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jmbp
1 abonné
23 critiques
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4,0
Publiée le 1 juin 2022
Belle satire de la construction d'un film et de la gueguerre entre les acteurs ainsi que celle entre les intellos et lés paradeurs... Très bons numéros d'acteurs!
Compétition Officielle est une comédie satirique se moquant avec esprit et une bonne dose d’humour latin des films d’auteur et également des acteurs tiraillés entre des films exigeants et des rôles plus commerciaux. Les réalisateurs Andrés Duprat et Mariano Cohn retrouvent leur acteur fétiche et star en Argentine Oscar Martinez (Citoyen d’honneur, la conspiration des belettes) entouré par les deux icones du cinéma espagnol et découverts par Almodovar, Antonio Banderas et Pénélope Cruz. Dans « Compétition Officielle » un homme d'affaires milliardaire décide de faire un film pour laisser une empreinte dans l'Histoire. Il engage alors les meilleurs : la célèbre cinéaste Lola Cuevas, la star hollywoodienne Félix Rivero et le comédien de théâtre radical Iván Torres. Mais si leur talent est grand… leur ego l’est encore plus ! La mise en abyme est évidente avec les parcours de nos acteurs et le traitement du sujet bénéficie de dialogues travaillés, d’une photographie très « design » et d’une mise en scène directement inspirée du théâtre ( et probablement adaptée aux contraintes de tournage au temps du Covid). On pense à certains films de Steven Soderbergh ou à « Intolérable Cruauté » avec Catherine Zeta Jones et George Clooney en plus sage mais pas moins cynique sur les travers des acteurs et des actrices. On sent surtout que le trio a eu beaucoup de plaisir à tourner cette farce. C’est latin, c’est sexy et c’est souvent très drôle.
Cohn et Duprat sont d'excellents réalisateurs. El hombre de al lado est un bijou, malheureusement non sous titré. Compétition Officielle est, comme ils savent faire, empreint d'une ironie réjouissante, surtout quand on connaît le monde du cinéma et des acteurs. Leurs exigences, leur arrogance surtout marquée sur le personnage de Felix qui représente ce qu'on connaît de pire chez les acteurs connus. Quant à Yvan, qui joue les désabusés, les humbles, on se demande s'il est sincère ou si ce n'est pas de l'aigreur. Penelope Cruz dans son rôle de réalisatrice névrosée, qui prend son "art" tellement au sérieux, dans son rôle de perfectionniste qui donne le sentiment qu'elle joue sa vie, elle n'a rien de caricatural, hélas, le cinéma fourmille de ces gens qui ont le sentiment d'être essentiels à la survie de leurs congénères. La direction d'acteur est parfaite, on rit, on s'irrite, c'est un bon film, jubilatoire par moment mais qui ne surprend pas les gens de ce milieu.
Difficile à juger. Faussement humoristique, et en même temps faussement sérieux. Dans ce genre très particulier, une réussite incontestable. Rien que pour l'originalité, la complexité, et la qualité de l'image, cela vaut la peine.
Après s'être attaqués au monde littéraire dans Citoyen d'honneur, les réalisateurs argentins Mariano Cohn et Gastón Duprat s'en prennent à celui du cinéma (d'auteur) avec Compétition officielle, une comédie perfide et spirituelle. Il n'y est pas question de montrer un tournage mais ce qui le précède, les répétitions et le frottement d'egos aussi exacerbés que ceux d'une cinéaste célébrée et extravagante et de ses deux acteurs principaux, l'un reconnu par ses pairs mais au succès confidentiel et l'autre adulé par le public et star planétaire. Le film tire une partie de sa saveur de ces oppositions attendues entre ces trois personnalités affirmées mais il n'est pas que cela. Compétition officielle joue plus suavement encore sur les situations, souvent absurdes, mais surtout humiliantes et cruelles, provoquées soit par l'inventivité maladive de sa réalisatrice, soit au fil de la rivalité entre deux acteurs autocentrés. Ne pas s'attendre à une réflexion profonde sur la création cinématographique, le film se veut une satire d'un microcosme qui ressemble finalement à n'importe quel milieu de travail, la notoriété et les soucis d'image des protagonistes en sus. Certaines scènes "d'installation" touchent presque au génie (le rocher) et rappellent The Square de Ruben Östlund. Il est fréquent que certains détails a priori anodins prennent une certaine importance par la suite, dont une conversation qui prépare la grande ellipse avant le dénouement. C'est peut-être excessif de l'énoncer ainsi mais cet appel à la compréhension et à l'intelligence du spectateur sont des clins d’œil qui rappellent ce que pouvait faire en son temps le génial Joseph Mankiewicz, dans Le limier, par exemple. Le trio d'acteurs de Compétition officielle est merveilleux : de Pénelope Cruz, éblouissante à l'argentin Oscar Martinez, en passant par un Antonio Banderas subtil, ils délivrent toute la palette de couleurs du jeu des grands interprètes. Au fond, à travers sa causticité et sa rosserie relative, le film n'est-il pas avant tout un hommage amusé à un art basé sur la fausseté et la mystification pour notre plus grand plaisir de voyeurs impénitents ?
Ayant eu le privilège de le voir en avant première en espagnol avec de nombreux programmateurs de salles de cinéma ( art et essaicompris), je ne peux vous donner qu'un conseil, n'allez pas le voir. Personne n'a été conquis, l'histoire est sans consistance, le jeu des acteurs est tout juste présent, il n'y a aucun intérêt cinématographique. C'est simple les bandes annonces projetées avant été plus intéressante.
Une histoire originale, tout en lieu clos mais dont le principal intérêt vient de ses 3 stars. Ils ont tous un rôle totalement barré, chacun dans son genre. Un vrai plaisir à regarder, ils ont dû s'éclater à le jouer. De fait des moments drôles évidemment et une belle moquerie sur l'esprit créatif des stars du cinéma.