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FaRem
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1,5
Publiée le 3 décembre 2020
Pour leur premier film, Iliana Estañol et Johanna Lietha dressent le portrait de plusieurs adolescents et par la même occasion d'une génération de plus en plus libérée. "Lovecut" est assez réaliste même s'il est surtout centré sur les relations à cet âge-là et sur le sexe donc cela ne représente pas tous les jeunes. Parmi ceux que l'on suit, il y a un couple assez libre qui se filme en pleins ébats et qui décide de poster leurs vidéos en ligne, et des autres qui se rencontrent en ligne ou sur une application. S'il n'y a rien d'original dans leur film, les deux réalisatrices ne font pas mieux que ce qui a déjà été fait. Je n'ai pas de gros reproches à faire seulement, je n'ai pas du tout accroché au film. J'ai trouvé le traitement très cliché et les personnages tout sauf attachants. Ces tranches de vie peu intéressantes deviennent alors ennuyeuses avec le sort des personnages qui importe peu.
Trois gars et trois filles, à Vienne. 18 ans ou moins. Sexe, mensonges et vidéo. C'est cette génération digitale que filme un duo de réalisatrices, Iliana Estanyol et Johanna Lietha, à travers des relations où il est question d'identité, de rébellion, de handicap et, un peu, de sentiments. Les adultes sont en arrière-plan de Lovecut, avec lesquels le dialogue est nul et non avenu. Communication impossible. Le film, avec quelques moments sordides, échappe malgré tout au scabreux grâce à un travail assez fin d'écriture et une mise en scène proche de chacun des personnages dont on perçoit les manques et les désirs. Il faut bien que jeunesse se passe et celle-ci n'est pas si différente de celles qui sont venues avant, hormis sans doute l'usage immodéré des outils technologiques qui sont autant de supports pour transgresser les règles et vivre ses propres expériences, au risque de se brûler les ailes. Les trois histoires en parallèle ne forment pas tout à fait une œuvre chorale même s'il y a plusieurs carrefours de protagonistes. Aucun des récits n'aurait suffisamment de force pour former chacun un long-métrage à part entière mais leur assemblage, plutôt bien fait, avec de légères nuances dans leur tonalité, s'avère concluant, avec une interprétation d'un excellent niveau. Et puis, le film se garde bien de juger ces jeunes gens, considérant que c'est souvent en essayant voire en se fourvoyant que l'on apprend à ne plus répéter ses erreurs.