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clement astier
1 abonné
8 critiques
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4,0
Publiée le 17 juillet 2023
Le pouvoir sert à protéger et reproduire le pouvoir. Qu'il soit religieux ou politique. Si il y a une sincérité à défendre leurs idées chez certains personnages, la poursuite des intérêts de groupe semble aller jusqu'à pouvoir écraser les valeurs qui justifient l'engagement de chacun. L'ordre politique et religieux prend le visage de ces conflits où l'Etat concurrence l'institution religieuse autant qu'il a besoin d'elle, et réciproquement. C'est aussi le destin d'un peuple qui se joue dans les conflits "privés" des arcanes du pouvoir. Et la religion tout comme l'intérêt public n'ont pas grand chose à voir avec ce qu'il s'y trame.
OK, le sujet est courageux et éminemment politique. Mais à part les luttes de pouvoir et la corruption qui gangrène le pays, rien de neuf sous le soleil. La mise en scène est assez sommaire, les acteurs monolithiques. Alors oui, la morale est sauve mais elle frise la naïveté. Je me suis senti assez étranger à cette histoire, finalement, comme si le film s'adressait à quelqu'un d'autre que moi.
Rythme lent mais très belle caméra et on est collé à son siège. C'est prenant, bien joué, instructif et cela va bien au delà du lieu décrit. Récompense méritée
Quel ennui. Très compliqué à comprendre difficile à suivre. On décroche rapidement. Je suis passé à côté. Scénario décousu. Très long ... L'histoire est vraiment pas très intéressante et peu divertissante. Je comprend pas les éloges autour de ce film vraiment.
Malgré un scénario intéressant, ce film reste fade, gris. Des enchaînements trop rapides qui ne permettent pas de comprendre l'évolution des personnages, c'est dommage car la prestation des acteurs est, elle, remarquable. ON ne s'y ennuie pas mais il manque un petit quelque chose pour ne faire un grand film.
Thriller halletant sur les arcanes du pouvoir politique et religieux et les liens étroits que les deux entretienne ; cela fait de ce film un « Au nom de la rose » en mode musulman. Au milieu de toutes les manipulations, machninations, complots et chausse trappes ; un jeune croyant, fraichement débarqué dans cette université sunnite, va devenir le pantin d’un pouvoir totalitaire bien décidé à maitriser les religieux. Et faire de lui, un pion que l’on peut ensuite supprimer à sa guise une fois qu’il a servi le régime. L’atmosphère est pesante pour un thriller qui tout autant un brûlot politique visant à dénoncer tout aussi bien les politiques corrompus que les religieux cyniques. Dans le traitement de ces jeux de pouvoir dangereux, ce film porté par un scénario solide est prenant mais n’offre pas de regard nouveau. Cependant lorsque le film aborde le parcours de ce jeune croyant broyé par un système dotn il ingore les codes et l’ignominie, il révèle une certaine puissance de narration. La fin est belle, une fin ouverte au cours de laquelle on se demande si cette expérience l’aura éloigné de la croyance ou modifié sa foi ? La bande annonce aussi met bien en valeur tous les magnifiques plans dont regorge ce film. Un bon film à la veine classique bien agréable et amenant à la réflexion. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
remarquable étude des rapports du pouvoir et de la religion .le poids de la liberté d'être dans un milieu contraint une interrogation sur la vérité ,la simulation et le mensonge
Kif-kif Le Caire confidentiel : dynamique satire passionnante, enrichissante et immersive, mais beaucoup d'invraisemblances, d'emberlificotages inutiles et d' interprétations inégales. Dommage, dommage.
Tarik Saleh propose avec La Conspiration du Caire un film à cadence double.
D’un côté, l’immobilisme d’al-Azar, institution islamique sunnite, nous plonge dans plusieurs siècles d’histoire. Ses murs, ses tours et ses voûtes encadrent la vie religieuse. Tout suggère l’ordre : les livres bien rangés à la bibliothèque, le repassage, les dortoirs où on psalmodie depuis les lits superposés. Ordre qui redouble celui, originel, de la vie de pêcheur d’Adam (Tawfeek Barhom), qui ouvre le film.
De l’autre côté, la vie nocturne du Caire et le trajet agité du mini-bus. L’intrigue évidemment, qui reprend les codes du thriller d’espionnage sans s’y perdre.
Dans le film de Tarik Saleh, on ne rejoue pas le duo tradition/modernité. D’ailleurs, on aurait bien du mal à faire un emblème du café américain. La Conspiration du Caire n’est pas non plus le récit d’une ascension sociale. On préfère l’idée que le film est pensé autour des jeux de l’immobilité et du mouvement, de la dualité intérieur/extérieur. Le rythme de la vie religieuse et du mode de vie traditionnel (l’intérieur, l’immobile), contraste avec l’effervescence de la vie politique et du mode de vie urbain (l’extérieur, le mouvement).
A mi-chemin entre ces deux espaces, Adam est toujours à contre-temps. En tout cas, il n’est jamais en avance sur l’histoire, ce que traduisent ses regards vides et sa maladresse. Perdus dans les stratégies politiques et religieuses, Adam et le spectateur sont bousculés d’un bout à l’autre du film dans dépaysement profond et il faut le dire, grandiose. Retrouvez plus de critiques sur notre compte Instagram @1film250mots :)
Un film vraiment intéressant : du suspens et une dimension spirituelle très bien traitée. Les acteurs sont parfaits, le scénario parfaitement maitrisé. On apprend beaucoup sur les intrigues politico-religieuses. Le meilleur film de l'année sans doute.
« La conspiration du Caire » (2022) est loin d’être le premier film de Tarik Saleh, réalisateur né d’un père égyptien et d’une mère suédoise, auquel on doit le magnifique film « Le Caire confidentiel » sorti en 2017, et qui est interdit de séjour en Egypte. Adam (Tawfeek Barhom acteur israélien mais se définissant également comme Palestinien), fils d’un pauvre pêcheur analphabète, intègre la prestigieuse université Al-Azhar du Caire, cœur de l'Islam sunnite. Lors de la cérémonie d’accueil le Grand Imam meurt et la guerre de succession est ouverte entre les différentes factions religieuses dont celle de quelques Frères musulmans. A son insu Adam va être repéré puis manipulé par le colonel Ibrahim (Fares Fares acteur libano-suédois) du service de la sécurité nationale car dans ce pays, il faut qu’il y ait une concordance entre le pouvoir religieux et le pouvoir politique, l’un et l’autre s’appuyant sur la puissance et la force de l’autre. A noter que le titre originel du film est un « Garçon venant du Paradis » car en quelques mois ce jeune innocent, naïf mais rusé, repéré par l’Imam de son village, va mûrir sa réflexion sur la foi. Un thriller politico-religieux un peu trop long peut-être (2 h) s’essoufflant au bout d’une heure pour se terminer en beauté tel un film de Hitchcock. Un film travaillé avec de superbes images et qui a obtenu le prix du meilleur scénario à Cannes.
Ouais. Alors le film qui est primé pour son scénario, c'est juste une grosse blagounette. Franchement, 2 heures de ma vie perdu dans les limbes de ce film. On note quand même des jeux d'acteurs pas trop dégueu.
Excellent, subtile et intelligent, un film sur le pouvoir, sur l’humain, sur l’innocence, la peur, les pièges tendus par les puissants et la résilience des petits qui peuvent facilement être écrasés pour raison d’état. Des illustrations des relations de père à fils, de mentor à disciple, de général à colonel, de l’amitié et de la rivalité, qui nous montre que la vérité peut être multiple et défendue de différents points de vue. Très universel, malgré le fait qu’il n’y a que des hommes, dans une université théologique au Caire, comme dans la police et dans l’armée. Un film à ne pas rater, il fait réfléchir.