Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Bruno75010
3 abonnés
63 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 6 novembre 2022
Un peu de tourisme dans le monde de l'Islam; une université islamique prestigieuse, pas grand chose sur l'enseignement donné, surtout l'intrigue politico-policière. Ça fait un peu penser à Poudlard. Les dangereux frères musulmans, avec à leur tête un bon petit Tartufe presque copie conforme du modèle. La encore plus dangereuse sécurité d'état égyptiienne, omniprésente et omnipotente. Là c'est réussi, sans doute le point fort du film: d'autant plus inquiétante que ses membres sont jeunes et ont l'air super-cool, bref ne payent pas de mine. Un jeune pécheur embarqué dans cette histoire, allègrement naIf et manipulé au début mais qui sur la fin retrouve (plus ou moins) son propre jugement. La raison d'Etat qui réussit (grâce à lui), pour la premlière fois dans l'histoire de l'institution. Un Imam intègre, le plus respecté du pays, qui essaye de prendre la Sécurité à son propre jeu mais n'y parvient pas (il n'est pas élu); mais malgré tout il a eu raison. Ou non? Là, j'avoue que je n'ai rien compris. Et j'ai eu du mal à trouver ce scénario crédible.
Tourné en Turquie, ce film ne montre pas grand chose du Caire en dehors de quelques images brouillones de vacances-camescope. Le scenario n'a d'égal que les approximations du décor. Un fils de pêcheur analphabète se fait plus malin que les services secrets dont les techniques de discrétion ont été apprises, pendant l'été, au club mickey. Quand aux méchants... des buses à peine méfiantes. C'est aussi crédible qu'un épisode de Plus Belle la Vie.
Epargnez votre temps et gardez votre argent. Malgré une presse dithyrambique et une distinction cannoise, c'est du déjà-cent-fois-vu. D'abord, l'acteur principal (Adam) est (ou paraît) trop âgé pour le rôle d'un étudiant en théologie, et a deux expressions au compteur. Ensuite, le scénario est totalement factice, car mis au service d'une intrigue artificielle, dont on saisit mal les enjeux (le réalisateur est-il pour ou contre le gouvernement totalitaire égyptien ?). Les rebondissements sont illustratifs, et ont la prétention de servir l'action. En définitive, on se désintéresse de ces luttes de pouvoir, qui finissent par perdre tout intérêt. Sans parler de la fin, qui est bâclée et sans aucune tension (alors qu'on devrait être saisis d'angoisse). Bref, une vraie déception.
Très bon thriller politique dans l'univers d'une université islamique. Inspiré par le nom de la rose, le film oscille entre la critique du pouvoir politique et celle du pouvoir religieux. Le scénario et la mise en scène m'ont fait penser à Infernal affairs, qui exprimait une dualité très forte. Les motivations des personnages apparaissent obscures, mais les enjeux de pouvoirs sont évidents. Mise en scène impeccable, acteurs au cordeau : un film magistral !
Excellent, subtile et intelligent, un film sur le pouvoir, sur l’humain, sur l’innocence, la peur, les pièges tendus par les puissants et la résilience des petits qui peuvent facilement être écrasés pour raison d’état. Des illustrations des relations de père à fils, de mentor à disciple, de général à colonel, de l’amitié et de la rivalité, qui nous montre que la vérité peut être multiple et défendue de différents points de vue. Très universel, malgré le fait qu’il n’y a que des hommes, dans une université théologique au Caire, comme dans la police et dans l’armée. Un film à ne pas rater, il fait réfléchir.
Sous la forme d'un thriller inspiré du Nom de la Rose, mais transposé dans le monde musulman, le réalisateur suédois, itnerdit de séjour en Egypte, sonne une charge appuyée sur la lutte déjà ancienne entre le pouvoir militaire et les institutions religieuses, souvent infiltrées de longue date par les Frères musulmans. Le scénario de Saleh, est une fiction, et ne relate pas des faits historiques. La tonalité est plus essentielle que la véracité de l'intrigue. C'est bien tourné, bien joué, et très flippant sur ce qui se déroule là-bas. Le grouillement du Caire sert de décor en arrière-plan des cadrages policés et ordonnés des lieux de pouvoirs: l'université Al-azarh et … la direction de la Sureté de l'Etat! Il y a certes quelques baisses de régime dans le rythme du film et des probables inexactitudes dans les décors, mais elles n'entachent en rien le message principal. Le colonel est joué par un Farès Farès en symbiose avec l'intrigue, l'air d'être dépassé mais au final beaucoup plus subtil que son brutal et arriviste chef hiérarchique. Dans la course à l'élection de l'imam suprême, tous les coups sont permis, et les écarts de vie personnelle avec le discours devant les étudiants sont impitoyablement utilisés. Pécheur avec son père sévère, mais aimant, le jeune Adam (quel prénom!) découvre rapidement les affres du pécheur devant l'Eternel. Le rapport père-fils, aurait mérité d'être exploré plus à fond, d'autant qu'il est apparemment prégnant dans la vie de Saleh. Voilà donc un deuxième volet de qualité après Le Caire confidentiel. cinéma octobre 2022
Tarik Saleh s'attaque au pouvoir égyptien en mettant en lumière toutes ses contradictions. C'est un film formidablement servi par une mise en scène acérée qui révèle les affrontements entre l’État et les institutions religieuses. Les conflits secrets entre frères musulmans, salafistes et le gouvernement égyptien sont parfaitement représentés. Redoutable film politique doublé d'un thriller d’espionnage saisissant.
Un film que je qualifierai de thriller islamique. Le film est insolite en ce sens que la majorité de l'action se déroule dans l'université islamique Al-Azhar du Caire, haut lieu d'enseignement et de formation des imams sunnites. On y suit les pérégrinations d'un jeune pêcheur, bien naïf au début, mais totalement manipulé par les services de la sûreté de l'Etat pour infiltrer, espionner et agir afin qu'après la mort du son Cheik, le successeur qui doit être élu soit à la main du pouvoir. Mélange de politique, de coups bas, d'enseignement théologique, de luttes d'influences, de turpitude, tout y est. Le film, finalement très d'actualité, dénonce à la fois la dictature égyptienne et les manœuvres islamistes. Ceci étant dit, et même s'i y a des scènes magnifiques comme celles des cheiks en noir, coiffés de rouge défilant sous les arcades de 2 étages de l'université, mais si certains personnages sont plus complexes que leur apparence (le colonel, le jeune Adam), même si le contraste entre l'intérieur de l'université ( ordre, calme, discipline, prière,) et celui de l'extérieur (embouteillages, cafés, bazar) est saisissant, le film traine parfois en longueur et le rôle de certains protagonistes n'apparait suffisamment pas explicité ( Saed). Au total, mérite quand même d'être salué.
"La Conspiration du Caire" prix du scénario au dernier festival de Cannes est un thriller politique suédois qui vise juste. En effet le réalisateur d'origine égyptienne Tarik Saleh nous propose une histoire haletante et puissante de bout en bout naviguant entre le thriller d'espionnage pour dénoncer le régime corrompu qui règne en Egypte et ses administrations religieuses ainsi que les illusions perdues d’un jeune garçon dans une institution qui broie les plus faibles avec en prime une brillante composition de Tawfeek Barhom
Adam, fils d’un pêcheur pauvre vivant aux confins du Nil, bénéficie d’une bourse et intègre la prestigieuse université Al-Alzhar, au Caire. Après la mort du grand imam, Adam va se trouver placé au cœur de luttes de pouvoir entre l’Etat égyptien, sa redoutable sécurité nationale et les dignitaires de l’islam sunnite, profondément divisés. Sur cette trame robuste qui a valu au film le prix mérité du scénario à Cannes, Saleh nous fait pénétrer dans des cercles mystérieux : celui de l’effroyable sécurité nationale et de ses sbires ; celui des chefs spirituels mais aussi politiques de l’islam sunnite égyptien. Il nous trace de formidables galeries de portraits (cheik aveugle Ngem, général Al Sakran) et nous réserve certaines scènes marquantes dans la société égyptienne et cairote (soirée en boite de nuit, intimité des foyers). Les acteurs sont très bons y compris les seconds rôles. Un film passionnant. Une réussite.
Le film deTarik Saleh est tout simplement remarquable. Cette conspiration dans le milieu de l'université Al-Azhar du Caire nous plonge dans un monde de mensonges, d'espionnage et de manipulations entre hommes de pouvoirs. Celui de l'Etat qui doit composer avec celui des religieux islamiques où les états d'âmes sont banis pour arriver à leurs fins dans un climat de film à suspens. Tawfeek Barhom qui interprète un fils de pècheur naif, mais intelligent, est fantastique. Les autres comédiens donnent avec brio les répliques à la hauteur de leurs rôles. A voir !
enfin un film qui n'a pas volé son prix à cannes. c'est très bien joué et ça vaut le coup de se déplacer. "sois chaque chapeau se cache un homme" le rôle du jeune acteur le démontre très bien. je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher le plaisir des futurs spectateurs. un bel avenir pour cet acteur.
La Conspiration du Caire ( صجي من الجتة), production suédoise, de Tarik Saleh (Égypte) est un excellent film d’espionnage qui se déroule au cœur de l’institution la plus célèbre de l’Islam sunnite, en Égypte, l’Université Al Ahzar. C’est un film oú l’action est réduite aux conciliabules, aux confidences de couloirs et aux traquenards de cours qui font la trame de l’action. Pas de course poursuite. Pas de James Bond ni de James Bond girls mais une intrigue serrée dont l’objet est l’élection du grand Iman de l’université qui vient de décéder et dont le successeur ne doit pas être un proche des Frères musulmans. C’est l’intérêt du pouvoir égyptien qui va peser de tout son poids pour écarter les mauvais candidats au prix d’un meurtre et armé d’un cynisme que tous, à la sûreté de l’Etat, ne partagent pas. La raison d’Etat n’est toute monolithique.
Adam, fils de d’un pêcheur sur le Nil, recruté à l’université, sera l’instrument de ce complot. Il est choisi par le Colonel Ibrahim pour infiltrer les milieux pro-FM et écarter leur candidat le plus susceptible de l’emporter, le Cheikh Al Durani, finalement confondu parce qu’il a contracté un mariage secret avec une jeune fille dont il a un enfant. Quand le bon candidat l’emporte, Adam qui a été l’instrument de cette victoire devient inutile. Le chef de la sûreté pense s’en débarrasser mais le Colonel Ibrahim refuse. Après une ultime épreuve qui permet de convaincre le Cheikh Ngem de renoncer à dénoncer les manœuvres des services égyptiens, Adam est renvoyé chez lui oú il retrouve son père guéri grâce à l’intervention de l’Etat. Il rend alors visite, en homme éclairé du tumulte des affaires terrestres, à l’imam de son village qui est si fier de son élève.
Il n’est pas si fréquent de voir un bon film égyptien. Le dernier qui m’avait plu était « Clash » (2016) de Mohamed Diab, sorte de huit clos dans un fourgon cellulaire sous la présidence de Morsi qui avait illuminé la compétition Un certain regard à Cannes en 2017. A voir donc .