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    Le Diable n'existe pas
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    Jmartine
    Jmartine

    169 abonnés 677 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 décembre 2021
    Le film de l’iranien Mohammad Rasoulof, « Le Diable n’existe pas » a obtenu l’Ours d’Or à la Berlinade de 2020…depuis son magnifique « Un homme intègre » Mohammad Rasoulof se disait aux aguets, vivant dans la peur des représailles, et le réalisateur n’avait pas tort , l’agacement des autorités iraniennes, probablement décuplé par l’écho rencontré par le film à l’étranger, les ont conduit à accuser Mohammad Rasoulof, de porter atteinte à la sécurité de l’Etat iranien. Après avoir été menacé d’être expulsé du pays, puis avoir été embastillé quelques mois, le réalisateur s’est rangé à l’idée que le meilleur moyen d’échapper à la censure était de réaliser des courts métrages, car plus le tournage est court moins la censure d’y intéresse donc le risque de se faire prendre est plus limité… Ainsi est venue l’idée de faire s’entre croiser quatre histoires qui ont en commun la façon dont on assume la responsabilité de ses actes dans un contexte totalitaire. Bien que tourné dans l’urgence et dans une quasi clandestinité, le film reste d’une rigueur et d’une beauté formelle…les quatre histoires sont reliées entre elles par la problématique de la peine de mort, et ses différentes façons d’y être confronté : être le condamné , l’exécuteur, se taire, s’y résoudre ou s’y opposer… et en définitive c’est bien du choix individuel de chacun face au pouvoir dont il est quatre fois question….quatre histoires irracontables de l’acceptation ou le refus d’ordres inacceptables, de l’objection de conscience , du sang que l’on garde sur les mains….Les deux premiers épisodes du Diable n'existe pas se déroulent dans des espaces clos qui semblent être ceux de l’obéissance, la prison, l’armée… Le deuxième s’achève sur une échappée de la ville et les deux suivants nous révèlent des individus qui, ayant fait le choix de la résistance, en vivant à l’écart de la vie citadine, dans la nature lumineuse ou aride….
    Avec ces quatre histoires écrites et mises en scène avec une rare subtilité, Mohammad Rasoulof signe un film implacable, un plaidoyer magnifique et saisissant en faveur de la liberté de conscience et contre la peine de mort et des traumatismes qu’elle entraine, chez les familles des victimes bien évidemment, mais aussi chez les bourreaux et leur entourage… dans l’une des pires dictatures au monde …
    islander29
    islander29

    876 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 décembre 2021
    un film magnifique et intense sur la peine de mort en Iran, qui sert de fil rouge à cette partition en quatre volets, on passe d'une histoire à l'autre avec un point commun entre les histoires....Le film dans son style rappelle les grandes fresques turque de Nuri Bilge Ceylan, même densité des dialogues, des images, de la musique et une culture très humaniste du monde...Le décor est planté, chaque chapitre vaut son pesant d'or, avec des chutes inattendues et dramatiques .......Le film évoque la vie d'un homme qui se révolte, contre le système...Le poids politique est évident, mais c'est surtout l'émotion et l'humanisme des personnages qui construit le scénario......c'est souvent magnifique (bis) et le spectateur est intimement convié à cette émotion....La musique est de grande qualité assurément, et les acteurs très attachants....J'aurais facilement attribué une palme d'or à ce qu'il convient d'appeler, une oeuvre cinématographique, le genre de film qu'on oublie pas...Je conseille....
    claudiebois
    claudiebois

    3 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 décembre 2021
    J'ai beaucoup aimé, pas trop long, les 4 sujets sont très intéressants, très originaux et le film a été tourné en semi-clandestinité, c'est assez incroyable.
    Fabien N.
    Fabien N.

    7 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 décembre 2021
    Ne vous fiez surtout pas aux premières minutes du film dont l'apparente banalité contraste avec la vertigineuse plongée dans l'âme humaine qui va suivre.
    Obéir? Désobéir? Avec quelles conséquences, pour soi, pour les siens, pour les autres? Quatres récits pour un même questionnement passionnant en fil rouge, qu'on se gardera de dévoiler entièrement ici...
    La narration est menée de main de maître, c'est superbement filmé. Un chef d'œuvre à voir absolument.
    romain p.
    romain p.

    9 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 décembre 2021
    Film impressionnant sur la peine de mort en Iran, qui réussit le tour de force de ne l'aborder que par des chemins détournés, la peine de mort restant elle-même hors-champ. Les quatre parties fonctionnent plus ou moins sur le même principe de la chute, celle-ci étant particulièrement efficace dans le premier volet, puis le spectateur comprend le principe et peut s'amuser à percer le mystère des trois parties suivantes. Ce cinéma iranien continue à nous montrer son excellence, et de plus en plus en mêlant son exigence de cinéma d'auteur avec les influences indiennes et le spectacle / violence qui vont avec (cf. La loi de Téhéran, sorti récemment). Les acteurs sont d'une classe indéniable.
    titigad
    titigad

    28 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juin 2023
    Film primé à Berlin. Amplement mérité.
    Fort et poignant avec des paysages magnifiques, on ne sort pas indemne de ce film qui dénonce la peine de mort.
    Film engagé à ne pas rater.
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    84 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 décembre 2021
    Chef d'oeuvre absolu. Quatre chapitres, comme quatre nouvelles réunies dans un livre qui à la fin, vont former une boucle. Autour d'un thème: la peine de mort par pendaison, dont l'Iran use et abuse. Et le fait que c'est un département de l'armée qui est en charge des exécutions capitales. Ce sont donc des appelés qui sont amenés à retirer le tabouret sous les pieds du pendu.... Certains le font sans état d'âme. On leur a dit que, de toutes façons, ce condamné était un sale type qui ne méritait pas de vivre. Exécutions politiques? Ils n'y pensent pas, ou ne veulent pas y penser. Sauf quand ils se retrouvent avec le nez dedans. Il y en a qui se refusent à tuer, mais cela veut dire un avenir de brimade et des mois de service en plus; ils pourraient échanger leur place avec un copain contre de l'argent, si seulement ils en avaient (ce qui, entre autres, serait sacrément hypocrite). On est placés devant cette question: jusqu'à quel point sommes nous prêts à fermer les yeux pour préserver notre petite vie paisible?
    La fin de la première séquence, la plus courte je pense, un peu ennuyeuse -on se demande où il veut en venir, le réalisateur, avec cette petite vie quotidienne, nous arrive comme un pain dans la gueule. A partir de là, on est mal, on est mal, on attend la suite avec angoisse, on s'imagine vivre dans ce pays, vivre ces situations....
    Et si les deux derniers chapitres se passent dans une nature sublime, paysages secs et dorés où des forêts au feuillage léger se cachent le long des petits torrents, l'angoisse est là, toujours. D'autant plus prégnante que la nature est paix... avec son petit renard roux, symbole de liberté absolue.
    Mohammad Rasoulof est un maître du temps. Et son directeur de la photographie, un maitre de l'image! Que dire des monteurs, qui ont réalisé de très poétiques, très fluides passages d'un épisode à l'autre. Et même si Rasoulof respecte les codes -les femmes portent un foulard même seules avec leur mari! la vertu est sauve! on imagine dans quelles conditions apocalyptiques le tournage a du se dérouler... Le découpage est quatre sessions, qui par ailleurs est une réussite, est lié en partie à l'alibi d'un tournage de courts métrages, moins contrôle.. mais que de précautions ont dues être prises pour échapper aux censeurs...
    Finalement, la contrainte ne nuit pas au génie. Elle le booste. Si vous ne devez voir qu'un seul film ce mois ci.... choisissez celui là!
    Sarah Lags
    Sarah Lags

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 décembre 2021
    Magnifique film poignant et sublimement bien réalisé. Une montée en puissance progressive pour un coup d'éclat final virtigineux. Un grand moment de cinéma
    Lea Lagesse
    Lea Lagesse

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 décembre 2021
    Magnifique, puissant, engagé. Ce film nous met face à l'abomination qu'est la peine de mort, la violence qu'elle perpétue au sein d'une société, et raconte le courage des personnes qui osent dire non !
    Christian.W
    Christian.W

    1 abonné 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 décembre 2021
    2 décembre. "Le diable n'existe pas"
    Le regard du renard.
    Il faut courir de toute urgence voir le film de Rasoulof, ours d'or à Berlin.
    J'aime l'Iran où j'ai vécu, pour le persan, "on dirait de la poésie" dit une jeune fille qui arrive d'Allemagne. J'aime l'Iran pour ses paysages qui vont du désert doré aux forêts luxuriantes de la Caspienne. Le film a pour cadre ce pays fait pour la poésie et le chant, pays aujourd'hui dominé par les forces de mort.
    La mort c'est le thème. La mort que l'on ne décide pas, à laquelle on participe pourtant, comme fonctionnaire ou comme conscrit chargé d'enlever le tabouret sous les pieds du condamné. Quatre histoires, quatre homme devant le même choix, accepter ou refuser d'être le dernier bourreau. Je ne peux révéler les quatre réponses, les chutes bouleversantes du film. Je ne peux qu'évoquer la dernière image, celle d'un renard qui nous regarde face caméra. Il nous dit comme le fameux renard dans le désert du Petit Prince, que contre toute apparence, l'humanité est possible, que contre toute évidence, le diable n'existe pas.
    Loïck G.
    Loïck G.

    340 abonnés 1 675 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 décembre 2021
    Pour contourner la censure et l’interdiction de filmer l’Iran tel qu’il le voit Mohammad Rasoulof a utilisé cette fois le principe du film en courts métrages. Quatre chapitres distincts, mais dont l’imbrication apparait évidente au fil du récit de chaque protagoniste. D’abord un homme, père de famille sympa et tranquille dont l’activité ne nous est révélée qu’à la dernière image, brute et inattendue. Elle conditionne en quelque sorte les trois autres parties du film où il est question de soumission ou non à une autorité sans partage. Au point que l’un des « héros » va devoir composer par la suite avec un cas de conscience qu’il n’avait jamais imaginé au moment de passer à l’acte. Peut-on rester aveugle dans un pays déjà atteint de cécité ? interroge Mohammad Rasoulof au milieu d’une foultitude d’autres questionnements. Une réponse peut-être dans l’ultime chapitre planté dans les superbes montagnes Iraniennes où l’un des maîtres du cinéma iranien, Abbas Kiarostami, a su lui aussi, contourner le diktat des ayatollahs. Mohammad Rasoulof en a retenu plus qu’une leçon, une raison d’être et un savoir vivre. Génial.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Jean K
    Jean K

    3 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 décembre 2021
    Le film est à la hauteur de l'Ours d'or gagné au festival de Berlin 2020 : fort et poignant, avec un message subliminal facilement repérable. A noter que contrairement à la majorité des films iraniens, le réalisation nous ramène en dehors de Téhéran, avec certains plans magnifiques.
    velocio
    velocio

    1 321 abonnés 3 153 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 novembre 2021
    A la fois poétique, visuellement magnifique, et, surtout, particulièrement éloquent dans sa dénonciation de la peine de la mort et des traumatismes qu’elle entraine, chez les familles des victimes bien évidemment, mais aussi chez les bourreaux et leur entourage, "Le diable n’existe pas" vient ajouter une pierre majeure à la longue liste des grands films iraniens.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    202 abonnés 2 519 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 juillet 2021
    Le Diable n'existe pas est un film franchement poignant Mohammad Rasoulof.
    Le film, divisé en 4 histoires indépendantes les uns des autres, marque par un discours très juste, évitant tout manichéisme mais dépeignant avec brio un pays où les âmes les plus charitables se retrouvent exploitées pour mettre à mort les rebelles au pouvoir.
    Le réalisateur réussit à jouer sur la tension, et les révélations finales de chaque épisode sont assez inattendues.
    Autant les films ayant reçus un Ours d'Or m'ont souvent perplexe, autant celui-ci est époustoufflant.
    A voir.
    Céline Gisbert Gisbert
    Céline Gisbert Gisbert

    2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 mai 2021
    Cela commence doucement, puis un choc. Immense.
    Plusieurs histoires qui vrillent les tripes et transpercent le cœur.
    Un film magistral.
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