Mon compte
    Le Diable n'existe pas
    Note moyenne
    4,1
    911 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Le Diable n'existe pas ?

    78 critiques spectateurs

    5
    20 critiques
    4
    37 critiques
    3
    12 critiques
    2
    7 critiques
    1
    1 critique
    0
    1 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    FaRem
    FaRem

    8 631 abonnés 9 521 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 mars 2021
    "Sheytan vojud nadarad" ou "Le diable n'existe pas" en français est un film qui raconte quatre histoires différentes, mais qui sont liées par le thème de la peine de mort. Cette pratique qui est toujours d'actualité en Iran étant tabou, Mohammad Rasoulof a dû se montrer malin pour tourner son film. Lauréat de l'Ours d'or au Festival de Berlin, le réalisateur, qui n'a pas été épargné par les problèmes, a bravé les interdits pour faire passer son message. Le film met en scène à la fois des "bourreaux" et des victimes de cette pratique. La première histoire est classique dans les faits, mais surprenante, car il n'est jamais question du thème du film avec le père de famille qui mène sa vie tranquillement jusqu'à une fin assez brutale. Le personnage central du deuxième segment vit les choses beaucoup moins bien et alors qu'il doit passer à l'acte, il décide de prendre une décision radicale. Après l'insouciance et la crainte, la troisième histoire s'intéresse aux conséquences, aux remords qu'une personne confrontée à un dilemme peut avoir dans une telle situation. La dernière est un peu dans le même esprit, mais pas dans le même sens. Au-delà de la peine de mort qui lie toutes ces personnes, "There Is No Evil" est également un film qui montre des personnes qui prennent les responsabilités de leurs actes. Un autre point commun que l'on remarque est l'importance du service militaire en Iran sans quoi les hommes ne peuvent pas faire grand-chose. Comme dans de nombreux films à sketchs, la qualité est inégale. Les deux premiers sont bons; j'ai trouvé le troisième très ennuyeux et le dernier est moyen. Finalement, ça s'équilibre et donne un film qui se laisse voir, car intéressant, mais qui est sans plus.
    Ciné-13
    Ciné-13

    117 abonnés 1 070 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 février 2024
    De la pendaison en Iran... De la soumission à un état totalitaire...
    Obéissance - Désobéissance - oppression en ville - libération hors des villes
    Quelle force, quelle intensité sont délivrées par ces 4 histoires dramatiques!
    Ce sont les appelés qui sont amenés à retirer le tabouret sous les pieds des pendus, sous menace de perdre des droits.
    La dernière séquence de la 1ère histoire transforme totalement tous les récits qui vont suivre, en instillant aux spectateurs une angoisse permanente.
    Avec des moments de pure insouciance grâce au pouvoir de la musique (BELLA CIAO en langue persane dans la 2ème histoire, danse d'anniversaire dans la 3ème, chanson pour oublier la maladie et le passé dans la 4ème).
    Magnifique, redoutable et poignant!
    PLR
    PLR

    465 abonnés 1 558 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 décembre 2021
    Ours d’Or au Festival de Berlin, c’est une valeur normalement sûre. Pourtant peu de salles misent sur ce film (129 en première semaine de sortie nationale, un peu plus depuis), prédisant qu'il ne trouvera pas son (grand) public. Le nombre de critiques est en rapport. Sans surprise, les premières notes tirent tout de go la moyenne vers le plus haut. Il en est souvent ainsi des films Iraniens. Un cinéma qui doit soit jouer au chat et à la souris avec les autorités et leur censure, soit tourner dans la clandestinité. Tout ça intrigue. Tout ça invite à survaloriser. En outre, comme le fil conducteur est délicat – la peine de mort, dans ce pays qui exécute en moyenne une fois ou deux par jour… selon les sources – il y a quelque chose qui interpelle nos « bonnes » consciences occidentales. Tout ça pour écrire, un peu gêné ici, qu’on n’est toutefois pas forcément obligé de voir un chef d’œuvre dans ce type de sujet et sa réalisation. C’est assurément pour un public averti et cinéphile acceptant de se plier à ce cinéma d'auteur avec toutes les réflexions et messages subliminaux qu'il porte.
    elriad
    elriad

    431 abonnés 1 859 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mai 2022
    Ce film iranien, chapitré en plusieurs histoires dont chacune est liée autour de la peine capitale, et récompensé par l'Ours d'or de Berlin, nous parle de choix moral, d'éthique, de culpabilité. Pourtant très long (2H30), lent et austère, la maitrise est totale et chaque geste, chaque silence, chaque suspension scénaristique est à sa place, place le spectateur devant le non-choix de ses personnages anti-héros victime d'un état totalitaire. Dense, un film qui distille sa noirceur au compte goutte.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 624 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 décembre 2021
    Ours d’Or au dernier Festival de Berlin, le cinéaste iranien Rasoulof tourne un film militant dans un pays où les droits de l’Homme sont bafoués. Autour de quatre moyens métrages, il met en boite un manifeste contre la peine de mort pratiqué dans son pays. Chacun de ces contes cruels porte un regard différent sur la cruauté du régime iranien espérant livrer l’image la plus juste sur les traumatismes engendrés par la mise à mort d’un de ses semblables. Ignorant le sujet du film, le final du premier court m’a littérallement laissé sans voix. Trente minutes pour comprendre la thématique du film closes par un bon coup de massue. Ensuite, Rasoulof évite l’écueil du film à sketch puisque ces quatre histoires forment un ensemble cohérent et se répondent entre elles parfaitement pour rendre toute la complexité du système. Le tout est de facture très classique, limite didactique avec une force du récit déclinante histoire après histoire. Les deux premiers opus sont très bons, le troisième un peu long et ennuyeux et le dernier à l’intérêt limité.
    Admiratif du courage de Rasoulof, assigné à résidence, qui parvient à tourner à Téhéran. Comme son compatriote Jafar Panahi avec « Taxi Teheran », il met souvent la caméra dans la voiture pour passer inaperçu. Et le message général qu’il véhicule m’a particulièrement séduit ; car loin de déresponsabiliser les personnes qu’il montre, il appuie sur le fait que chacun doit prendre la responsabilité de ses actes. D'où le titre, le diable est en nous, même sous le joug de la terreur, libre à chacun de le laisser s'exprimer ou non. D'où le titre, le diable est en nous, même sous le joug de la terreur, libre à chacun de le laisser s'exprimer ou non.
    Film bien utile même si trop à la limite de la socio psychologie.
    TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
    Delphine Solange
    Delphine Solange

    12 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 janvier 2022
    Immense. Inoubliable. Un scénario bouleversant. Et des visages mémorables. Le plus beau film "étranger" de 2021.
    jacques b.
    jacques b.

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 décembre 2021
    Du cinéma à l'état brut. Discret, juste, pur, puissant .... un film d'une beauté éblouissante . Et les acteurs sont merveilleux . A ne manquer sous aucun prétexte
    romain p.
    romain p.

    7 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 décembre 2021
    Film impressionnant sur la peine de mort en Iran, qui réussit le tour de force de ne l'aborder que par des chemins détournés, la peine de mort restant elle-même hors-champ. Les quatre parties fonctionnent plus ou moins sur le même principe de la chute, celle-ci étant particulièrement efficace dans le premier volet, puis le spectateur comprend le principe et peut s'amuser à percer le mystère des trois parties suivantes. Ce cinéma iranien continue à nous montrer son excellence, et de plus en plus en mêlant son exigence de cinéma d'auteur avec les influences indiennes et le spectacle / violence qui vont avec (cf. La loi de Téhéran, sorti récemment). Les acteurs sont d'une classe indéniable.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 358 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 janvier 2022
    Après “Un homme intègre”, Mohammad Rasoulof pose la question à ses personnages s’ils ont déjà été contraints à faire une chose qui n’était pas juste. Certains diront qu’ils n’ont pas le choix car c’est leurs devoirs, certains craqueront face à ces défis immoraux. Construit en quatre histoires différentes, “Le Diable n’existe pas” aborde la thématique de la peine de mort avec courage. En effet, le réalisateur ne cherche pas à dénoncer par les gestes, mais s’insère dans la conscience de ceux qui interviennent de près comme de loin à supprimer la vie d’autrui. Un film tout aussi ambitieux que bouleversant.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Cinememories
    Cinememories

    481 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 janvier 2022
    Après « Au Revoir », « Les Manuscrits ne brûlent pas » et « Un homme intègre », on sentait Mohammad Rasoulof prêt à creuser un peu plus dans le portrait de l’Iran, en appuyant justement sur cette plaie morale, qui prive la plupart des habitants de libre-arbitre. Un régime des plus totalitaire, qui gagne à être remis en question, plus encore de nos jours, où l’existence même de ce film répond aux mêmes enjeux qu’il affronte. En une succession de quatre courts-métrages, il sera toujours possible d’y trouver la forme d’une fable, sur des thématiques déjà vues précédemment, mais il s‘agit avant tout d’une contrainte, pour palier à la censure, que le cinéaste aborde ce catalogue à l’empreinte nerveuse. Si l’on sait qu’il n’a pas toujours été au plus proche des tournages, son esprit reste dans chaque idée de mise en scène, qui fait de cette œuvre un témoignage glaçant et nécessaire, qui traversera à un moment les frontières de son pays natal.

    Le crime est puni, mais ce n’est pas la loi qui motive la justice, comme elle devrait se concevoir. On joue sur une inversion de rôle intéressant, à travers le regard de plusieurs personnages, qui affrontent cette terreur politique et sociale. Le premier segment reprend alors au mot le titre, en attestant que rien n’est plus imposant que la servitude, dans un pays qui en cultive les nuances, pour la religion ou même le genre. Les femmes sont soumises au voile et sont restreintes par l’autorité patriarcale, que l’on ne cesse de décliner, au-delà même des frontières. Mais c’est avec cette honnête introduction, qui vise à contextualiser l’atmosphère crispante, que le cinéaste parvient à nous faire entrer dans son sujet, d’un simple coup de pression. Nul besoin d’invoquer des spectres ou autres incarnations divines pour décrire l’horreur qui pèse sur les condamnés à mort, le diable réside dans la dégradation de l’esprit, où l’uniformisation triomphe par sa radicalité.

    On enchaîne alors avec une intrigue parallèle, où un geôlier se couvre de honte à l’idée d’alimenter la machine de mort, majoritairement légalisée et banalisée par des forces supérieures, que l’on ne rencontrera jamais d’ailleurs, car ce sont davantage les ambassadeurs qui nous intéressent. Eux, qui ont malgré tout le choix d’accepter la fatalité ou de prendre conscience des véritables responsabilités, peuvent craquer à tout moment. La démonstration sera sans doute un poil trop bavard, mais cela vient toutefois mettre de côté, ce silence constant, que l’on pourrait assimiler à de l’inaction ou à de la résignation. Passé ce cap, on passera à un cadre plus familial et à ciel ouvert. En se concentrant un peu plus sur les conséquences des deux possibilités, on y découvre une communauté endeuillée et une famille éparpillée. La mort est proche des protagonistes, les suit et les unit aussi bien qu’il les divise. C’est tout le constat d’une génération, qui perd son identité, son âme et depuis trop longtemps sa dignité.

    Quelque part, « Le Diable n’existe pas » (Sheytan vojud nadarad) vient prolonger l’électrochoc enclenché par Saeed Roustayi avec « La Loi de Téhéran », cinq mois plus tôt, où la corruption et un litige judiciaire assumé venaient justifier la fuite des habitants dans la toxicomanie. Ici, ce sera davantage vers la nature sauvage que le refuge idéal permettrait se reconstruire. Rien d’absolu évidemment, mais même loin de l’influence de la violence, les cicatrices demeurent et sont rapidement remplacées par un autre type de douleur, où la communication blesse et que le contact n’est plus une option de réconciliation. C’est une tragédie qui dénonce la cruauté, en marginalisant affectueusement la souffrance de ceux qui résistent, même juste un peu.
    AZZZO
    AZZZO

    301 abonnés 810 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2021
    "Le diable n'existe pas" est incontestablement un film fort sur le sujet de la peine de mort en Iran. C'est un film militant qui dénonce avec raison l'utilisation massive de la pendaison par le régime théocratique. La mise en scène est réfléchie, le jeu des acteurs est subtil et efficace. Un film à voir.
    Pour autant, la volonté esthétique du réalisateur nuit parfois au propos en altérant le réalisme, clé d'un traitement efficace du sujet. Certaines scènes sont beaucoup trop longues et d'autres beaucoup trop travaillées, à l'instar de l'improbable auto-noyade du 3e protagoniste (dont les jambes tremblent comme celles d'un pendu) ou du plan sur le renard dans la 4e scène.
    De plus, le choix de traiter la question de la peine de mort sous l'angle de l'acceptation par les bourreaux est plutôt surprenant. Si l'on comprend aisément que le thème de la responsabilité personnelle ait eu un fort écho en Allemagne eu égard à leur propre histoire, on pourra toutefois s'étonner que l'attaque soit davantage portée sur les appelés qui sont obligés d'obéir au régime que sur le régime des mollahs lui-même. Cela rend le film de Mohammad Rasoulof plus moralisateur et un peu moins politique que ceux de Saeed Roustayi ou Ashar Farhadi.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    194 abonnés 2 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 juillet 2021
    Le Diable n'existe pas est un film franchement poignant Mohammad Rasoulof.
    Le film, divisé en 4 histoires indépendantes les uns des autres, marque par un discours très juste, évitant tout manichéisme mais dépeignant avec brio un pays où les âmes les plus charitables se retrouvent exploitées pour mettre à mort les rebelles au pouvoir.
    Le réalisateur réussit à jouer sur la tension, et les révélations finales de chaque épisode sont assez inattendues.
    Autant les films ayant reçus un Ours d'Or m'ont souvent perplexe, autant celui-ci est époustoufflant.
    A voir.
    Dandzfr
    Dandzfr

    17 abonnés 119 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 décembre 2021
    Sujet pas simple à traité. Mais 4 belles histoires dont certaines se rejoignent sur la peine de mort. Certaines images révèlent de beaux paysages de l'Iran. Et des acteurs bien choisis. Cela fait un film à ne pas manquer
    Frank T.
    Frank T.

    3 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 décembre 2021
    Peut être le film le plus lourd que j'ai déjà vu dans ma vie. Un film d'une lourdeur insupportable, même pour moi qui général aime les films lents (par exemple, j'adore le cinéma japonais très souvent lent ou les films de Fahradi). Ours d'or à Berlin : incompréhensible. Bien sûr ce n'est pas un film nul. Il y a des idées intéressantes mais on a un peu l'impression que c'est la bombe atomique pour tuer le moustique ! Résultat contre productif car à mn avis, seuls des intellos perchés vont apprécier ce film qui pourtant traite d'un sujet universel concernant tout le monde.
    CINÉ FEEL
    CINÉ FEEL

    50 abonnés 210 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 décembre 2021
    Le cinéma iranien continue de nous surprendre. Après les récentes surprises de Yalna et La loi de Téhéran, et dans la foulée des illustres ancêtres ( Panahi, Farhadi et Kiarostami, auquel ce film m’a fait penser) voici un nouvel auteur majeur : Mohammad Rasoulof.
    Un film d’une grande intensité, tourné en semi clandestinité , il se compose de 4 histoires d égale durée mais d’un style cinématographique très différent, tous reliées par leur sujet : la peine de mort. Mais à la différence de beaucoup de films qui abordent le sujet sur son versant judiciaire voire sentimental (la figure du condamné ou de ses victimes), ce film s’intéresse à celui qui exécute la sentence. On pourrait être tenté de dire le bourreau, mais ce film illustre précisément combien la réalité est plus complexe. Il y a celui qui se soumet, celui qui fuit, celui qui regrette, celui qui paye. Il y a 4 hommes bien loin des clichés de la masculinité toxique, quatre hommes fragiles, blessés, anéantis par le système et qui cherchent chacun à leur manière de se reforger une dignité, de réapprendre à vivre. A leurs côtés des femmes aimantes, solidaires, engagées.
    C’est un film magnifique sur tous les plans : scénario , réalisation (on passe par exemple du quasi documentaire au thriller), photographie et interprétation. Tous les personnages sont passionnants et leurs interprètes formidables. Et l’on sort lessivés après ces deux heures de forte tension et d’émotion. Ne ratez pas cela.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top