour nous livrer cette oeuvre génialement cruelle.
    S M.
    S M.

    33 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 mai 2014
    Chef-d'oeuvre du cinéma américain des années 60, "Qu'est-il arrivé à Baby Jane?" est un film où la tension est palpable et le suspense est omniprésent. Les deux soeurs, interprétées par les inoubliables Bette Davies et Joan Crawford, crèvent l'écran. Je trouve que cette oeuvre cynique et cruelle, en avance sur son temps, n'a pas vieilli. Psychologiquement dure, elle nous marque à jamais.
    Mathias Le Quiliec
    Mathias Le Quiliec

    53 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 avril 2014
    Quelle bonne surprise fût ce Baby Jane ! Classé parmi les films "à voir avant de mourir", je lance le dvd sans lire une ligne du résumé. Commençons par le scénario, parfaitement ficelé, nous sommes tenu en haleine jusqu'à la fin, avec un générique surprenant nous laissant imaginer la fin du film. Robert Aldrich nous mène légèrement en bateau la première heure pour finalement mieux nous faire jouir la deuxième. Question acteur la réputation du casting n'est plus à faire, Bette Davis éclabousse le film de tout son talent, Joan Crawford lui donne parfaitement la réplique. Je n'ai vu Bette Davis que dans EVE, j'avoue être de plus en plus impressionné par son jeu (sérieuse, malade mental ou froide) et son faciès expressif d'actrice parfaite (notamment quand elle fait ses gros yeux, déjà un avant goût dans EVE), considéré comme l'une des meilleurs actrices toute générations confondu. Bref Aldrich lui offre ici à un rôle à sa mesure, son meilleur (à mes yeux après 2 films). Si tout cela marche à merveille c'est surtout grâce à la présence en face de Joan Crawford, grande rivale de Bette Davis dans la vie. En voyant des bonus ou en lisant certaines anecdotes sur leur relation avant de visionner le film, vous permettront sûrement de l'appréhender différement et de trouver, pour le coup, certaines scènes mythiques. C'est le premier film que je vois avec Joan Crawford, une présence iconique avec la classe et la sobriété caractérisant ces "femmes fatales" des deux décennies précédentes, campant ici une handicapé en fauteuil roulant vivant de ses succés passé. Quelle belle femme (57 ans ici !) ne les faisant pas du tout, même sous le maquillage final là montrant fatigué et mourante, elle rayonne. Impressionnant. Les seconds rôles sont magnifiquement utilisé pour chaque rebondissements, servant au fil conducteur sans être impressionnant dans le jeu pour autant (la voisine aurait mérité un rôle prépondérant). La réalisation ne contient aucune fausse notes, le noir et blanc est brillamment utilisé (jeux d'ombres, apparence physique, atmosphère générale) avec quelques plans intéressants, faisant pratiquement figure de film d'horreur par moments. Je trouve réducteur de qualifier Baby Jane de caricature ou de copie ratée de Sunset Boulevard. Oui il lui ressemble beaucoup (la démesure de Bette Davis + quelques scènes), le scénario et surtout la mise en scène de Billy Wilder étant certes supérieurs. Mais que sont Gloria Swanson et William Holden face aux tornades dévastatrices Crawford et Davis ? Des fourmis ou presque (second degré). Sunset Blvd à fait rêvé les cinéphiles pour de nombreuses raisons, mais Baby Jane, plus accessible, permettra aux cinéphiles comme au non initiés de prendre un pied terrible, d'être accroché au canapé devant un drame d'une noirceur qui mériterait un plus grand respect. Pour moi la folie au féminin c'était Gena Rowland dans "Une femme sous influence", mais ça c'était avant Bette Davis dans Baby Jane. A voir pour la culture et pour l'histoire du septième art. Très bon film à vous =).
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 21 avril 2014
    Le cauchemar d'une ancienne actrice estropiée prisonnière de sa sœur névrosée : le résultat se révèle assez impressionnant par sa capacité à aller crescendo et à générer un suspense appréciable. On retiendra l'interprétation brillante de Bette Davis dans le rôle de Baby Jane, terrifiante et principale attraction du film. Bon point également pour la réalisation inspirée de Robert Aldrich. Un classique qui a assez bien vieilli et mérite le détour !
    kibruk
    kibruk

    135 abonnés 2 495 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 janvier 2014
    Je suis heureux d'être tombé par hasard sur ce film pas tout jeune. L'histoire est très bonne et les actrices principales sont excellentes, surtout Bette Davis. Effrayante de démesure, elle incarne une femme vieillissante qui sombre dans la folie, chute provoquée par le désespoir de la perte de sa gloire passée. La force du scénario est de ne pas en faire un personnage fondamentalement détestable, mais de permettre aussi au spectateur de ressentir de la pitié pour elle. Le film pose aussi ce sujet intéressant : que ressentent les anciennes gloires qui tombent dans l'oubli ?
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    253 abonnés 1 622 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2014
    Jalousie exacerbée, maltraitance sadique, voyage cruel vers la folie... Qu'est-il arrivé à Baby Jane est un film monstrueux, interprété par deux anciens monstres sacrés, Bette Davis et Joan Crawford, qui n'ont pas eu besoin de se forcer pour s'affronter devant la caméra, tant elles se détestaient dans la vraie vie... Ce film de "freaks" s'inscrit par ailleurs au coeur de la trilogie sur le cinéma de Robert Aldrich, succédant au Grand Couteau (1955) et précédant Le Démon des femmes (1968). Une trilogie très critique à l'égard de Hollywood, marquée par une certaine violence et une certaine outrance, pas toujours très heureuses. Cet opus ne déroge pas à cette constante, puisque le drame psychologique, lorgnant vers le thriller voire l'épouvante, n'est pas loin de grand-guignolesque parfois. Il n'en demeure pas moins marquant et assez tétanisant. Il y a quelque chose d'indiciblement malsain, ambigu et fascinant dans ce rapport de force féminin. La méchanceté haineuse du "bourreau" et la retenue timorée de la "victime" sont troublantes. La complexité psychologique de leurs rapports est savamment développée en huis clos (ou presque) par Robert Aldrich, au gré de révélations sur le passé et d'événements présents qui font monter crescendo la tension, jusqu'à un dénouement qui nuance terriblement les données manichéennes du drame. Difficile d'oublier la dernière scène du film, la chanson de Baby Jane, vieille femme restée enfant, psychopathe, terrifiante, touchante. Bette Davis trouvait là le rôle le plus halluciné et hallucinant de sa carrière. Robert Aldrich, quant à lui, trouva dans ce film l'occasion de relancer sa carrière après quelques ratés.
    Si l'on veut rester dans l'esprit du film, on peut poursuivre notamment avec Qui a peur de Virginia Woolf ? (de Mike Nichols), pour son côté "règlement de comptes déchirant", et Misery (de Rob Reiner), pour son côté "séquestration sadique".
    Zharradan
    Zharradan

    4 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 janvier 2014
    Un film dont j’attendais beaucoup et qui m’a au final déçu. Aldrich tient là un sujet en or et je trouve qu’il ne va pas au bout des possibilités qu’il lui offre. Le début est pourtant très bon ; la tension monte petit à petit jusqu’à l’épisode du rat assez mémorable. Et alors qu’on s’attend à ce que le film passe la seconde, il fait au contraire marche arrière. Les scènes de Bette Davis avec le pianiste m’ont parues assez futiles, à part pour illustrer sa folie mais il y avait d’autres moyens de la montrer. Quant à la fin, elle est assez ridicule. Bref, le scénario s’enlise au fur et à mesure que le film avance, ce qui est dommage. La confrontation Davis/Crawford n’est pas assez poussée, alors que ce sont clairement les meilleurs moments du film. Avec deux actrices de ce talent, il y avait moyen d’aller bien plus loin dans la violence psychologique ! Il faut aussi dire que le film date des années 60, et sans doute était-ce déjà très dérangeant pour l’époque. Mais aujourd’hui, un film comme Misery m’a paru nettement plus réussi dans le genre.
    Le film demeure bon de part le jeu des actrices (surtout Bette Davis, Joan Crawford ayant un personnage plus effacé) et la mise en scène, mais ce n’est clairement pas un chef d’œuvre impérissable.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 octobre 2013
    Bette Davis et Joan Crawford. 2 grandes actrices d'Hollywood rivales (paraît-il) se trouvent réunies pour incarner deux soeurs ennemies dans ce thriller psychologique bluffant. Disons-le d'emblée: ce qui fait de ce film un classique est principalement la prestation offerte par ces deux actrices. Bette Davis incarne à la perfection la Baby Jane Hudson, ancienne enfant star qui souffre d'un profond blocage émotionnel et se comporte comme l'enfant qu'elle n'est plus depuis longtemps. Joan Crawford est Blanche Hudson, star montante du cinéma qui voit sa carrière s'arrêter le jour où, à la suite d'un accident, elle perd l'usage de ses jambes et se retrouve totalement dépendante de sa soeur à la santé mentale plus que fragile. La photographie de ce film contribue grandement au climat angoissant de ce film, mais aussi à façonner la perception que le spectateur se fait des deux protagonistes principales (on peut penser notamment au visage de Jane Hudson dans les dernières séquences par opposition au reste du film). Bette Davis est l'une des rares actrices pouvant demeurer parfaitement convaincante en se comportant comme une enfant de six ans et sa prestation est absolument époustouflante, en parfait contraste avec le jeu sobre mais tout aussi remarquable de Joan Crawford. A voir impérativement.
    Napoléon
    Napoléon

    132 abonnés 1 555 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 mars 2024
    Une mise en scène millimétrée avec des personnages réussies. Les deux personnages principaux sont excellents dans leur rôle significatif que ce soit la victime totalement perdue ou la tortionnaire psychopathe qui s'avère assez effrayante. Sans oublier le scénario dans un style de drame psychologique parlant d'une sorte de démotion. Après l'oeuvre connaît des longueurs et s'avère vieillissante.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    121 abonnés 1 606 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 juillet 2013
    Contons la vie des sœurs Hudson. La jolie Baby Jane remporte en 1917 un vif succès dans les cabarets avec son numéro de claquettes et de chansons niaises qui conviennent parfaitement à un public apeuré par l’entrée en guerre des États-Unis. Favorisée par un père qui lui passe tout, Baby Jane « gagne l’argent », comme elle le dit elle-même, et ne prête guère attention à sa sœur Blanche, jalouse et mal aimée. Vingt ans plus tard, la tendance s’est inversée : Blanche est devenue une star des studios sur la côte est, tandis que Jane, envieuse et hystérique, peine à démontrer aux producteurs un talent qu’elle n’a pas. Alors que les deux femmes rentrent d’une soirée, Blanche est paralysée dans un accident de voiture. Il est alors clair que Jane était au volant : acquittée pour manque de preuves, tout le monde se doute qu’elle a voulu assassiner sa sœur pour la punir d’un succès qui ne l’a pas touchée. Le film commence réellement lors du dernier saut temporel : Jane (Bette Davis) et Blanche (Joan Crawford) sont vieilles. La première s’occupe avec cruauté de la deuxième, enfermée dans son fauteuil roulant depuis l’accident. Tous les déclics du film, toutes les chevilles du drame étant liées au divertissement, c’est la rediffusion des grands succès de Blanche à la télévision qui provoque définitivement la folie de Jane qui, par culpabilité et par jalousie, entre dans un cercle infernal de violence et de torture.
    Hué lors de sa présentation devant le public Cannois en 1962 ; ce film choqua par la violence extrême, peu habituelle à l’époque, qu’il donne à voir. Aldrich usa du casting pour renforcer cette tension à l’écran. En effet, les deux rôles titres sont tenus par la dernière star rescapée de l’âge d’or du muet (Joan Crawford) et la jeune égérie des 40’s (Bette Davis) et surtout deux rivales. Robert Aldrich va exploiter leur haine mutuelle à outrance pour organiser ce huis clos effrayant. Là, la fiction et la réalité se sont retrouvées. Les producteurs ne misaient pas un sou sur ce casting d’actrices vieillissantes et plus du tout à la mode. Et pourtant. Aldrich ne voulait pas filmer deux stars, mais deux haines, deux corps vieillissants dans la vie, torturés, humiliés à l’écran. Et grâce à leurs performances, il parvint à réaliser un film terrifiant, sur une vieillesse dont la cruauté n’est pas seulement naturelle, mais également construite par une société du spectacle désœuvrée. De fait, le film est porté par l’interprétation dantesque de Bette Davis - qui en fait des tonnes en vieille harpie ayant gardée son âme de petite fille à papa et de Joan Crawford, d’une classe extraordinaire. Seule Bette Davis fût nommé aux Oscars avec ses rires machiavéliques, son visage d’enfant lorsqu’elle se rappelle de sa gloire passée,… Maquillée grossièrement, outrageusement, Bette Davis est terrifiante dans ce mélange de naïveté et de fureur qu’ont les fous. A l’instar de Jack Nicholson dans Shining, Bette Davis sombre un peu plus dans la démence dans chaque scène et devient de plus en plus irrésistible avec ce jeu d’une grande cruauté et d’un cynisme sans égal.
    Aldrich montre là un affrontement psychologique aussi tendu qu’un thriller. La tension monte crescendo en se demandant à quelle ignominie peut encore se livrer Jane. Les cloches recouvrant le repas de Blanche tout autant anxiogènes pour nous que pour elle. Aldrich décide aussi de nous livrer une parabole sur le monde du spectacle en tirant à vue sur l’industrie du spectacle et sur son caractère destructeur, il montre les dégâts occasionnés par la célébrité, forcément éphémère.
    Mais ce film souffre aussi de quelques faiblesses qui le rende trop simpliste voir irréaliste. Concernant le caractère prévisible : les dialogues trop appuyés sur l’histoire des rats, la mise en scène trop suggestive autour de la femme de chambre laissant derrière elle le marteau,… Concernant le caractère simpliste : on comprend difficilement comment ce couple en est arrivé là ; surtout lorsque l’on voie à quelle vitesse se détériore leur relation.
    Avoir tout de même pour la puissance de feu de ces deux comédiennes dans un film fascinant, angoissant et émouvant toujours aujourd’hui à cause de son jusqu’au-boutisme qui choqua beaucoup de gens à l’époque. Redécouvrez d’urgence ce jeu malsain entre deux poupées brisées par la vie et la jalousie. Le choc est garanti
    Guillaume836076
    Guillaume836076

    74 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 juin 2013
    Ce film est avant tout un duel entre deux actrices, toutes deux stars de l'âge d'or du cinéma hollywoodien. Robert Aldrich a volontairement choisit Bette Davis et Joan Crawford pour incarner les deux soeurs. Il exploite, ainsi, la réelle animosité et jalousie qui existait entre ces deux monstres sacrés qui ont eu un plan de carrière radicalement différent: l'une, Joan Crawford, qui a bâti sa réputation sur un physique très avantageux, mais qui n'a pu montrer réellement ses talents de tragédienne à partir de "Mildred Pierce" (1945) a un moment où la carrière de Bette Davis, au physique moins facile, semblait marquer le pas, sauf avec "Eve" (1950) -encore une histoire de rivalité entre actrices. Toute la dramaturgie du film et la direction d'acteur s'appuie sur cette véritable compétition psychologique entre les deux actrices. Je n'aurai pas voulu être sur le tournage qui a dû être éprouvant !
    Aldrich porte aussi un regard lucide sur divers aspects des mécanismes de le système de starification des grandes majors américaines, toutes puissantes dans les contrats qui les liaient à leur tête d'affiches.
    Au travers, du personnage de Baby Jane (Bette Davis), il critique aussi l'exploitation de parents peu scrupuleux prêt à utiliser leurs enfants en projection de leur propre ambition de réussite sociale.
    C'est aussi une analyse psychologique intelligente, poussée à son paroxysme, de la complexité des rapports entre deux soeurs que l'on a poussé l'une contre l'autre dès leur enfance et qui restent prisonnière d'un schéma dont elle ne sont pas responsables, mais qu'elles ont alimenté tout au long de leur vie, car elles n'avaient pas d'autres mode d'emploi que de se haïr prodigieusement. Dans le fond, leur relation est indéfectible, l'une a toujours besoin de l'autre pour exister, ou pour parvenir a exister telle qu'elle s'imagine au travers du regard projeté des parents, puis du public par la suite. Il est question du désir de reconnaissance chez les deux soeurs, que les parents n'ont pas su regarder telle qu'elles étaient. D'où cette demande insatiable du désir d'être regardé et aimé par un public, réparation d'un manque d'amour véritable des parents.
    Baby Jane, dans sa folie tyrannique, cherche à tous prix à retrouver cette reconnaissance perdue dans le regard des autres et du public, sans avoir conscience qu'elle n’était que l'expression du désir de réussite du père et qu'elle n'avait pas du tout de talent. Alors que Blanche (Joan Crawford), a pu véritablement, elle, s'imposer par sa beauté et son talent, mue par la véritable ambition de surpasser cette soeur "reconnue" pour enfin obtenir cette reconnaissance à son tour, qu'enfant elle n'a pas reçue. Forcément s'installe des rapports sado-masochiste entre les deux soeurs. Jusqu'au moment où l'une commettra l'irréparable pour "arrêter" de subir les humiliations de l'autre. Paradoxalement, cela ne fait qu'intensifier la violence et renforcer le lien entre les soeurs, car elles ne savant pas "s'aimer" autrement.
    D'ailleurs, lors d'une des dernières scènes, Jane, dans un moment de lucidité, dit à sa soeur Blanche qu'elles auraient pu s'aimer normalement comme dans une relation saine entre deux soeurs. Si seulement...
    A cet égard, le twist final laisse pantois spoiler: et sème de nombreux doutes dans l'esprit du spectateur; Au final nous a t'on vraiment révèle la vérité. Est ce que Blanche, ne pousse pas jusqu'au bout son sens du sacrifice, ne cherche t'elle pas à protéger Jane d'une souffrance radicalement destructrice ?

    Un suspense quasi-hitchcockien mâtiné d'un regard à la Bunuel, malgré quelques longueurs. Mais surtout une véritable performance des actrices, qui ont du en baver au sens propre comme au figuré, malgré l'outrance du personnage de Bette Davis, voulu par Aldrich, car "Baby Jane" reste comme l'un des personnages de femme les plus terrifiants de l'histoire du cinéma à ce jour.
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