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White Fingers
15 abonnés
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3,0
Publiée le 23 janvier 2023
Dans les années 60, le western américain débordé par l’inventivité du western spaghetti va soit s’enfoncer dans la médiocrité, soit réagir par intermittence (« La horde sauvage », « Little big man ») ou soit tenter de copier ce qui se faisait de mieux à l’époque. « L’homme de la Sierra » (je préfère le titre original : « The Appaloosa ») est un bon film de genre qui s’inspire largement des codes du film spaghetti tout en gardant une forme d’originalité (d’où une forme de déséquilibre dans la mise en scène). La première scène dans l’église pose le ton de l’histoire et le rythme. Marlon Brando (et son charisme) dans un style à mi-chemin entre nonchalance et moue dédaigneuse est un « gentil » plutôt inquiétant. La lenteur dans les films spaghetti est souvent un atout ; ici on sent que le réalisateur, Sidney J. Furie, ne maîtrise pas entièrement le concept et le film souffre de baisses de tension. Au final, un film inégal et qui manque de caractère. A découvrir pour le jeu des acteurs (John Saxon, le méchant Mexicain de service, et Anjanette Comer, sa « victime »). Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
Marlon Brando ? On le connaît et on sait très bien que lorsqu'il daigne réellement s'impliquer dans un rôle, c'est du domaine de l'intouchable et qu'automatiquement, le film en sort grandi. Mais, quand Brando s'en fiche royalement, ce n'est pas la même musique et le film en fait les frais. "L'homme de la Sierra", en lui-même, n'a déjà rien d'un bon western et, pour ne rien arranger, il est littéralement lâché par son acteur vedette qui se fiche complètement de ce qu'il a à jouer et qui traîne son ennui du début jusqu'à la fin. Allez, on oublie cette piètre contribution et on passe à la suite, ça vaut mieux.
Ce western lent a toutes les qualités visuelles qui conviennent. On y trouverait aussi presque un air de cow-boy solitaire à la Clint Eastwood. Il ne dit rien mais fait tout pour qu'on le respecte. Il ne lâchera rien simplement pour récupérer son bien!!! J'ai pas mal aimé
L'homme de la Sierra est un western spaghetti réalisé en 1966 par Sidney J Furie avec Marlon Brando. C'est l'histoire d'un homme plutôt cool qui va au Mexique pour récupérer son cheval, un superbe "appaloosa" qu'un bandit mexicain très méchant lui a volé. Le rythme du film est assez lent hormis la scènes assez rude ou Brando pris au lasso, se fait traîner derrière un cheval au moment où le bandit lui prend son Appaloosa. Ensuite c'est assez lent même dans les moments les plus tendus. On a des scènes d'échanges de regards pris en gros plans comme dans les films de Sergio Leone. Il y a aussi des moments de suspence avec notamment cette partie de bras de fer avec de chaque côté de la table un scorpion venimeux prêt à piquer l'avant bras du perdant. Le personnage de Brando rappelle un peu celui de "la vengeance aux deux visages". Froid à l'extérieur, mais bouillant à l'intérieur. Sa prestation est plutôt moyenne, mais il a été relaté que lors du tournage il avait la tête ailleurs et qu'il passait son temps à bouquiner entre les scène. Pas très motivé donc, malgré qu'il soit producteur du film. Cela dit ce western est original et permet de passer un bon moment.
Un western inégal qui essayait de s'inspirer des western spaghettis alors non diffusés aux Etats-Unis . Marlon Brando se désintéressa rapidement du tournage et livre une interprétation assez décevante . Les personnages féminins le sont tout autant . Faiblesses de casting , et faiblesses de scénario. Néanmoins , outre quelques belles trognes de méchants, le film a d'indéniables qualités , notamment une photographie très réussie , et un réalisateur inspiré notamment à travers de cadrages atypiques . Premier western spaghetti américain , le film n'a pas su trouver sa place mais reste intéressant pour les amateurs du genre, visuellement surtout .
Peu apprécié des amateurs de western américain traditionnel, L’homme de la sierra est pour moi une excellente surprise car le métrage cherche clairement à surfer sur le succès récent du western spaghetti que j’adore personnellement. On y retrouve ici un goût pour les ambiances lentes et torves, une volonté d’esthétiser au maximum les séquences en soignant les perspectives et enfin de proposer des héros qui sont loin d’être parfaits dans leurs motivations comme leurs agissements. Mais ce qui frappe vient vraiment de la réalisation de Sidney J. Furie qui était visiblement alors très inspiré par Orson Welles. Enfin, Marlon Brando signe une nouvelle prestation intéressante, même si sa façon de jouer vieillit assez mal. Bref, le métrage est vraiment intéressant et loin d’être aussi mineur que ce qui est souve,t écrit à son sujet.
Ne vous attendez pas à des sensations de pure adrénaline. Ici, le rythme est lent et il y a très peu d'action. Tant mieux, cela nous change des blockbusters américains modernes décérébrés et excessivement dynamique. Dans l'Homme de la Sierra, la réalisation est soignée avec des plans recherchés. Le film offre un rôle sur mesure pour Marlon Brandon qui est ici aussi convaincant que dans "La Vengeance aux deux visages", interprétant un personnage tout à fait intéressant. À ne pas oublier non plus John Saxon impressionnant en redoutable bandit mexicain et la douce, belle et émouvante Anjanette Comer. On a ici un western certes qui n'est pas une référence, mais qui demeure un beau film du genre, assez sous-estimé, et qui met en scène une jolie histoire d'amour, très subtile, étonnamment pudique, et qui, spoiler: pour notre plus grand bonheur, finira bien.
Sidney Furie n’a pas hésité à compliquer sa mise en scène au maximum, si fait que certains plans trop travaillés sont excessifs mais l’ensemble est très satisfaisant. Quiconque veut découvrir le premier degré d’une réalisation ambitieuse peut s’en inspirer. En dehors de cela, l’ambiance ‘’mexicaine’’ étouffante, colorée, inquiétante avec ses bandits typiques est bien présente, le duel ‘’mains de fer’’ avec les scorpions de Durango en constituant le sommet. Toute la technique utilisée tient dans l’ouverture et la suite ne décevra pas. Brando est conforme à sa légende, ce western lui convenant à merveille. Le méchant est convaincant ce qui est essentiel comme la plupart du temps. Le cheval ‘’appaloosa’’ est plus qu’un prétexte, le titre original aurait du être conservé en France. On peut dire que c’est un beau western et que l’on passe un grand moment de dépaysement total, loin de notre époque et loin de chez nous. Seuls la recherche forcenée de plans originaux et quelques situations outrées peuvent lui être reprochés.
Un western qui se démarque par une belle qualité esthétique en revanche on peut facilement s'endormir en le visionnant. Le réalisateur semble sur son petit nuage pensant sans doute que la présence de Brando suffirait pour assurer le spectacle.
Ce western au rythme assez lent, sombre et violent parfois est un mélange entre le western classique et le western spaghetti. Les paysages magnifiques sont très bien filmés. Le rôle de Matt correspond bien à Marlon Brando je trouve. Il y a une scène avec un scorpion qui est marquante. La musique du film de Frank Skinner est très réussie aussi.
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3,0
Publiée le 30 juillet 2014
Malgrè certaines apparences, le western est tout le contraire d'un genre rèaliste! Rien n'y est « naturel » , pas même la nature! L'espace, le temps, l'histoire, les personnages, tout y est subordonnè aux artifices du rècit d'aventures, aux règles conventionnelles d'un type particulier de narration èpique! La rèalitè - historique ou psychologique - y est toute entière rèduite aux normes esthètiques de la tragèdie hèroïque! Western baroque et dèsespèrement lent, "The Appaloosa" du canadien Sidney J. Furie est un nouveau fiasco commercial pour Marlon Brando! C'est pourtant un bon western injustement mèconnu qui rappelle parfois, sans en comporter les singulières beautès, "One Eyed Jacks" de Brando rèalisateur (et acteur). Renouant avec son habitude de discuter les scripts ligne à ligne, Brando est parfait dans le rôle de l'aventurier qui veut se ranger, du cowboy qui cherche à rècupèrer le cheval que lui a volè un bandit mexicain jouè par John Saxon! Deux aventuriers que la vie oppose! Au milieu des immenses paysages du Texas, chasser le buffle ou bien l'homme exige un sang froid dont la star hollywoodienne ne manque pas! La camèra de Furie prend sa place et nous donne de voir quelques morceaux de bravoure qui appartiennent au mythe Brando! Un jeu tout en nuances mais un Brando, qui, pour la petite histoire, refusa de tourner les scènes où il ètait censè tuer un Indien...
Ce film injustement oublié mérite mieux que le mépris dont il est souvent l'objet. Dans une mise en scène à l'italienne (donc plutôt lente), Brando incarne une sorte de anti-héros, bafoué, humilié, battu, mais ne s'avouant jamais vaincu. Un western hors norme qui s'il est loin des sommets du genre se regarde avec beaucoup de plaisir (et puis il y a Anjanette Comer !)
Dans un style ampoulé, pompé maladroitement sur les westerns spaghetti "l'homme de la sierra" s'avère être un western sans rythme,sans actions, sans véritable enjeu,bavard à l’extrême, ou un Marlon Brando en mode minimum syndical, traine son ennuie jusqu'à le transmettre au spectateur ! A éviter...
Une bonne surprise que ce western de 1966, déjà influencé par la vague Sergio Leone, mais dont les qualités sont réelles. Sidney J. Furie impose un rythme assez lent (parfois trop) mais personnel et très efficace, notamment au début de l'intrigue en créant un réel mystère sur le personnage central incarné par Marlon Brando. Au final ce qui marque c'est la sobriété de l'ensemble, l'humilité du scénario qui se base sur quelques plans, quelques prestations puissantes (même si Brando ne force pas) et une photographie efficace. Au final, voilà un western qui sort de l'ordinaire, sans pour autant révolutionner le genre.