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jeanluc.koch
2 abonnés
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1,5
Publiée le 7 novembre 2023
Benjamin Lavernhe est remarquable dans son interprétation de l'Abbé Pierre, l' histoire et la vie de l'abbé Pierre est vraiment extraordinaire. Par contre le film est très mal réalisé, une succession de clichés et d'extrait de la vie de l'Abbé Pierre pas toujours compréhensible et des longueurs qui fait qu'on s'ennuie. Vraiment dommage que ce Biopic soit aussi mal fait.
Film contrasté et globalement décevant. En effet, le montage chronologique est inintéressant, tandis que la musique n'est pas toujours adaptée. Heureusement, Benjamin Lavernhe incarne parfaitement l'abbé Pierre : il mérite largement une récompense pour ce rôle, et pour avoir porté à lui seul le film. J'ai dit "lui seul", parce que qu'à part Lucie Coutaz, les personnages secondaires ne font que se succéder, sans être approfondis. Bref, omettre les Autres et, pratiquement, Dieu, tout en concentrant la lumière sur une personne qui a justement voué sa vie à Dieu et aux autres, c'est gros. L'abbé Pierre méritait tellement mieux... Moi qui voulais emmener mes élèves au cinéma découvrir la vie de cette incarnation de la fraternité, qu'ils ne connaissent pas, j'y ai renoncé. Quel dommage...
La grande fresque, tant biographique qu’historique, entreprise par L’Abbé Pierre : une vie de combats applique à une figure modeste, incarnation de l’altruisme et de la charité, une imagerie de blockbuster, représentant sa vocation comme une destinée grandiose et linéaire, la création d’Emmaüs tel le quartier général d’un héroïsme médiatique. L’ambition totalisante constitue la plus grande erreur d’une production hagiographique qui loue un homme sans interroger ses zones d’ombre, sans montrer ses hésitations, sans le laisser vivre, en somme. À quoi bon, dès lors, recourir au genre codifié du biopic si c’est pour délaisser à ce point l’humain au profit de ses actes, de ses « combats » qui, évoqués dès le titre, sont énumérés – justifiant périlleusement un découpage temporel fait d’indications inutiles et encombrantes qui donnent l’impression de lire une fiche synthèse de la vie et de l’œuvre d’un grand auteur ? Combats contre lesquels se heurte un réalisateur incapable de trouver le ton juste et le style adéquat ; le pire étant la séquence d’engagement la Seconde Guerre mondiale, très mal interprétée – Benjamin Lavernhe imite Christian Bale dans Hostiles (Scott Cooper, 2017) – complaisante dans la violence et hideuse dans les mouvements saccadés qu’elle impose à la caméra en répercussion (fictive) des balles tirées. Les bonnes intentions du long métrage, et le souci de répondre aux attentes d’un public spécifique à même de se déplacer en salles, vont à l’encontre d’un personnage dont la dimension scandaleuse n’apparaît qu’en clausule comme l’expression bouffonne d’une vieillesse déridée. Sacré papi !, se dit-on devant les charges adressées aux hommes politiques ou aux médias. Voilà donc un divertissement rutilant et bruyant qui parle haut et fort, écrasant tout sur son passage, un blockbuster qui regarde l’Abbé Pierre comme un Avenger français. Mais qu’aurait pensé celui-ci d’un tel traitement réservé à sa personne ? Avec beaucoup moins de moyens budgétaires mais bien plus de talent, Benoît Delépine et Gustave Kervern investissaient le microcosme Emmaüs avec davantage de subtilité et de complexité, transformant un looser pathétique en leader d’une association caritative (I Feel Good, 2017), raccordant l’Abbé Pierre à la modestie de sa condition d’être humain.
L'intérêt N°1 du film, qui mérite à lui seul qu'on se déplace pour le voir, c'est tout ce qu'on apprend sur la jeunesse de l'abbé Pierre.
En vrac, on découvre spoiler: que l'icône a connu l'amour charnel pendant la guerre avec une veuve, qu'il a laissé un traître se faire exécuter devant lui dans le maquis, qu'il a donné du cyanure à certains Juifs qu'il ne pouvait pas sauver, qu'il a été addict aux amphétamines avant d'être interné en établissement psychiatrique, etc. J'ai découvert également avec curiosité l'importance de Lucie Coutaz dans le destin de l'abbé Pierre.
Comme l'écriture est assez claire et le montage vif, on se laisse entraîner avec une certaine émotion dans le flux de cette destinée, parfois réalisée avec beaucoup d'efficacité (l'hiver 54) et à d'autres moments un peu plus poussive (la dernière partie). Frédéric Tellier évite l'hagiographie trop appuyée, et montre assez bien comment l'obstination de son personnage principal n'est pas toujours des plus efficaces.
On peut regretter que le réalisateur, comme à son habitude, ne fasse pas dans la dentelle en matière de mise en scène. L'abbé Pierre est en effet parsemé de procédés aux goût douteux (les montages alternés bien lourds du début, les visions "mystiques" avec vortex dans le ciel, les split screens pas forcément opportuns).
En ce qui me concerne les qualités du film l'emportent toutefois sur ces quelques défauts, et Benjamin Lavernhe y est pour beaucoup.
La vie et l'oeuvre de l'abbé Pierre. Il s'agit d'un film classique, plutot mal réalisé dans mesure ou le lénifiant l'emporte. La personnalité de l'abbé et son action méritait un réalisateur qui modeste se serait contenté de ne pas en faire trop. Nous avons pas besoin de lui pour qu'il s'agit de quelqu'un hors norme. On s'ennuit souvent. Mais il y a les acteurs et là il fait reconnaitre que c'est un sans fautes, Bercot mais surtout Laverne sont prodigieux.
Très bon film, émouvant et une histoire incroyable d'un homme qui a tout fait pour aider son prochain. Dommage qu'il y ai des messages politiques un peu maladroit néanmoins.
Pour qui connait peu de choses sur le parcours de l'Abbé Pierre, ce film est à voir absolument. Intéressant, l’œuvre est bien rythmée sur ses 2 premiers tiers, bénéficiant d'une excellente bande son et de très bons acteurs. Qui plus est, cela sensibilise sur toute la cause défendue par l'Abbé Pierre tout en nous en apprenant plus sur sa jeunesse assez surprenante. Dommages que de trop nombreux plans, caméra à l'épaule viennent gâcher le visuel et une dernière partie un peu artificielle (mais paradoxalement nécessaire) pour raconter les 30 dernières années de sa vie, forcément moins palpitantes.
Je ne suis pas enthousiaste. C'est long, convenu, traditionnel, catholique, consensuel. Bref je me suis ennuyée. En fait, voir la bande annonce suffit. Bon, je fais court.
Benjamin Lavernhe est excellent dans ce film. un grand bravo au maquillage qui le voit se métamorphoser jusqu'à un complet mimétisme avec l'Abbé Pierre que l'on a connu (d'ailleurs présent dans les dernière séquences du film). J'ai beaucoup appris sur son parcours et sur le rôle de Lucie Coutaz (superbement interprétée par Emmanuelle Bercot). Une réalisation sans temps mort où chaque scène a sa place. Les scènes en montagne sont sublimes. A ne pas manquer.
Ce film est très (TROP) long ; d'au moins 30 mn C'est une succession de saynètes L'abbé Pierre est avant tout un prêtre et la dimension chrétienne / vie de prière est totalement absente ! Au total attendez qu'il passe à la TV.
Le film sur l'abbé Pierre prétend être un biopic, mais selon moi, il échoue à refléter fidèlement la vérité. La représentation du personnage ne correspond que très partiellement à la réalité que j'ai connue, laissant une impression décevante et inauthentique.
« Combattre les seuls ennemis qui vaillent : le froid, la faim, la solitude, la misère. » Avant d'être le très célèbre Abbé Pierre, Henry Grouès a lui aussi dû trouver sa voie dans ce monde dans lequel il ne semblait pas à sa place. Très souvent décrit comme "trop faible", il a pourtant fait preuve d'une grande force pour mener son combat contre la misère et les inégalités de ce monde. Avec ce biopic, Frédéric Tellier dresse le portrait d'une personnalité majeure de notre pays (et indirectement celui de son bras droit Lucie Coutaz), un hommage à celui dont le combat se poursuit encore aujourd'hui. De son départ de la congrégation à sa disparition en passant par ses nombreux coups de gueule et son célèbre appel à la radio, "L'abbé Pierre" est un film émouvant qui a cependant pour principal défaut de vouloir couvrir une trop longue période. En voulant passer en revue sa riche existence, les deux scénaristes vont parfois trop vite, ce qui est frustrant par moment. Étrangement, et cela peut paraître contradictoire, on note aussi des longueurs notamment dans la dernière demi-heure qui est très décevante par rapport au reste. Malgré ça, l'essentiel y est et l'ensemble est agréable à suivre. Benjamin Lavernhe est formidable et la reproduction d'époque, y compris tout le travail du maquillage, est solide. En somme, c'est classique, mais pas mal.
Résumer en un long-métrage d'une durée raisonnable l'existence d'un homme qui a vécu 94 ans est d'autant plus complexe quand il s'agit d'une icône française du XXe siècle qui a lutté sa vie durant pour les plus défavorisés. L'homme qui venait du froid, à l'hiver 54 (les souvenirs du film de Denis Amar et de l'interprétation de Lambert Wilson ne sont pas si mauvais), et dont l'appel radiophonique a bouleversé la France, était perclus de doutes quant à son action, chose que le le film de Frédéric Tellier montre un peu mais qui s'efface devant la volonté de fresque qui tend à devenir hagiographique, au fil des minutes. Difficile de faire autrement dans un récit qui est systématiquement accompagné par l'indication de dates clés à l'écran (son côté Wikipédia) et par des archives qui n'apportent rien de plus. Le plus passionnant, dans l'ensemble, est l'évocation de la jeunesse du pas encore héros,et de sa rencontre avec son assistante et bras droit Lucie Coutaz, cofondatrice du mouvement Emmaüs, figure injustement méconnue du parcours de l'abbé Pierre. Sans Benjamin Lavernhe, très impressionnant par son talent mimétique, et sans l'excellente Emmanuelle Bercot, le film apparaîtrait sans doute moins convaincant. Reste que son côté parfois grandiloquent, avec une musique emphatique à la clé, semble à mille lieues des valeurs d'humilité prônées par Henri Grouès, dit L'abbé Pierre.
Le réalisateur Frédéric Tellier (L'Affaire SK1, Sauver ou périr, Goliath) s'attaque à l'une des grandes figures de la France du 20e siècle à travers cette fresque humaniste à gros budget, se fixant comme objectif de passer en revue le destin hors-normes de celui qui fut le porte-voix des sans voix.
Un biopic qui ne manque pas d'une certaine ampleur cinématographique, mais qui dans le même temps n'ose jamais vraiment sortir des plots du genre. En résulte une œuvre très calibrée et académique dans sa forme, se sentant obligée de tout raconter, quitte à survoler certains sujets importants, plutôt que de se centrer uniquement sur une période bien précise.
La réalisation de Tellier reste très soignée dans l'ensemble (accompagnée d'une belle photographie claire-obscure), même si la signification de certains partis-pris m'échappe encore (les plans flous sur les côtés notamment) et que la musique de Bryce Dessner, très emphatique, est parfois trop présente à mes yeux.
La grande force de ce film finalement, et qui est au centre de son dispositif, c'est son casting. On peut bien sûr citer Emmanuelle Bercot ou Michel Vuillermoz, méconnaissables et touchants. Mais c'est surtout l'excellent Benjamin Lavernhe qui nous livre l'une de ses plus belles interprétations. Complètement habité par son rôle, il est l'Abbé Pierre, que ce soit dans sa jeunesse comme dans ses dernières années (mention spéciale aux maquillages, de très grande qualité). Il incarne avec une conviction totale cet homme qui s'est battu toute sa vie (sur le front, à l'assemblée, dans la rue) pour les plus démunis et n'a jamais cessé d'aider et d'espérer.
En bref, une œuvre trop hagiographique et grandiloquente d'un point de vue formel (assez loin de l'humilité qui caractérisait l'Abbé Pierre) pour convaincre vraiment, malgré une émotion qui arrive à percer lors de certaines séquences (à l'image du chapitre "hiver 1954" et de ce cri du cœur, ou encore de ce dernier échange entre frères), et qui brille surtout de par sa distribution.
Une manière (plutôt judicieuse) également de continuer à transmettre le message humaniste du fondateur d'Emmaüs, provocateur de la paix et frère des pauvres, et de rappeler que ce combat est, malheureusement, encore et toujours d'actualité. 6,5/10.
LES UNS (P)OU(R) LES AUTRES. Peines, luttes et joies. Amen des couvertures, amen ta solidarité, amen les autres pour transformer leurs regards. Les 11 vies de l'abbé qui s'engagea et s'inspira pour faire d'un projet une vie, mais pas d'un film. Donner c'est recevoir. Georges Legay a aimé.