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Laurent Boutonnat
8 abonnés
255 critiques
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4,0
Publiée le 4 octobre 2024
Certains s'en vont, d'autres restent... Voilà un beau film qui se déroule pendant l'occupation allemande de 39-45. Bourvil joue le rôle d'un homme chargé de faire passer une femme et ses fils en zone libre, puis de veiller sur eux. Ils vont vivre comme une véritable famille, et auront pour voisins des juifs qui se cachent eux aussi. Les deux familles se rapprocheront. Nous suivrons leurs joies et leurs peines. Certains partiront, d'autres resteront... Les enfants sont mis en avant dans ce long métrage, ce qui apporte de la fraîcheur, de l'innocence et de la gaité au milieu du contexte difficile de la guerre.
Vraiment un très beau film avec un Bourvil très touchant, émouvant, face à lui une Michele Morgan en bourgeoise qui essaye de passer en zone libre avec ses deux enfants. Au fur et à mesure une sympathie va s'ouvrir avec les enfants puis leur mère. Bourvil débrouillard fait tout pour cette famille. La fin est très triste , une larme peut s'échapper même. Superbe
Pendant la seconde guerre mondiale, un brave villageois, certainement moins héros qu'homme de devoir, accepte de jouer les maris et pères de famille pour protéger la femme d'un résistant. Cette chronique de l'Occupation offre à Bourvil un double rôle, de comédie et de mélodrame, de la même façon qu'elle relate tout autant l'atmosphère de la guerre que la relation progressivement chaleureuse qui se noue entre l'épouse et mère et l'imposteur de circonstances. L'existence familiale aux côtés de sympathiques voisins de clandestinité évoque les rigueurs et les dangers de l'Occupation, et participe de l'édification du patriote populaire et modeste, de l'anonyme courageux, par opposition bien sûr au milicien ou collaborateur. Certains passages mélo sont sans doute un peu appuyés mais le caractère humain du sujet est très bien servi par Bourvil et Michèle Morgan. Cet aspect du film est d'ailleurs certainement plus original, surprenant parfois, que les notions plus convenues de responsabilité et d'héroisme. Le dénouement est assez terrible spoiler: qui nous ferait craindre le retour des camps du vrai mari...
13 713 abonnés
12 426 critiques
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4,0
Publiée le 26 septembre 2021
On ne le connait pas forcèment par coeur mais on prend toujours plaisir à revoir ce très beau film d'Alex Joffè, avec en tête d'affiche, Bourvil et Michèle Morgan, dèjà partenaire dans "Le miroir à deux faces" (1958). Problèmes familiaux et consèquences sur les enfants de l'Occupation française avec une brillante direction des acteurs! il n'y a que Bourvil qui pouvait incarner Fortunat, cet homme simple et bon qui accepte d'aider une femme du monde et ses deux garçons à franchir la ligne de dèmarcation! La mise en scène de Joffè va à l'essentiel, et la pudeur choisie pour souligner le dètail le plus significatif! spoiler: La meilleure sèquence : les larmes de Bourvil pour sa maîtresse, fusillèe par les allemands, avec cette plaque sous le prèau, devenu lieu de souvenir! Sinon le jeune Patrick Millow est formidable dans le rôle du frère cadet, bien plus attachant que son partenaire alors âgè de treize ans, Frèdèric Robert alias Frèdèric Mitterrand! Une oeuvre èmouvante qui doit beaucoup au grand Bourvil...
C'est un film sortie en 1960, mais il reste un dernier film avant la nouvelle vague. Ce style de films. Des films standardisés de 1930 à 1950. Du noir et blanc. Il y a deux grands acteurs, Michelle Morgan et Bourvil. On ne voit pas grand chose de la vie à l'époque car le film est tourné presque entièrement en studio. Dans un appartement. C'est dommage. L'histoire, elle est expliquée mais pas tourné. On ne voit rien. La vie, deux ans en mode hui clos. C'est un film intéressant et bien tourné néanmoins, mais malheureusement, c'est un film liw cost.
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18 103 critiques
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4,0
Publiée le 5 mai 2021
Après l'armistice de 1940 la France reste divisée en deux zones. La zone occupée directement dirigée par l'armée allemande et la zone libre dirigée par le gouvernement de Vichy. Dans une petite ville de la zone occupée une bourgeoise et ses deux enfants sont en danger car le mari est impliqué dans la Résistance française et a été arrêté. Les membres locaux de la résistance cherchent donc une personne qui pourrait aider la femme et ses enfants à traverser la ligne de démarcation et à se rendre dans un endroit sûr à Toulouse. L'instituteur recommande Noël Fortunat un braconnier mais un homme honnête et fiable pour cette opération. Le film raconte ensuite ce voyage à travers la France jusqu'à Toulouse où Noël et Juliette et les enfants Pierre et Maurice resteront en attendant des avis de la résistance. Fortunat est un film d'Alex Joffé avec Bourvil et Michèle Morgan Bourvil commence sa carrière dans le cinéma après la seconde guerre mondiale. Michèle Morgan commence sa carrière de soignante en 1937 dans Gribouille et est alors célèbre. J'ai beaucoup aimé ce film basé sur un roman parce que le film a de bons moments de suspense et parce qu'il montre l'amitié et la solidarité entre le braconnier au grand cœur une bourgeoise élégante et intelligente et les deux enfants...
Une excellente comédie dramatique avec un scénario émouvant et solide, du rire et des larmes, de la sensibilité, de la pudeur, des drames et des surprises… Très bonne direction d’acteurs.
Force est de constater que ce beau film montre une nouvelle fois l’extraordinaire capacité d’André Bourvil à exprimer une large palette d’émotions où son degré de gravité atteint ici son point d’orgue. Passant du simplet alcoolique au stade de l’homme mur transfiguré par son amour pour le personnage de Michèle Morgan, c’est peut-être dans la dernière partie du film, lorsqu’il découvre que cet amour ne pourra être partagé, que Bourvil fait éclore sa sensibilité la plus exacerbée. Son visage soudain plongé dans l’obscurité dessine la marque profonde d’une solitude qu’on ne lui connaissait pas. Mieux encore, il réussit à nous toucher au plus profond dans l’acceptation de ce désespoir, l’acteur ne pouvant se résigner au moindre défaut de sincérité qui nous aurait fait entrevoir un happy end des plus convenus. L’argument du film, adapté du roman Fortunat ou le père adopté de Michel Breitman, confronte une famille de résistants réfugiée à Toulouse sous l’Occupation ayant pour voisins une famille de juifs reclus dans la clandestinité. De l’amour entre les uns et les autres vont se tisser les fils d’un bonheur éphémère, obscurci et anéanti par les heures sombres du nazisme. Michèle Morgan, qu’on a trop souvent considéré comme une beauté froide et distante, se délie ici sous la caméra d’Alex Joffé pour faire apparaître, notamment dans la scène de danse, une sensualité échevelée tout à fait bouleversante. Film à revoir sans modération, Fortunat, s’il n’est pas un modèle d’écriture cinématographique, n’en est pas pour le moins un splendide mélodrame qui doit tout aux acteurs et dans lequel la vie qui tente de battre malgré tout fait figure d’acte de résistance face aux blessures mortifères de la France occupée.
Alex Joffé signe, en 1960, cette comédie romantique se déroulant durant la Deuxième Guerre mondiale. On retrouve Bourvil dans un rôle qui lui est propre, celui du grand benêt totalement dévoué. Mais, l’évolution dramatique de l’histoire le rend au fur et à mesure plus consistant et émouvant. Quant à Michèle Morgan, elle est absolument rayonnante. C’est finalement la réalisation très académique du film qui rend le récit un peu trop prévisible. Bref, une œuvre méconnue qui demeure néanmoins très attachante.
Que dire de Fortunat a part que c'est un grand film français.
Voilà mon explication : Bourvil est étonnant dans ce film bouleversant sur le thème de l'occupation et cela change du côté benêt et bon enfant auquel il nous avait habitué. Michèle Morgan est d'une beauté et d'une justesse sans pareil et tombe petit a petit de Bourvil.
Quelques scènes m'ont fait pleurer notamment celle de l'arrestation des voisins et la fin.
Bref un film a voir et qu'on oublie pas même après plusieurs visionnages
Un film assez moyen, très bien interprété toutefois, même si Bourvil "fait son Bourvil" et M.Morgan "fait sa Morgan": Bourvil dans l' éternel rôle du brave bougre mal dégrossi , Morgan dans son éternel rôle de la bourgeoise classe, bien éduquée et inaccessible. Bien peu d' action; le film traîne vite en longueur et distille peu à peu son ennui.
1942, Alex Fortunat, brave homme un peu benêt, aide une grande bourgeoise à franchir la ligne de démarcation et à s'installer à Toulouse avec ses deux enfants. Ils resteront deux ans ensemble. C'est le genre de film, tourné en pleine "Nouvelle vague", qui fut vilipendé pour son académisme. Avec la patine du temps, le regard a changé. Fortunat est une oeuvre pleine de tact et de pudeur, qui évite les pièges du mélodrame, et recrée avec soin la période de l'Occupation. Michèle Morgan et Bourvil se retrouvent deux ans après Le miroir à deux faces. A la finesse de jeu de la première répond la faconde et la sensibilité du deuxième, dans un de ses tous meilleurs rôles. Surprise du chef : l'un des enfants est incarné, non sans tempérament, par un dénommé ... Frédéric Mitterrand.
Un des plus beaux films du grand Bourvil qui démontrait une fois de plus l'étendue de son talent. Excellente transcription de la vie sous l'occupation nazie à travers l'histoire d'un homme frustre mais attendrissant qui va protéger une femme de la grande bourgeoisie épouse d'un résistant déporté et ses 2 enfants des événements dramatiques de cette période. Superbe histoire d'amour qui transgresse les convenances sociales et où le jeune Frédéric Mitterrand y fait ses classes de jeune acteur en tant que fils aîné de la sublime Michèle Morgan au sommet de son art et de sa beauté...Un petit chef d'oeuvre hélas méconnu dans la filmographie de Bourvil. A voir sans retenue si on aime les drames romantiques de qualité.