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SansCrierArt
54 abonnés
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2,0
Publiée le 9 novembre 2023
1939, Henri Groues quitte à contre coeur, pour question de santé fragile, l´ordre des Capucins. Bientôt arrivent la guerre puis la résistance, et le pseudonyme d'abbé Pierre, puis la députation, puis la création d´Emmaus avec Lucie Coutaz.
A l´issue de la projection, ce qui marque :
1- La réalisation. Elle semble être totalement décorrélée de son sujet et des moments qu'elle est censée conter. Incohérente, en roue libre, elle enchaîne les "styles", tentant à l'occasion l'immersion, la caméra plonge, ne cadre plus rien, ou une oreille pour être au plus près. Mais au plus près de quoi ? Sans grâce, ni finesse, elle est de plus surlignée par une musique omniprésente. Le montage à l'avenant sabote régulièrement le travail des comédiens. S'ajoute l'intégration d'images d'archives choisies on ne sait comment tant elles n'apportent rien. La liste est longue...
2- Le scénario. Le récit est écrit à la truelle. Tellier conte les évènements soit au pas de course, expédiés, soit choisi de s'appesantir, sans jamais vraiment parvenir à communiquer l'émotion, à approcher de la complexité de l'homme. Quant au personnage de Lucie Coutaz, il est survolé. La partition confiée à Emmanuelle Bercot est bien trop faible pour que, et la comédienne et l'amie fidèle de l'abbé, soient présentées à leur juste valeur.
3- Benjamin Lavernhe. Il est définitivement un très grand comédien. Au théâtre comme sur grand écran, il impressionne. Ici, la puissance, la délicatesse, toutes deux déployées dans le soucis d'une grande justesse, saisissent. Même le maquillage parfois un peu trop chargé, même la réalisation ratée et le récit à l'emporte pièce ne peuvent rien contre ce talent.
Conter une vie aussi riche, dresser le portrait d'une personnalité aussi complexe n'est pas chose aisée. Il faut avoir un minimum de talent et dans ce domaine Benjamin Lavernhe est ici bien seul.
Film remarquable, prenant, émouvant, on ne voit pas passer les deux heures, les acteurs Benjamin Lavherne et Emmanuelle Bercot sont bleufants. Maquillage très réussi et très crédible, la musique est bien choisie, et puis quelle émotion de revoir cet Abbé-Pierre si hors norme, un vrai saint homme.
A voir, pour la qualité des interprétations et si l'on apprécie le style un tant soit peu académique de la réalisation de ce Biopic. Les séquences s'enchainant chronologiquement, il est recommandable de consulter Wikipédia (Abbé Pierre) pour bien comprendre les enjeux et les détails politiques ou sociaux des années évoquées. La compréhension sera plus aisée pour les non initiés. On regrettera peut être le manque de développement des contradictions et polémiques autour la personnalité de l'abbé Pierre, évoquées rapidement sous forme d'allusion (JM Le Pen, L'antisémitisme, Les femmes …). Le film reste passionnant ,actuel ,maitrisé, avec des séquences émotionnelles fortes mais jamais ridicules. Nombreux sont ceux qui découvriront l'existence de la cofondatrice d'Emmaüs, dont le role et le dévouement resta dans l'ombre d l'Abbé Pierre. Certes la critique peut être facile mais quand un film donne du plaisir, ne manquons pas de le voir.
L'abbé Pierre , campé par Benjamin Lavernhe au talent immense, est un film d'une puissance et d'une humanité aussi forte que bouleversante . Pour tout public de toute religion ou sans . Emouvant, sensible, juste grandiose. BRAVO
La vie de Monsieur l'Abbé Pierre est déjà en soit, un film. Pour ce film, c'est un énorme coup de coeur ! Tellement de choses sont réussis dans ce film, à commencer par la prestation des acteurs/actrice, notamment Benjamin Lavernhe, qui incarne l'Abbé Pierre : Il est méconnaissable, et excellent. Le travail du maquillage est bluffant notamment. Pour son scénario, il suit juste son histoire (c'est une biopic normal) mais certaines biopics peuvent nous trouver le temps long et peuvent nous décrocher. Pour ce film là, c'était tout le contraire, on ressent l'émotion que veut nous retranscrire le réalisateur. Certaines sont bouleversantes et magnifiques.
Le film est magnifique et fait partie des meilleurs films de l'année 2023
C’est un excellent biopic qui retrace tout un pan de l’Histoire française dont certains évènements qu’on voit rarement au cinéma : comme les difficultés de la reconstruction après-guerre mais surtout qui raconte l’histoire d’une idole, longtemps personnalité préférée des français, qu’on ne connaît pas vraiment et qui a eu une vie tellement incroyable.
Ça nous donne un film épique, à la fois rythmé, émouvant et chargé d’humanisme. Une leçon de vie.
Sur la forme c’est vraiment soigné, la reconstitution est d’une précision folle.
Un grand bravo aux équipes de maquilleurs parce que les transformations physiques des acteurs sont bluffantes.
Et justement les acteurs, en particulier Emmanuelle Bercot mais surtout surtout Benjamin Lavernhe sont fabuleux ici.
C’est un film indispensable sur un homme qui toute sa vie s’est battu contre la misère, l’injustice, les inégalités, l’intolérance.
Une histoire qui résonne avec l’actualité puisque évidemment les problèmes que dénonçait l’Abbé Pierre n’ont pas été résolus : que ce soit l’extrême pauvreté mais aussi l’indifférence voire même la haine de l’autre en général, en particulier les marginaux et les migrants.
Je suis persuadé que si on diffusait ce film dans toutes nos écoles et même à tout le monde en général on pourrait espérer un monde un tout petit peu plus fraternel et humain. Un tout petit peu moins égoïste et conservateur.
Le seul point négatif est que le film est sûrement trop politiquement correct en comparaison de l’engagement de l’Abbé Pierre et on omet aussi tout son engagement à l’international.
Mais au final on a une vraie fresque historique épique, qui nous emporte tout en éveillant les consciences.
Voilà un biopic qui ne fait pas dans la dentelle ! Les 45 premières minutes nous plongent dans la guerre, avec force violence. La suite du film est à l'avenant. Pendant plus de 2 heures, nous sommes conviés à une succession de rudes combats, racontés sur un mode essentiellement spectaculaire, avec insistance, voire lourdeur. Et l'homme dans tout ça ? Il semble disparu...
Film bouleversant, qui interpelle et interroge. Benjamin Lavernhe et Emmanuelle Bercot sont merveilleux dans leur interprétation de ce duo méconnu : L'Abbé Pierre et Lucie Coutaz. A voir absolument !!! Bravo à Frédéric Tellier et à toute l'équipe.
Benjamin Laverhne incroyable, dans un rôle exigeant. Bien que dubitative avant de voir le film, pensant que ce ne pouvait être qu'ennuyeux, j'ai été happée par l'histoire de l'abbé Pierre telle que contée par Frédéric Tellier malgré quelques longueurs. Je conseille vivement !
Benjamin Lavernhe est remarquable dans son interprétation de l'Abbé Pierre, l' histoire et la vie de l'abbé Pierre est vraiment extraordinaire. Par contre le film est très mal réalisé, une succession de clichés et d'extrait de la vie de l'Abbé Pierre pas toujours compréhensible et des longueurs qui fait qu'on s'ennuie. Vraiment dommage que ce Biopic soit aussi mal fait.
La grande fresque, tant biographique qu’historique, entreprise par L’Abbé Pierre : une vie de combats applique à une figure modeste, incarnation de l’altruisme et de la charité, une imagerie de blockbuster, représentant sa vocation comme une destinée grandiose et linéaire, la création d’Emmaüs tel le quartier général d’un héroïsme médiatique. L’ambition totalisante constitue la plus grande erreur d’une production hagiographique qui loue un homme sans interroger ses zones d’ombre, sans montrer ses hésitations, sans le laisser vivre, en somme. À quoi bon, dès lors, recourir au genre codifié du biopic si c’est pour délaisser à ce point l’humain au profit de ses actes, de ses « combats » qui, évoqués dès le titre, sont énumérés – justifiant périlleusement un découpage temporel fait d’indications inutiles et encombrantes qui donnent l’impression de lire une fiche synthèse de la vie et de l’œuvre d’un grand auteur ? Combats contre lesquels se heurte un réalisateur incapable de trouver le ton juste et le style adéquat ; le pire étant la séquence d’engagement la Seconde Guerre mondiale, très mal interprétée – Benjamin Lavernhe imite Christian Bale dans Hostiles (Scott Cooper, 2017) – complaisante dans la violence et hideuse dans les mouvements saccadés qu’elle impose à la caméra en répercussion (fictive) des balles tirées. Les bonnes intentions du long métrage, et le souci de répondre aux attentes d’un public spécifique à même de se déplacer en salles, vont à l’encontre d’un personnage dont la dimension scandaleuse n’apparaît qu’en clausule comme l’expression bouffonne d’une vieillesse déridée. Sacré papi !, se dit-on devant les charges adressées aux hommes politiques ou aux médias. Voilà donc un divertissement rutilant et bruyant qui parle haut et fort, écrasant tout sur son passage, un blockbuster qui regarde l’Abbé Pierre comme un Avenger français. Mais qu’aurait pensé celui-ci d’un tel traitement réservé à sa personne ? Avec beaucoup moins de moyens budgétaires mais bien plus de talent, Benoît Delépine et Gustave Kervern investissaient le microcosme Emmaüs avec davantage de subtilité et de complexité, transformant un looser pathétique en leader d’une association caritative (I Feel Good, 2017), raccordant l’Abbé Pierre à la modestie de sa condition d’être humain.
Un film poignant à ne surtout pas manquer ! Il se dégage une émotion tout au long du film. Un biopic qui nous interpelle, qui nous interroge. Bravo aux acteurs ! Un film inoubliable.
Je n'ai pas vu le film de Denis Amar avec Lambert Wilson, mais celui-ci m'a déçu. J'ai été dérangé par une réalisation chaotique usant et abusant du tilt-shift sans raison apparente. D'une image peut-être volontairement dégradée on passe à une image multiple à bords nets, trop nets. Belle attention portée à la justesse sans anachronismes flagrants. Le sujet lui est traité, Lavernhe est très juste, mais cette réalisation est très dommageable et peut faire sortir du film.