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Un visiteur
4,0
Publiée le 15 août 2011
Qu'est-il arrivé à Baby Jane ? est un thriller en huit clos (pas uniquement mais bon) qui réunit tout ce qui marche dans un bon film à suspense. Un exemple pour les films de nos jours, les actrices sont vraiment sympathiques. Le film dure longtemps mais l'on ne voit pas trop passer le temps malgré quelques scènes parfois trop longues (mais bon c'est le cinéma d'époque). La trame entretient le suspense tout au long du film en diluant ses révélations et retournement. La fin est juste géniale !
Chef-d'oeuvre du cinéma américain des années 60, "Qu'est-il arrivé à Baby Jane?" est un film où la tension est palpable et le suspense est omniprésent. Les deux soeurs, interprétées par les inoubliables Bette Davies et Joan Crawford, crèvent l'écran. Je trouve que cette oeuvre cynique et cruelle, en avance sur son temps, n'a pas vieilli. Psychologiquement dure, elle nous marque à jamais.
Ereinté par la critique à sa sortie, ce film est bien meilleur que sa réputation... C'est ss doute l'un des meilleurs films d'Aldrich, cinéaste à la réputation surfaite (Kiss me deadly, The big knife, El perdido). Le scénario est bon, les actrices formidables, surtout Bette Davis qui bénéficie d'un rôle plus intéressant que Crawford, et qui ne recule devant rien dans le vieillissement glauque et la caricature. Tout ça filmé dans la meilleure tradition expressionniste, noir et blanc contrasté, éclairages... Ce film vous accroche jusqu'à la fin.
Honnêtement, ce film est vraiment bien foutu!! Suspens, tension, scénario attrayant jusqu'à la fin, acteurs jouant superbement leur rôle (mention spécial pour Bette Davis qui est assez impressionnante) et surtout son atmosphère unique très sixties, presque claustrophobe. Ce film, vu sa date de sortie, n'a pris aucune ride et bien des réalisateurs actuels devraient en prendre de la graine vu les qualités filmiques de ce "Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?". Encore un classique américain à ne louper sous aucun prétexte.
Jalousie exacerbée, maltraitance sadique, voyage cruel vers la folie... Qu'est-il arrivé à Baby Jane est un film monstrueux, interprété par deux anciens monstres sacrés, Bette Davis et Joan Crawford, qui n'ont pas eu besoin de se forcer pour s'affronter devant la caméra, tant elles se détestaient dans la vraie vie... Ce film de "freaks" s'inscrit par ailleurs au coeur de la trilogie sur le cinéma de Robert Aldrich, succédant au Grand Couteau (1955) et précédant Le Démon des femmes (1968). Une trilogie très critique à l'égard de Hollywood, marquée par une certaine violence et une certaine outrance, pas toujours très heureuses. Cet opus ne déroge pas à cette constante, puisque le drame psychologique, lorgnant vers le thriller voire l'épouvante, n'est pas loin de grand-guignolesque parfois. Il n'en demeure pas moins marquant et assez tétanisant. Il y a quelque chose d'indiciblement malsain, ambigu et fascinant dans ce rapport de force féminin. La méchanceté haineuse du "bourreau" et la retenue timorée de la "victime" sont troublantes. La complexité psychologique de leurs rapports est savamment développée en huis clos (ou presque) par Robert Aldrich, au gré de révélations sur le passé et d'événements présents qui font monter crescendo la tension, jusqu'à un dénouement qui nuance terriblement les données manichéennes du drame. Difficile d'oublier la dernière scène du film, la chanson de Baby Jane, vieille femme restée enfant, psychopathe, terrifiante, touchante. Bette Davis trouvait là le rôle le plus halluciné et hallucinant de sa carrière. Robert Aldrich, quant à lui, trouva dans ce film l'occasion de relancer sa carrière après quelques ratés. Si l'on veut rester dans l'esprit du film, on peut poursuivre notamment avec Qui a peur de Virginia Woolf ? (de Mike Nichols), pour son côté "règlement de comptes déchirant", et Misery (de Rob Reiner), pour son côté "séquestration sadique".
Robert Aldricht nous réalise ici un film efficace. La photographie est excellente, les plans très bons notamment celui de haut où l'on voit Joan Crawford hurlant de terreur et tournant en rond après avoir découvert ce qu'il y avait dans son assiette... Du côté des acteurs ou plutôt des actrices, les deux soeurs sont admirables,en particulier Bette Davis qui livre ici une démonstration de cinéma. Le tout pour un grand suspense et une fin diabolique
Quel film ! Et surtout quelles actrices ! Que va-t-il sortir de ce huis-clos, véritable nid de guêpes ? Procurez-vous le film pour le savoir, vous ne le regretterez pas. Bette Davis livre une prestation éblouissante, jusqu'au coup de théatre final. Chapeau !
Un effrayant triller macabre avec un très bon suspens et qui réunit deux très grandes actrices du vieux cinéma. Un film qui fait beaucoup penser a "Misery" ou l'intrigue est la même, ainsi que les rebondissements et qui nous met dans le même labyrinthe. "Mais qui a tué baby jane" est une excellente réalisation mais Robert Aldrich a fait mieux.
Chef d'oeuvre, chef d'oeuvre ! La rencontre de deux actrices "monstre" pour un film hors norme et hors catégorie. La relation toxique de codépendance de deux soeurs, stars vieillissantes. La tension est palpable, la maison une prison sur mesure, l'image sublimée par un profond noir et blanc et les deux actrices, stupéfiantes. Bette Davis compose un rôle haut en couleur et terrifiant tandis que Joan Crawford, plus en subtilité, complète le duo à la perfection.
Drame psychologique qui rappelle "Sunset Boulevard" ( actrice célèbre oubliée en quète d' un retours au premier plan, montée dans la folie du personnage principale), le film ajoute à cela le thème de la jalousie fraternel . La mise en scène d' Aldrich ( qui réalisa par la suite "Les 12 salopards") exploite très bien le cadre presque unique du film .Les deux actrices sont parfaites dans leurs roles. Seule petit défaut: les scènes "choc" sont très téléphonées : spoiler: la séquence ou Jane amène le plateau du déjeuner à sa soeur, et s' en va en ajoutant qu' elle a vu des rats dans la cave . Gros plan sur le visage angoissée de Blanche, musique derrière... et bien évidemment que voit elle en soulevant le couvercle du plat ? .... Un rat, étonnant non ? (comme dirait Desproge)
Le film vaut aussi pour la forme de mise en abime des 2 actrices : stars d' avant guerre sur le déclin et qui se détestaient dans la vie réelle
Un film choc : c'est violent, flippant, malsain, mais impressionnant d'efficacité jusque dans l'excès et le mauvais goût. Cette fable sur les laissés pour compte de la célébrité n'exprime certes pas grand chose, et sa portée sociale ou morale est sans doute limitée. Mais Aldrich nous assène une mise en scène coup de poing, constamment maîtrisée. Le film est imprévisible, alternant affrontement psychologique et suspense pur, humour macabre et terreur. Le scénario, plus malin qu'il n'y parait, fait à juste titre intervenir des personnages extérieurs pour éviter l'ennui. Enfin, le duo d'actrices est impressionnant. Bette Davis est certes terrifiante, mais c'est Joan Crawford qui m'a le plus marqué dans un rôle émouvant et très difficile.
Un film où la réalité dépasse la fiction (cherchez donc quelques anecdotes et vous verrez !). Le duel d'actrices est asphyxiant, la tension est à son comble jusqu'à la fin, mais c'est pour le bien du spectateur. De plus, un magnifique second rôle masculin vient agréablement apporter un peu d'humour anglais dans un film où l'humourisme règne. Chez Aldrich, on loue toujours l'interprétation mais jamais la réalisation. Classique jusqu'au bout de l'objectif, c'est pourtant grâce à lui que tout ce petit monde est réuni, que le ton est aussi fort, que le décor est aussi bien placé.