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Mysterfool
10 abonnés
250 critiques
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2,5
Publiée le 13 mars 2023
Bof! Tout le monde aime ça sauf moi. Mais peut-être ai-je été perturbé par le sujet. En tout cas je n'irai pas voir le nez du sphinx d'ici longtemps! Par contre quelle joie de retrouver Fares Fares mon copain de département V.
Une belle surprise. Un roman d'initiation dans lequel un fils de pêcheur va étudier dans la plus haute université islamique. Jeune et innocent il va se trouver au milieu d'une féroce lutte de pouvoir et en sortir à la fois vainqueur et plus fort. Le portrait de société n'épargne pas grand monde : ni la tartufferie ni la bêtise policière. Le jeu des acteurs est excellent, les rebondissements stressants dans un film qui sait tenir en haleine. De beaux passages sur la religion avec sa plus grande force : des textes d'une grande beauté quand ils sont récités. L'influence bizantine sur les mosquées est également intéressante.
Des images magnifiques : les minarets la nuit, les coiffes rouges des cheikhs et des étudiants musulmans, les foules de musulmans en prière dans les rues du Caire,... On découvre l'intrication étouffante entre les imams et les politiques dans cette société totalement patriarcale. Le scénario primé à Cannes permet à un fils de pêcheur intelligent de cotoyer les sommets des 2 hiérarchies et d'être mêlé à une cabale orchestrée par l'Etat pour inféoder le système religieux et lutter ainsi contre les Frères Musulmans. Les entretiens étudiant-Président ou étudiant-Cheikh puissant sont impressionnants de justesse et de profondeur. Un petit bijou!
Le cinéaste égyptien Tarik Salek, après l'excellent "Le Caire confidentiel" revient avec un nouveau polar pour nous parler à nouveau de la situation sociale de son pays. "Le Caire confidentiel" évoquait un gouvernement corrompu, "La conspiration de Caire" y revient mais évoque surtout ici le poids et l'importance de la religion dans une société corsetée. Ce dernier film est peut-être moins captivant dans son récit que son prédécesseur, l'acteur central a incontestablement moins de charisme que le personnage principal de "Le Caire confidentiel", il n'empêche que "La conspiration du Caire" reste un film engagé et fort.
Cinq après "The Nile Hilton Incident", Tarik Saleh retrouve la capitale égyptienne pour un thriller évoquant une lutte de pouvoir et d’influence dans une institution religieuse. Lorsque le grand Iman décède, le choix de son successeur, qui va être nommé à vie, va faire l'objet de toutes les manigances de la part de toutes les parties impliquées. Chacun a son favori, pour une raison ou une autre, et chacun va tout faire pour qu'il soit nommé. Le pauvre Adam, qui arrive dans cette prestigieuse institution islamique de son village de pêcheurs, va se retrouver au centre de ces tractations en devenant le pion d'un policier. Obligé de jouer double jeu, il va être confronté à ce qu'il y a de pire chez l'Homme. Si la structure est assez classique, l'histoire puise toute sa force dans le sujet évoqué et dans le cadre, les deux étant assez rares au cinéma, et c'est ce qui fait de ce "Cairo Conspiracy" un thriller politico-religieux intéressant et captivant.
La bande-annonce m'avait laisser à penser qu'il s’agissait d'un film d'action et d'espionnage. J'ai été agréablement surprise de voir un film lent, ce qui n'est pas pour me déplaire, et dans lequel l'espionnage se fait à l'insu du plein gré d'Adam, le personnage principal. J'ai aimé Adam, arrivé de son village, qui a la foi et veut seulement étudier. J'ai aimé son intelligence qui le fait se sortir des situations difficiles sans violence. Mais je n'ai pas du tout aimé sa trahison. J'ai aimé le bâtiment principal, immense, et les costumes sobres des hommes, qui contrastent avec la ville grouillante de vie et de bruits même la nuit. J'ai aimé le contact d'Adam, que l'on devine torturé par sa mission et son issue. Un film qui montre encore une fois jusqu'où certain vont pour le pouvoir.
Polar religieux au Caire dans les luttes d influence, un jeune pêcheur intégrant une école d Islam prestigieuse au milieu de ses combats fratricides pour le pouvoir... intéressant, intriguant, dépaysant et original, ça vaut le détour... mais peut-être quand même un peu lent à mon goût dans son déroulement.
Quel regret de ne pas avoir apprécié d'avantage ce film mais le scénario n'est malheureusement pas crédible et la fin strictement incompréhensible sans explication sur le sens du dernier échange avec le cheik aveugle. Et quel rapport avec le film le Nom de la rose ? je n'en vois aucun excepté que l'histoire se déroule dans un lieu religieux, c'est un peu faible.
Je me souviens qu'en 2003, en me promenant dans le khan el khalili du Caire, être tombé sur la mosquée Al Azhar, être entré et avoir parlé avec un homme qui m'a donné un livret en italien car il n'avait pas de version française. Je ne savais pas à l'époque qu'il s'agissait d'un haut lieu du fondamentalisme d'où certains terroristes se sont illustrés par des attentats. Ce film passionnant plonge le spectateur dans un combat sourd entre pouvoir politique et pouvoir religieux, au risque de dommages collatéraux en utilisant des taupes afin de garder un œil sur les frères musulmans et autres mouvances extrémistes. Prix du scénario à Cannes, nommé aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger, " la conspiration du Caire" est un film fort, troublant, interrogateur...
Très très bon film, thriller politique, qui tiens en halène du début à la fin avec un héros brillant qui de convainc pas avec ses muscles mais avec sa tête. Le film fait deux heures, mais on aurait pu en ajouter une troisième tant il y a de sujet et de pistes de réflexions, sur la religion, le pouvoir, le destin. De quoi donner envie de voir les autres films du réalisateur.
Nous avons adoré ce film. Il mériterait d'être vu par le plus grand nombre. Beaucoup de finesse. Une leçon de tolérance et un regard sans œillère sur la situation politique et religieuse en Égypte. Les acteurs sont brillants. La mise en scène est parfaite.
La politique dans tout pays religieux est encore plus complexe que dans les pays laïques. Ce film met bien en évidence les deux pouvoirs qui se font concurrence, voire s'opposent, tout en voulant néanmoins la même stabilité sociale. Les réflexions sur les interprétations des textes religieux sont profonds et souvent beaux (dans la traduction tout du moins), comme - je crois - le sont de nombreux passages du Coran. J'imagine que le film doit revêtir une dimension bien plus profonde pour ceux qui connaissent ces textes et enseignements. Cependant du point de vue cinématographique, une seule image m'a parue belle, et le scénario dans son ensemble n'a rien d'original par rapport aux centaines d'autres films policiers ou de conspiration.
J’avais beaucoup apprécié son précédent film (Le Caire confidentiel), celui-ci est encore meilleur, avec un suspens étouffant et des retournements de situation (prix du scénario à Cannes, c’est mérité !). Polar politico-religieux, l’action se passe à l’université al-Azhar. Pas de bons et des méchants mais une ambiguïté permanente. À voir. Plus de critiques sur mon Instagram Les Sorties de Philippe
Étrangement les critiques vont du dithyrambe au rejet total...Je serai plus nuancé: si ce film ne renouvelle pas le genre thriller politique, il apporte tout de même un point de vue original pour nous occidentaux: l'imbrication du religieux et du politique ds l'Égypte contemporaine, comme nous l'avions connue ds les siècles passés. Le mécanisme mis en route s'avérera infernal, et le jeune étudiant Vierge et innocent de toute mauvaise intention finira contre son grès à... Je ne "spolierai" pas la fin!