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Christoblog
834 abonnés
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4,0
Publiée le 26 avril 2022
Jonas Carpignano poursuit ici son exploration, entre fiction et documentaire, de "sa ville" calabraise, Gioia Tauro.
Ce troisième film, après Mediterranea et A ciambra, nous emmène dans le milieu de la mafia. On suit le destin d'une jeune fille qui se rend progressivement compte à quinze ans que son père est un mafieux.
La façon de Carpignano fait ici merveille : mélange de réalisme brut (les scènes familiales du début, caméra à l'épaule, image à gros grain façon Kechiche) et d'onirisme égrené par petite touche (les rêves de Chiaria, la chambre en feu, le gouffre dans le salon).
Le film a une bande-son formidable, très travaillée et signifiante. La thématique du choix de vie, celui du passage à la condition d'adulte sont très bien traités. Mais ce qui emporte tout, c'est le visage et le corps rayonnants de Chiara, sa volonté de vivre, son exigence de comprendre.
Quelques scènes sont tout simplement géniales : la cache dans la brume, le passage du contrôle policier. Urgence, captation des sentiments les plus complexes au plus prêt, la vie semble ruisseler de l'écran dans les films de Carpignano.
Un formidable thriller psychologique mâtiné de documentaire brut.
Un film attachant et utile. Si l'on sort du contexte italien et de son histoire avec la mafia, l'histoire se centre sur les filles d'une famille et plus particulièrement une jeune adolescente d'aujourd'hui qui est rivée à son portable et se pose beaucoup de questions. le film insiste sur les non dits et les mensonges des adultes qui, loin de protéger les enfants, les enferme dans des peurs et une insécurité permanente.
Un film au récit simple : une adolescente calabraise part à la recherche de son père, qu'elle découvre mafieux en cavale. Cela dit, à part une utilisation abusive de la bande-son et une caméra à l'épaule qui peut donner mal au crâne, l'histoire pâtit d'un manque de rebondissements. spoiler: Finalement tout se passe comme prévu, l'adolescente confirme l'évidence (son père est mafieux) et choisit raisonnablement de s'écarter de cette famille / de ce destin . Il est dommage que 2h de film se finisse ainsi, je ne vais pas en garder un souvenir impérissable...
Le réalisateur nous impose de façon continue le visage de Chiara, la trame du film manque largement de rigueur. Les fêtes du début et de la fin du film sont sans intérêt . Beaucoup de longueurs. Je suis amoureux du cinéma italien, mais là vraiment j'ai perdu mon temps! De plus faire pleurer une petite fille de 3/4 ans est très cruel, je ne pense pas qu'elle soit consciente du jeu de l'actrice.
Une fois n'est pas coutume , déjà un peu d'histoire pour mieux situer ce film. "La malavita" le mot en italien est plus joli que délinquance en français. La 'Ndrangheta est issue du banditisme du XVIIIe en Calabre, l'une des régions les moins développées du sud de l'Italie, la 'Ndrangheta est aujourd'hui une véritable multinationale du crime. C'est une organisation mafieuse d'origine rurale. Il est difficile de connaître son fonctionnement, essentiellement familial. En effet ce qui la différencie des autres mafias est sa structure familiale, "qui la rend très fiable car il y a peu de repentis", explique le magistrat Roberto Di Bella. "La 'Ndrangheta, c'est celle qui s'appuie le plus sur les liens biologiques et donc dans laquelle trahir c'est aussi rompre avec sa famille, complète le spécialiste. C'est aussi une mafia qu'on a peu étudiée parce qu'on la considérait comme archaïque."
A Chiara est le 3ième film du réalisateur italien Jonas Carpignano dans le cadre d'un tryptique sur Calabre (mais je n'ai pas vu les deux premiers mediterranea et aciambra - à prévoir !- ) La vie d'une famille italienne avec ses petits moments de bonheur au quotidien, avec une somptueuse fête d'anniversaire, bref une belle histoire à l'italienne qui commence joyeuse, vivante, dansante. Puis il y a la cassure nette dans le récit. La rupture aussi dans la manière de filmer, dans le son, la musique disparaît presque et reste un bruit de fond comme un halètement . Se mêle aux interrogations de Chiara ses rêves , son imaginaire aussi ou peut-être ses cauchemars. Se mêle à son questionnement une réalité difficile à admettre. C'est là que commence vraiment l'histoire : qu'existe t-il derrière ces moments de vie, de joie apparente et qui appartiennent maintenant au passé. Quel choix Chiara a t-elle vraiment ? C'est une autre manière d'aborder la mafia. Pas de morts , pas de violence juste une entreprise familiale et le regard de cette adolescente. Casting parfait, découverte d'acteurs très vrais dans leur jeu et admiration pour Chiara interprétée tout en subtilité par Swamy Rotolo. Une belle découverte.
Film sur la mafia italienne à travers les yeux d'une de leurs enfants qui découvre aux infos que son père est un mafieux en cavale. On y découvre certains détails sur leur organisation intérieure, leur état d'esprit et comment la société italienne essaie de remettre sur les rails la jeunesse issue de ce milieu.
Petit retour critique sur le film A chiara. Rappel de l’histoire : Chiara, 16 ans, vit dans une petite ville de Calabre, entourée de toute sa famille. Pour les 18 ans de sa soeur, une grande fête est organisée et tout le clan se réunit. Le lendemain, Claudio, son père, part sans laisser de traces. Elle décide alors de mener l’enquête pour le retrouver. Mais plus elle s’approche de la vérité qui entoure le mystère de cette disparition, plus son propre destin se dessine. Ce très beau film italien s’ouvre et se referme sur une fête d’anniversaire oh combien symbolique puisqu’elle célèbre le passage à l’âge adulte d’une jeune fille de Calabre. Entre ces deux fêtes la fin de l’innocence, l’irruption de la brutalité mafieuse dans la vie d’une adolescente, un chemin initiatique et au bout la libération. Filmé dans un style d’autofiction dans son ouverture (on pense à « Festen ») le film épouse dans sa photographie le long processus de perte d’innocence de la protagoniste principale, Chiara. Construit avec beaucoup de subtilité et ne choisissant ni un exhibitionnisme de la violence, ni un romantisme descriptif pour parler de la ’Ndrangheta, il n’en est pas moins très touchant dans sa conclusion. A aller voir les yeux fermés
Point de vue original. Celui d'une jeune fille. Un âge particulier, une région, une vie, des choix. Intéressant. Très réaliste. La chanson du générique de fin est superbe.
Sous le charme de cette adolescente qui découvre un jour que son Père « aimant » appartient à la Mafia calabraise……
Chiara sonnée, voudrait comprendre; où quand la pureté de l’adolescente, se heurte à « la pieuvre » et voit son univers s'effondrer !!! Sans être pesants, les sentiments « père-fille » nous touchent.. et expliquent la « révolte » de l’adolescente.
C’est ce regard du réalisateur, côté famille qui crée le sentiment d’adhésion au film…..
Quelques défauts modèrent l’enthousiasme. La scène d’entrée où on fête trop longuement le mariage; dommage!
Ce nouveau film sur la mafia italienne, pour ne pas dire le « énième » se distingue radicalement de ses homologues en privilégiant la piste familiale sur laquelle une jeune fille s’aventure en ignorant les activités mafieuses de son père. Un incident, une disparition la conduisent alors à tout imaginer, sauf l’invraisemblable . Les réseaux sociaux le lui révèle à travers le portrait d’un père qu’elle n’avait jamais pensé être la cible de bandes rivales ou de la police. Panique intérieure momentanée, désorganisation passagère, Chiara se reprend très vite : elle veut savoir ! Au cours de son enquête, de ces sombres affaires dans lesquelles elle s’immisce, l’adolescente laisse peu à peu la place à cette jeune femme volontaire et déterminée, à affronter cette vie qu’elle n'avait pas envisagée. Mais c'est la sienne, c'est sa famille ! Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
La ´ndrangheta est la mafia la plus secrète, la plus cruelle et maintenant la plus active dans le trafic de drogue. Elle ne compte aucun repentis car chaque cellule est constituée de la même famille au sens stricte du terme. Quand Chiara, jeune calabraise de 15 ans, découvre que son père et ses cousins en font partis c'est une partie de son monde qui s'écroule et cela signe la fin de l'innocence et le début des choix. Carpignano emprunte au documentaire pour réaliser ce film naturaliste et sans doute un peu trop long mais a la bonne idée de laisser la mafia hors-champs pour se concentrer sur les liens qui unissent cette famille apparemment ordinaire. Les acteurs principaux ont d'ailleurs le même nom et apportent peut-être une partie de leur histoire dans ce film simple et puissant.
La mafia sans emphase, sans pathos, sans effet de style.. une jeune fille éblouissante par son intelligence et lucidité.. Un tableau fort et subtile d'une réalité implacable sociale et politique italienne
Film de société qui nous plonge en Calabre région où la mafia est ancrée depuis des années et où le poids de la famille est important, atmosphère pesante, difficile de s'en sortir mais c'est possible....