L’envahissement d’une école par un groupe d’hommes armés et masqués : on se montre surpris, au début du film, de voir Adilkhan Yerzhanov s’attaquer à un tel sujet ! Certes, l’action se déroule comme d’habitude dans le village fictif de Karatas, certes le réalisateur kazakhtanais s’était déjà frotté au film policier avec A dark-dark man, mais on en est à se demander si, cette fois ci, il n’aurait pas décidé de franchir une étape supplémentaire en nous proposant un thriller haletant, ou sanglant, ou les deux à la fois, inspiré, peut-être, par la prise d’otages de Beslan qui avait vu, en septembre 2004, des séparatistes tchétchènes armés prendre en otage un millier d’enfants et d’adultes dans une école de Beslan, en Ossétie du Nord, opération qui s’était traduite par 334 civils tués, dont 186 enfants.
Dans Assaut, on est en hiver, la steppe est couverte de neige, le village est très difficile d’accès et, appelées à l’aide, les autorités ont répondu qu’il faudra au moins deux jours pour que le RAID local arrive sur place. Heureusement, les professeurs et la plupart des élèves ont pu s’enfuir lors de l’arrivée des terroristes, mais il reste quand même des élèves à la merci de ces derniers, Tajchy, leur prof de maths, les ayant enfermés à clé dans leur classe pour aller fumer une cigarette dans le couloir, juste avant l’envahissement de l’école. Très gêné aux entournures, d’autant plus que Danial, son propre fils, fait partie des élèves enfermés, Tajchy décide de prendre les choses en main et d’aller préparer un assaut contre les terroristes à plusieurs kilomètres de l’école en compagnie de son ex-femme et de personnages divers, un policier, un vétéran d’Afghanistan, le directeur de l’école, l’intendant de l’école, un professeur de sport, un professeur de musique et un factotum alcoolique. En fait, tout en s'amusant à faire croire qu'il réalise un thriller, Adilkhan Yerzhanov reste fidèle à son cinéma décalé, loufoque et corrosif. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-assaut/