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Frédéric M.
195 abonnés
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2,5
Publiée le 18 avril 2023
Mais qu'arrive t il à Dario Argento ? Décidément en panne d'inspiration. Le thriller est quelconque et manque d’intérêt puisque ce n'est pas un whodunit. On apprend qui est l'assassin très vite. La course poursuite finit par lasse. Le jeu d'acteur de l'enfant est plutôt limité. Le film gagne 3 avantages : sa courte durée, la présence d'Asia et le charme incontestable et bien en avant de son actrice prinicpale.
Le charme désuet d’Occhiali neri, dernière réalisation du maître Dario Argento, tient à l’application des codes du giallo dans une époque qui n’est pas censée les recevoir : ce mélange engendre une œuvre bizarre, aussi boiteuse que son personnage principal, faite de visions cauchemardesques tirées d’éléments urbains (fourgonnette blanche, paranoïa dans les rues sombres de la capitale italienne, course-poursuite dans les tunnels et chocs aux carrefours). La musique électronique que signe Arnaud Rebotini participe grandement de cette atmosphère oppressante qui pèse sur le film : elle l’ancre dans un temps hors du temps, comme suspendu, dans lequel reviennent à la vie des visions horrifiques d’un cinéma plus ancien – pensons à cette traque nocturne dans des marais remplis de serpents – que le cinéaste actualise en poussant plus loin encore la brutalité des scènes d’agression. Il témoigne donc d’une vision inversée de Rome, par lunettes noires interposées : non plus la ville ensoleillée de la culture antique et de la séduction, mais un vaste espace de prédation hors des attractions touristiques rendu visible par l’éclipse, métaphore habile de l’entreprise esthétique ici poursuivie.
Difficile de tomber plus bas que l’abysse où Dario Argento avait sombré depuis un bon quart de siècle, âge des ténèbres au cours duquel l’ancien maître de l’épouvante à l’italienne avait accumulé les navets impardonnables. ‘Occhiali neri’ est donc un véritable renouveau, son meilleur film depuis ‘Le syndrome de Stendhal’ en 96 et, même si ce n’est pas non plus un très grand film, au moins y retrouve-t-on l’essence éternelle des gialli qu’il signa autrefois. Retrouver les lacets étrangleurs, les mains gantées de noir, une B.O. qui parvient à convoquer le souvenir de celles de Claudio Simonetti et de Goblin et cette appétence jamais démentie pour le sanglant, c’est un peu, toutes proportions gardées, comme retrouver Luke Skywalker vieillissant dans la dernière trilogie. Reste qu’évidemment, les ficelles sont toujours un peu grosses (le meurtrier est vite identifiable pour tout le monde, sauf pour sa proie qui est aveugle), et les dialogues laissent toujours la même impression d’artificialité. Ce n’est pas nouveau, Argento n’a jamais été un grand dialoguiste. La présence du gamin chinois est assez inédite, au sens où elle s’efforce d’établir une approche plus émotionnelle des personnages mais on aurait de toute façon du mal à retenir une scène-choc d’un film en fin de compte assez sage. Même si ‘Occhiali neri’ fonctionne, l’ensemble reste tout de même assez démodé, et même s’il est peu probable qu’Argento puisse se constituer une fan-base rajeunie avec quelque chose d’aussi anecdotique, ça m’a tout de même fait plaisir de découvrir un film qui s’efforce, fut-ce en mode mineur, de tenir son rang parmi les classiques des années 70.
Dario Argento est le réalisateur. D'office je me suis dis, ça craint. En effet ce thriller est assez faible. L'actrice principale a certes le look de l'emploi (prostituée) et je trouve qu'elle joue assez bien, mais le petit garçon par contre ne semble pas très impliqué. Ce qui fait défaut à ce film c'est un scénario un peu plus élaboré et une mise en scène plus travaillée. C'est clairement un thriller qui ne restera pas dans les annales du cinéma. Aussi vite vu, aussi vite oublié.
Enfin, le retour du maître de l'horr... non, simplement du thriller, du "whodunit" (qui est coupable?) dans un suspense policier ne révélant la personne coupable qu'à la fin! (comme dans presque tous ses films depuis "L'oiseau au plumage de cristal" jusqu'à "Sleepless" (2001) avec feu Max von Sydow).
Il est amusant de relever que comparer D. Argento à A. Hitchcock est faux: sauf erreur (ses premiers films?), il n'y a jamais de suspense quant à l'identité d'un éventuel coupable! La même chose pour Brian de Palma dans ses premiers longs métrages que l'on a comparé également à Monsieur Hitchcock.
L'amateurisme à un niveau rarement vu ! Tout est mauvais : les plans, le jeu d’acteur, la musique, le rythme, le suspens (qui n'est pas présent plus de 3 secondes), les dialogues, l'intrigue, le scénario, le début du film, le milieu du film et la fin du film.