Mon compte
    Prison 77
    Note moyenne
    3,6
    74 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Prison 77 ?

    6 critiques spectateurs

    5
    2 critiques
    4
    1 critique
    3
    3 critiques
    2
    0 critique
    1
    0 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Hotinhere
    Hotinhere

    547 abonnés 4 950 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 novembre 2023
    Un drame carcéral assez artificiel et démonstratif mais prenant sur l'injustice subie par les détenus espagnols maltraités même après la chute du franquisme. 2,75
    christophe D10
    christophe D10

    16 abonnés 621 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 novembre 2023
    Un film intéressant sur l’état des prisons espagnoles a la mort de franco, qui décrit avec justesse a quel point les détenus étaient maltraités par des gardiens majoritairement fascistes.
    En particulier on voit comment se généralise dans toutes les prisons, un mouvement syndicaliste pour réclamer de meilleures conditions de détention et l’amnistie générale, suite au changement de régime en Espagne.
    Le film est vraiment prenant et intense dès le début, mais la dernière partie est un peu bâclée, avec une évasion qui semble ridiculement facile et qui arrive de manière assez abrupte.
    Dommage car même si le film reste plus que correct et mérite d’être vu, cela aurait pu encore être bien mieux sans cette fin plutôt décevante
    Culturevsnews
    Culturevsnews

    83 abonnés 229 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 mai 2023
    Le réalisateur et co-scénariste de 7 Virgins et Group 7, Alberto Rodriguez, présente dans Prison 77 un drame carcéral difficile qui se transforme en une explosion de colère envers le passé. Originaire de Séville, Rodriguez a également dirigé le sombre polar Marshland (2014), et il y a des similitudes ici dans la représentation d'un pays qui tente maladroitement de progresser vers la démocratie après la mort de Francisco Franco à la fin de 1975. Bien que Prison 77 soit un film de prison plus conventionnel dans d'autres aspects, il décrit avec un sentiment de faim l'horrible injustice vécue par des détenus maltraités qui prennent position en faveur de l'amnistie à la fin d'un régime qui a emprisonné ceux qu'il n'aimait pas - des communistes aux homosexuels - et a jeté les clés.

    Il est courant qu'un drame carcéral se concentre sur un petit groupe de détenus, mais Rodriguez prend son temps pour introduire d'abord son personnage principal. Manuel, un jeune comptable têtu et fier, interprété par Miguel Herran (connu pour son rôle dans Money Heist à la télévision), a été jeté à Modelo après avoir été accusé de fraude par son employeur. Il n'a aucun espoir d'être jugé rapidement. Dès le début, Manuel refuse de se soumettre aux "blisters" - les gardiens de prison qui dirigent cette prison immense à l'aide de leurs matraques. Il porte son costume à larges revers, même si cela lui coûte un matelas pour ses deux premières semaines d'isolement «sanitaire» obligatoire, où il est tourmenté par les insectes, développe un abcès et dépose sa première plainte officielle, attirant sur lui un traitement encore plus brutal. Finalement, le film se concentre sur Manuel et ses camarades de cellule, mais Rodriguez prend le temps d'établir son personnage principal avant de plonger dans leur histoire.

    Ce n'est qu'un avant-goût de ce qui attend Manuel, car les conditions de détention vont empirer lorsque les gardiens essaient de briser son esprit. Avec une attente de quatre ans pour son procès, la seule visiteuse de Manuel - et la seule femme du film - est Lucia, la sœur de son ex-petite amie, interprétée par Catalina Sopelana. C'est sa seule offre d'amitié dans le monde, mais il la refuse fièrement. Il ne se soumettra pas non plus aux gardes, même si son défi constant s'apparente à de l'auto-sabotage. Finalement, Manuel est livré à sa cellule avec l'aide du malheureux factotum El Negro, joué par Jesus Carroza, et du condamné à perpétuité Pino, interprété par le robuste et fiable Javier Gutierrez, qui a également joué dans Marshland.

    Manuel, qui est incarcéré pour incendie criminel, décide de rejoindre la naissante Association des Droits des Prisonniers, tandis que Pino regarde avec scepticisme ses livres de science-fiction et sa position blasée de sécurité. La mort d'un détenu et des violences punitives exercées en toute impunité finiront par inciter Pino à soutenir son compagnon de cellule, alors que les émeutes éclatent dans la prison et que la structure du pouvoir se tord et se retourne sur elle-même.

    Prison 77, dont les événements sont "inspirés par" des événements réels, commence en 1976, quelques mois après la mort de Franco, et se termine en 1978, avec un espoir difficile à maintenir. Le travail de caméra saisissant, avec une reconstitution impressionnante d'une manifestation sur le toit, et les costumes fantastiques (Pino est décrit comme un "dandy") sont des éléments visuels marquants, mais ils ne peuvent pas retenir l'attention du spectateur aussi longtemps que les coups et la brutalité incessante infligée aux prisonniers.

    Pendant près de deux heures, le film dépeint sans pitié les espoirs des détenus écrasés par la structure du pouvoir. Seules les 20 dernières minutes tiennent la promesse de suspense longtemps retenue. Le film suggère qu'un avenir est possible, mais que les prisonniers doivent se battre pour le tailler à leur mesure.
    FaRem
    FaRem

    8 598 abonnés 9 502 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 février 2023
    Nous sommes en novembre 75 et Francisco Franco s'éteint après un règne de près de 40 ans. C'est alors le début de la transition démocratique espagnole avec de nombreux changements dont les prisonniers veulent bénéficier. Manuel, un comptable emprisonné en attendant son jugement après avoir détourné des fonds, risque une peine lourde et disproportionnée par rapport à ce qu'il a fait d'autant plus qu'il réfute le montant détourné évoqué. Alors que l'on parle d'une amnistie pour les prisonniers politiques du régime franquiste, à part pour les crimes de sang, Manuel se joint à un collectif qui lutte pour les droits des prisonniers et qui demande à ce que les détenus "sociaux" et de "droits communs" soient également amnistiés. Le début d'un bras de fer ou plutôt d'une guerre totalement déséquilibrée, car si la démocratie pointe le bout de son nez à l'extérieur, c'est loin d'être le cas au sein du système carcéral franquiste. "Modelo 77" est un drame carcéral âpre et violent quand il s'agit de qualifier les conditions de détention et ce combat, mais qui est aussi aussi intéressant pour la manière dont l'histoire est racontée avec un pays en plein changement que l'on suit d'un point de vue extérieur ou plutôt intérieur... Entre répression et révolution, Alberto Rodríguez livre un film puissant aux enjeux politiques forts avec de la fraternité et beaucoup de cruauté. C'est peut-être un peu trop linéaire et la dernière partie se décante surement trop vite, mais c'est un très bon film qui est captivant de bout en bout.
    traversay1
    traversay1

    3 554 abonnés 4 847 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2023
    Après quelques années consacrées à la télévision, Alberto Rodríguez, le réalisateur de La isla minima, revient au cinéma avec un genre qui semble usé jusqu'à la corde, le film carcéral. Et s'il est vrai que Modelo 77 use de certains stéréotypes dans le quotidien des locataires des cellules grises de prison et de leurs gardes, le scénario est rehaussé par le contexte historique, à savoir le temps de la transition démocratique, après la mort de Franco. Car si des changements radicaux interviennent dans la société espagnole, dans les prisons, c'est une gestion fidèle aux habitudes fascistes qui prévaut toujours. Avec l'aide de jeunes avocats, une association de prisonniers voit alors le jour, réclamant une amnistie. A partir de cette base avérée, le film se développe autour d'un comptable, incarcéré pour un vol et qui n'a jamais été jugé, et de sa prise de conscience que la lutte collective des détenus devient sa principale raison d'espoir. Remarquablement écrit, Modelo 77 alterne scènes violentes et moments d'accalmie, particulièrement impressionnant dans les scènes de groupe, tissant un suspense haletant jusqu'à un final inattendu, qui correspond pourtant à des événements survenus à l'époque. Miguel Herrán, charismatique, impose son intensité au sein d'un casting costaud où s'illustre notamment Javier Gutiérrez. C'est de la belle ouvrage, bien charpentée et dosée, qui sans renouveler totalement le genre, contribue à lui redonner ses lettres de noblesse après l'excellent Ariaferma.
    Alatriste
    Alatriste

    1 abonné 19 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 février 2023
    Cette nouvelle pépite ibérique prend aux tripes dès la première scène pour ne plus relâcher le rythme pendant plus de deux heures, grâce à des acteurs et à une direction artistiques remarquables, grâce au décor qui est à lui seul un personnage et une photographie aux couleurs réussies, grâce à des costumes et des effets qui reconstituent à la perfection la seconde moitié des années 70. Nominé pour 16 Goyas cette année, le film en a finalement remporté 5 qui ne sont pas du tout usurpés, avec à la tête un réalisateur chevronné qui réalise un nouveau coup de maître après La Isla Mínima.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top