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fabrice d.
26 abonnés
1 522 critiques
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3,5
Publiée le 1 mars 2018
Ce film bénéficie d'un très bon début. L'intrigue se met en place rapidement après avoir présenté les faits de façon efficace. M. Ronet en dandy nonchalant mais sur de lui, un brin énigmatique bien sur est parfait dans ce rôle de personnage piégé. A ce stade j'aurais pu mettre jusqu'à une étoile de plus. Ensuite malgré la présence de personnages secondaires aussi excellent, tel un commissaire brillant et son assistant efficace, on plonge dans une sorte d'enquête un peu molle, quoique originale du point de vue du scénario. Le flash-back sur le passé plus ou moins héroïque pendant la guerre de Ronet étoffe aussi le scénario et ce personnage tourmenté. Le fait qu'il soit producteur de cinéma n'est surement pas anodin non plus. Bref un film original, bien travaillé, dont on aimerait en voir plus souvent, même s'il aurait mérité un scénario un tout petit mieux pour être vraiment bien. Fortement recommandé néanmoins.
On n'est pas loin du chef d'oeuvre... Quelle qualité de bout en bout (je ne détaille pas : acteurs, photo, texte et dialogues, musique, tournage, montage, etc.) ! Evidemment, ce film n'est pas regardable et encore moins écoutable (quel français châtié ! ..à jamais perdu ?) pour la plupart des spectateurs de nos jours, dont le niveau est si bas. Oui, il peut y avoir un peu de longueur malgré tout mais c'est, pour moi, c'est un envoûtement... J'avoue aussi un péché mignon, très trivial : les bagnoles !! ...toutes ces voitures du début des années 60, sont celles de ma petite enfance parisienne où ces formes d'acier me captivaient tant, promesses d'évasions dominicales et champêtres. Sur le fond, l'introspection du héros, vague et contrarié dans sa vie et qui ne se ressaisit que pour retourner à cette blessure, spoiler: cette brûlure jamais surmontée, jamais oubliée de sa première dénonciation, évoque tout à fait la catharsis des héros de "Hiroshima, mon amour" de Resnais-Duras. En plein été 62, celui du terrible rapatriement final des pieds-noirs, dans une France soumise au terrorisme de l'OAS - que le film évoque tout juste, mais justement - cette oeuvre, finalement trop "intellectuelle", a été vite enterrée. Elle mérite d'être périodiquement redécouverte, tout comme son metteur en scène...
Film barbant et laborieux quoique bien interprété. On n' y croit guère; on peut se demander pourquoi le héros cherche à élucider l' énigme qui se présente à lui; l' ennuyeux, c' est que cette recherche constitue l' essentiel du film Beaucoup de rabâchage psychololo qui n' apporte pas grand chose; un film " à la Godard", c' est tout dire!
C'est l'histoire d'un homme, témoin d'un meurtre dans un cabaret, et qui est inquiété à la fois par la police et par des truands, et qui a aussi des problèmes avec son passé de résistant pendant la guerre. Un scénario intéressant, mais le déroulement du récit est parfois incohérent. Très belle réalisation en noir et blanc, avec de bons acteurs, qui ont cependant une diction un peu théâtrale. L'ensemble paraît très littéraire (voix off), et l'inquiétude du héros au sujet de son passé est peu explicite. Ronet est très bon. Les acteurs secondaires aussi. Les extérieurs sont en naturel : rues de Paris, automobiles de l'époque... Belle musique de Delerue.
Elégamment mise en scène, cette oeuvre d'un cinéaste rare met en scène un anti-héros, qu'excelle à jouer Maurice Ronet, dont l'implication involontaire dans un assassinat, l'amène à se remettre lui-même en question et à se remémorer un passé qu'il aurait préféré oublier à jamais. Le couple formé avec l'épatante Françoise Brion a quelque chose d'idéal ainsi que la saveur de l'éternel et, pour ces raisons, son destin tragique nous émeut.
4 687 abonnés
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1,5
Publiée le 9 juin 2021
La mise en scène de La dénonciation semble datée aujourd'hui avec un scénario lâche, des personnages féminins faibles, l'abus de la voix off cet abus est d'autant plus irritant que Maurice Ronet est toujours aussi bon l'un des meilleurs comédiens de l'époque. Le scénario en revanche est très intéressant un jeune professeur français a servi d'interprète à un officier allemand. Après la guerre il a été considéré comme un héros et lorsqu'il a été confronté au jeune collaborateur ce dernier n'a rien dit de ce qu'il savait de la trahison du résistant. Mais l'homme n'a jamais pu se remettre de ce souvenir insupportable. Et l'histoire s'est répétée il a été le témoin oculaire d'un meurtre et il a dû dénoncer à nouveau quelqu'un mais ses souvenirs sont revenus le hanter et il ne savait pas quoi faire. Le film reste très ambigu et fait ressortir les responsabilités sans prendre parti le comportement du héros est éminemment discutable et Ronet donne un portrait très périlleux et peut-être même trop périlleux pour lui...