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Arthur Brondy
226 abonnés
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3,5
Publiée le 4 juillet 2022
Lola est une réalisatrice réputée et excentrique. Pour son nouveau film, elle décide de recruter deux comédiens aux forts tempérament et que tout opposent. Un peu trop au point de complètement dépasser la réalisatrice qui se retrouve au milieu de deux comédiens en pleine guerre d’égos. Un film porté par un casting délicieux et un humour décapant. On adore.
C'est pour Penelope Cruz que je suis allée voir ce film et j'ai j'ai été agréablement surprise par Antonio Banderas ... Les 3 acteurs sont excellents , bien que ce soit Penelope Cruz qui m'a encore une fois épatée, elle a une telle maîtrise de ses personnages! On suit tout le parcours de ces essais avec chaque personnage . le scenario est passionnant. Il faut le voir car tellement de dialogues ne peuvent pas se raconter!
Certains films peuvent être aussi décevants que leur pitch est alléchant et c’est tout à fait le cas de ce « Compétition officielle » qui part d’un postulat en or mais qui opte pour un traitement un peu trop psy et méta qui en désamorce toute la charge comique et satirique. Ou presque. Pourtant, cela démarre fort et la mise en place est particulièrement soignée. On sent la critique du milieu du cinéma dans son ensemble poindre le bout de son nez, c’est original et bien vu au possible et la confrontation entre les protagonistes fait saliver. L’acteur hollywoodien acclamé et prétentieux face à l’acteur de théâtre antisystème avec comme arbitre une cinéaste indépendante complètement siphonnée nous prépare à une collision d’idées et de caractères particulièrement jouissive sur le monde du septième art. Un match décapant et féroce qui s’annonce donc sous les meilleurs auspices.
Mais tout ce beau monde va vite finir par tourner en rond, nous lasser et nous désintéresser. Les personnages sont bien campés, les acteurs ont dû s’en donner à cœur joie, cela se ressent et leur écriture évite généralement la caricature, ou si peu, tandis que la satire sur le cinéma fonctionne le plus souvent. Mais « Compétition officielle » est malheureusement constitué de saynètes plutôt que d’une véritable ligne narrative définie. A force, on décroche, surtout que lesdites saynètes sont d’un intérêt inégal et de moins en moins intéressantes à mesure que le film avance. Si, par exemple, la séquence avec les trophées est assez croquignolette, celle avec les micros est lourde. D’ailleurs, tout cela devient quelque peu poussif et exagéré et la fin n’est pas des plus réussies. Le côté décalé de cette histoire se marie mal avec le choix des réalisateurs de passer tout cela à la moulinette méta.
Le long-métrage est presque un huis-clos et la froideur du décor de cette fondation vide donne un cachet rare et certain à « Compétition officielle » mais rend l’aspect formel trop aseptisé et cela colle mal avec le sujet et la tonalité de l’ensemble. La réalisation est trop distanciée, manque de la chaleur nécessaire à un tel sujet. C’est assez rare pour être souligné mais c’est le genre de script qu’on aurait certainement davantage apprécié dans le cadre d’une comédie populaire dans le bon sens du terme. Et, surtout, le film aurait clairement gagné à être plus mordant, plus méchant, dans son humour. Au final, on rit peu et on sourit rarement. La critique du show-business et des affres de la création enfonce des portes ouvertes hormis quelques petites saillies piquantes bien amenées. Au final, c’est donc plutôt décevant et parfaitement dispensable même si l’analyse des coulisses du septième art est très pertinente.
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De Mariano Cohn et Gastón Duprat (2022). Une comédie voire une satire à la fois réaliste et parfois cruelle des coulisses du métier de réalisateur et de producteur. Offrant tous les travers de ce qui en arrière plan peut se dérouler avant même la genèse et l'aboutissement d'une oeuvre cinématographique. Les tractations, les revers, les abandons pour toujours essayer d'être ou d'apparaitre en haut de l'affiche. Le film offre à Antonio Bandera (jouant son propre rôle) une prestation à la hauteur de son talent et de nos attentes. On a droit à de très bonnes et justes voire piquantes joutes verbales entre Antonio Banderas et une grande Penelope Cruz. Le rôle du producteur porté par Oscar Martinez est lui aussi excellent dans sa volonté de compromis parfois à l'inverse de la qualité de l'oeuvre par peu que cela le hisse au firmament médiatique!
Un dispositif intéressant mais cette satire du milieu du cinéma souffre d'un scénario répétitif et d'un certain manque de rythme. Reste le plaisir de retrouver Penélope Cruz et Antonio Banderas.
Un milliardaire un peu mégalo souhaite laisser une trace dans l'histoire. Il réunit alors la plus grande réalisatrice du moment, interprétée par Penelope Cruz, et 2 acteurs phares, l'un issu du cinéma grand public (Antonio Banderas) et l'autre du théâtre (Oscar Garcia). Ce trio, brillamment écrit et brillamment interprété, nous emporte de bout en bout. Un film extrêmement drôle, avec un regard acerbe sur la creation artistique, sur l'industrie du cinéma et même sur la nature humaine. Et pour un film parlant de cinéma, on saluera également une mise en scène maîtrisée et réjouissante. Jouant avec les espaces, avec les visages et les reflets de ses personnages, avec les sons, les réalisateurs Mariano Cohn et Gaston Duprat nous proposent un film grandiose et inspiré. Un énorme coup de coeur, avec une mention spéciale pour Penelope Cruz qui confirme (une fois encore) qu'elle est l'une des plus grandes actrices contemporaines.
Je n'ai pas bac + 8 cinéma comme beaucoup ici qui permettent de classer ce film au niveau des grandes réussites. Je n'ai pas accroché et dans 6 mois j'aurais sans doute oublié l'histoire du film mais je n'aurais pas oublié ses acteurs. C'était peut être ça l'objectif tant Ivan et Felix sont des personnages tellement bien joués. Des scènes pures sur le jeu d'acteurs dans des situations particulières voir loufoques. J'ai trouvé le jeu de Penelope Cruz trop monotone tant son personnage reste sur la même ligne directrice en permanence. J'ai aimé le minimalisme de certaines scènes d'installation ou de liaison entre deux parties du scénario. J'ai aimé cette réflexion pertinente sur l'ego parsemée de bêtise et d'arrogance. Le twist final, que l'on voit un peu venir, amène son côté farce à la fin de l'histoire. Mais quand le film se termine, je ne ressens aucune émotion. A la fin, je me dis :"tout ça pour ça" et c'est dommage.
Le film pose la question très clairement : qu'est-ce qu'on bon film ?! Trois artistes singuliers réunis pour préparer les scènes avant tournage, où les égo vont se percuter mais où les techniques très différentes vont se heurter. Ainsi Torres/Martinez est-il le pendant d'un comédien comme Laurence Olivier issu du théâtre, perfectionniste et imbu de son talent, Rivero/Banderas est-il plutôt le pendant d'un acteur de cinéma hollywoodien grand public, tandis que Cuevas/Cruz serait une cinéaste expérimentale et originale qui s'amuse à confronter les ego des deux acteurs. Le film est donc basé sur une idée passionnante, celle de la création de l'émotion, du processus qui amène à l'art finalement avec en filigrane cet égo omniprésent et qu'il faut aussi savoir dompter ou gérer. Le plus gros soucis reste le rythme, monotone et sans montée en puissance, ni dans l'émotion ni dans l'action. Heureusement le trio d'acteurs fonctionnent à merveille,
Si le cinéma devait représenter la perfection des arts qui le composent, il aurait alors sûrement donné naissance à ce film. S’il ne se prévaudra sûrement pas d’être exhaustif, les éléments visibles sont à la pointe de qui est imaginable.
Un milliardaire espagnol qui veux laisser une trace dans l'histoire décide de produire le meilleur film possible. Farce au vitriol sur le cinéma, la postérité, la célébrité et la stupidité des branchés. Les trois acteurs s'en donnent à cœur joie, au point qu'ils auraient mérité d'être un peu bridés quelquefois. L'atmosphère et la direction artistique sont glaçantes et ce petit monde imaginaire aurait pu être inventé par Oscar Niemeyer.
En effet ce film est très intéressant... il fait réfléchir, il grossit le trait ce qui fait rire, il critique le milieu, les ego, et là encore il y a humour. Avant tout, les acteurs sont excellents, l'image est de très bonne qualité et le scénario original.
Un film qui met en lumière la complexité du métier de comédien, autant qu’il s’en moque. Drôle, fin, excentrique, bien écrit et visiblement interprété avec beaucoup de plaisir et d'autodérision.