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Christoblog
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3,0
Publiée le 25 novembre 2022
Ce joli film ukrainien est sorti confidentiellement en juin de cette année.
Son sujet est original : nous suivons une jeune fille qui veut devenir cinéaste et tourne devant nous son premier film, qui raconte comment sa famille vit la guerre.
The earth is blue as an orange constitue donc une curieuse mise en abyme. On assiste aux préparatifs de tournages de scènes par la famille (installation des éclairages, relecture du scénario, répétitions), scènes qui ont été vécues en vrai par les protagonistes quelques jours auparavant.
Le procédé atténue la dureté de la situation, donne à réfléchir sur la puissance de l'art en général et du cinéma en particulier et finalement nous captive durant les 1h14 que dure le film, offrant quelques plans irréels, comme celui où de vrais soldats ukrainiens sont appelés à jouer dans le film à l'intérieur du film.
Les actrices (la famille ne comprend que des femmes adultes, les hommes ont disparus ou sont à la guerre) sont formidables d'optimisme réjouissant, et plusieurs situations sont profondément émouvantes.
Irina Tsilyk est sans conteste une cinéaste à suivre.
La naissance de The Earth Is Blue As An Orange se situe en 2017, lors d'un camp de cinéma pour adolescents ukrainiens. Parrainé en partie par l'initiative culturelle et humanitaire Yellow Bus Ils sont principalement organisés dans les petites villes de la région du Donbass, en zone de guerre. Iryna Tsilyk était l'un des mentors du camp d'Avdiivka, une ville située sur la ligne de séparation, théâtre d’un des combats les plus meurtriers de la guerre du Donbass Pendant ce temps, nous pouvions toujours entendre les bruits assourdissants de la guerre non loin de là