Nous nous trouvons donc dans un futur proche où le monde entier s'est réduit à deux factions distinctes : l'armée américaine, athée, agressive et principalement blanche, d'un côté, et l'Asie, caractérisée par sa diversité harmonieuse, son pacifisme, sa spiritualité et son centrage de l'autre.
L'Amérique, perçue comme maléfique et blanche, a pour objectif d'éliminer l'intelligence artificielle de la Terre. Après l'avoir éradiquée de son propre territoire, elle étend maintenant ses actions au reste du monde. À l'inverse, l'Asie, noble et pacifique, a choisi d'intégrer l'intelligence artificielle à son agriculture de subsistance et à son bouddhisme, aspirant simplement à être laissée en paix. Elle maintient une symbiose avec la technologie tout en honorant ses racines. Bien que l'Amérique dépende de sa propre technologie, elle la redoute finalement.
Au cœur de ce conflit se trouve un ancien militaire noir américain, contraint de participer à la guerre contre son gré. Heureusement, son principal défaut est l'égoïsme, et sa perfectibilité découle de sa non-appartenance à la communauté blanche. À ses côtés, un enfant IA le guide tout au long de son périple. Malheureusement, des méchants Américains blancs et une faction asiatique multiconfessionnelle les poursuivent alors qu'ils traversent une Asie non spécifiée. Les Américains blancs cherchent à le tuer, tandis que les Asiatiques divers reconnaissent sa perfectibilité. Le film se déroule ensuite conformément aux attentes.
Le Créateur avait l'occasion de soulever et d'explorer des questions profondes sur l'intelligence artificielle et son intégration future (inévitable) dans la société. Cependant, il a plutôt choisi de tomber dans les clichés de la Pax Americana et de dépeindre les Blancs comme dépourvus de culture. Les aspects visuels étaient impressionnants, évoquant par moments une bataille contre une armée de droïdes de Star Wars. Cependant, ces éléments ne parviennent que difficilement à détourner l'attention de la perte totale de temps à l'écran que représente ce film. Il aurait pu être un épisode correct de 45 minutes pour Outer Limits/Twilight Zone/Black Mirror, mais au lieu de cela, il s'est étiré sur 2 longues heures.