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traversay1
3 686 abonnés
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2,0
Publiée le 7 octobre 2022
Premier long-métrage contemporain d'Albert Serra, Pacifiction ne fera évidemment pas l'unanimité après du public, s'étirant sur près de 3 heures, avec l'impression qu'il aurait pu en faire le double sans que cela change quoique ce soit, alors que resserré sur 90 minutes, il aurait peut-être réussi à envoûter un plus large auditoire (cet avis est strictement personnel). Au bout d'un certain moment, si l'on n'est pas sensible plus que cela à la "magie" de la mise en scène du cinéaste espagnol, il est inévitable de céder à un ennui poli (nésie), en dépit de quelques fulgurances et de passages assortis d'une ironie et d'un humour bienvenus. Il est attachant, pourtant, ce représentant ultramarin de la France, bien introduit dans la population locale et très à l'aise dans le relationnel avec des individus plus ou moins douteux (Tahiti louche ?). Et Benoît Magimel est impérial de bout en bout, dominant largement une distribution dans laquelle on peut se demander quel est l'intérêt d'avoir fait appel à Sergi Lopez pour ne rien à avoir à lui faire jouer. Les pérégrinations de ce Haut-Commissaire de la République, qui enquête sur une éventuelle reprise des essais nucléaires dans la région, ressemblent d'une certaine façon à celles du personnage de consul de France, imaginé dans une série de romans par Jean-Christophe Rufin. A ceci près que les livres de ce dernier n'ont de seule prétention que celle d'amuser, sans jouer au grand auteur.
Certains films posent un véritable cas de conscience cinéphile. « Pacifiction : Tourment sur les Îles » du réalisateur Cannois-compatible Albert Serra en est un parfait exemple. D’une beauté formelle évidente (il a reçu les plus beaux éloges de la presse dite pointue), il témoigne du talent d’un faiseur d’images. Cadrage, photographie, travelling sont parfois renversants mais….parce qu’il y a un mais…un scénario indigne* bourré de cliché (j’ai compris le titre « Pacifiction » comme un demi aveu du manque de crédibilité de l’histoire) et surtout une direction d’acteur qui part en roue libre. La plupart des acteurs polynésiens sont amateurs et même si parfois le charme opère à l’écran, à d’autres moments on aurait envie de souffler à l’oreille du réalisateur que trop d’amateurisme nuit au spectateur. Quant à Benoît Magimel j’ai eu l’impression qu’il carburait à la méthadone tout du long. Au final une version muette du film m’aurait probablement convenue même si 2h45 m’a semblé une éternité. Et vous qu’en avez-vous pensé ? *Sur l'île de Tahiti, en Polynésie française, le Haut-Commissaire de la République De Roller, représentant de l'État Français, est un homme de calcul aux manières parfaites. Dans les réceptions officielles comme les établissements interlopes, il prend constamment le pouls d'une population locale d'où la colère peut émerger à tout moment. D'autant plus qu'une rumeur se fait insistante : on aurait aperçu un sous-marin dont la présence annoncerait une reprise des essais nucléaires français.
J'ai apprécié la première heure ! puis j'ai attendu .....la fin !!! ...... c'était interminable !! Pourquoi financer un tel film ? 3h 40 d'"ambiance" sans qu'on comprenne trop ce qui se passe et les enjeux ! De quoi lasser un spectateur bienveillant au départ !
Ohlala ... comment un film de 2h45 peut-il être aussi lent, avoir si peu de choses à nous montrer. Aucune musique ou presque, des plans fixes, une ribambelle de personnages dont on attend de nous de comprendre tous les tenants et aboutissants sans nous les expliquer, et une conclusion qui fait tourner l'intrigue en une belle boucle bien ronde.
Soit j'ai rien compris, soit ça a bougé à la fin. J'ai tenu 2h, si quelqu'un peu m'expliquer ? Ce film ne donne pas envie d'aller à Tahiti : tout semble morne, population sans but, oubliée et loin de tout.
Un film complètement pas construit a été ma prière impression. Les scènes se succèdent sans réel lien et les personnages apparaissent comme ils disparaissent. Certes Benoît Magimel est convaincant dans ce rôle de haut commissaire mais il ne peut supporter 2h40 de quasi improvisation scénaristique avec une intrigue à peine exploitée d' essais nucléaires. Les images sont belles mais se répètent. Bref un film largement évitable.
Ennuyeux. Pas d'action. Très long. Jeu narcissique des acteurs. Cela ressemble à un documentaire. Les côtés intéressants sont noyés dans la durée du film (2h45).
Belle-île-en-Meeeer, Marie-Galaaaante... Albert Serra usurpe la violence légendaire de Laurent Voulzy pour célébrer le rythme des îles, les coutumes locales, la lutte incessante contre la colonisation moderne (le marchandage des ressources). A ceci près que, comme nous depuis toujours, Albert entend "c'est lourd, c'est lent" au lieu de "Seymour, Ceylan", il a donc mis en pratique. Oui, c'est ultra mou du genou, et très long. Concrètement le bonhomme est capable de vous laisser regarder les vagues qui font des roulis, Magimel pensif qui regarde au dehors, une scène de boîte de nuit où on est mis sur le côté de la conversation (on n'entend que la musique assourdissante, alors on patiente pour savoir ce que les personnages se sont dits), une pluie qui tombe... On va et vient, mentalement, on pioche ce qu'on veut de ce long-métrage de 2h45, on fait parfois sa liste de course (dans les moments où on a lâché l'affaire), on raccroche soudainement sur une image qui nous a tapé dans l’œil (oh la belle photo, avec ce filtre de couleur ! Oh les beaux décors luxuriants !), on se passionne ponctuellement autant que Serra pour quelques coutumes des ilotiers (le dernier garçon de la famille qui devient traditionnellement "une dame", souvent destinée à une carrière dans l'accueil des touristes, on connaissait cela du côté de l'Océan Indien, on a appris grâce à Serra que la pratique est mondiale), bref on a le temps de faire son petit marché dans ce film qui sait pertinemment que sa durée vous forcera à choisir vos moments d'attention, et s'en moque un peu. Magimel, en sosie français du Johnny Depp actuel (Jaunie Dèpe), s'incruste parfaitement dans le paysage, nous fait ressentir toute l'acculturation que voudrait produire son personnage, mais finalement tout ce que ces îles lui apportent en retour, un peu contre son gré. Un rôle à sa hauteur, qu'il transcende comme à son habitude, et qui nous a persuadé d'emblée qu'il lui vaudrait encore un César (le troisième, mais quand on est bon...). La photo se sait belle, entre ces décors qui invitent au voyage et ces filtres de couleurs pétardes qui nous tirent justement du songe, la musique accompagne doucement l'ensemble, et on ne ressort pas vraiment fatigué par la durée de l’œuvre... Car Pacifiction accepte qu'on divague, qu'on vogue nonchalamment sur son scénario comme une barque qu'on aurait oublié d'attacher...
Quelques très bons passages avec une atmosphère curieuse au sein d’un paradis terrestre Tahitien vraiment exceptionnel. Mais si l’intrigue est intéressante, la mise en scene est parfois assez déroutante. Le gros bémol selon moi: la dernière demi-heure qui est vraiment d’un ennui mortel, sans suspense et qui gâche bêtement un ensemble qui aurait pu être original et réussi.
des la première demi heure certains quittent la salle - impression que personne ne joue qu un débutant à poser sa caméra par hasard sans calcul. les propos sonnent faux car pas charges d émotion.. sans scénario ni dialogue réel....long parcours lent déploiement sans surprise. le cinéaste adore le glauque la prostitution et les jeunes ephebes bref déception pour un sujet aussi serieux que les essais nucleaires
Un thriller politique contemplatif à l'atmosphère inquiétante mais souffrant d’un gros manque de rythme, autour de rumeurs sur une reprise d’essais nucléaires par la France en Polynésie, porté par l’interprétation impeccable de Benoit Magimel, mais de là à mériter un César…
Long-métrage d'espionnage dramatique, écrit et réalisé par Albert Serra, Pacifiction - Tourment Sur Les Îles n'est pas une grande réussite. L'histoire se déroule à Tahiti, en Polynésie française, ou se rend un haut-commissaire de la République dans le dessein de prendre le pouls des habitants de l'île suspectant les dirigeants de vouloir procéder à des essais nucléaires sur son sol après avoir aperçus un sous-marin au large. Ce scénario nous offre malheureusement une intrigue politique proche du néant pendant un peu plus de deux heures et demie de bobine. Une durée qui se fait donc largement ressentir tant il ne se passe pas grand-chose. Pourtant, le début est prometteur mais on fini par décrocher du récit au fil des minutes tant il ne comporte aucun enjeu ni tension. De plus, si la thématique est louable en traitant d'un sujet peu souvent vu sur grand écran, on ne peut que regretter que le film s'en éloigne avec le temps qui passe. Le ton est particulièrement calme, posé, voir carrément apaisant, s'avérant être un parfait somnifère tant c'est plat, dénué de rythme et sans action. De plus, l'ensemble manque cruellement d'ambiance. Tout tourne autour de discussions diplomatiques concernant cette menace invisible peu mise en valeur. Seulement, cela n'est pas très intéressant, la faute également à des personnages peu crédibles, interprétés par des acteurs à peine convaincants dans leurs rôles entre Benoît Magimel, Marc Susini, Matahi Pambrun ou encore Pahoa Mahagafanau. Leurs personnalités ne collent pas du tout avec leurs fonctions, notamment concernant le représentant de l'État et l'amiral. Il est difficile d'imaginer de tels professionnels s'exprimer de la sorte avec un phrasé peu en accord avec leur grade. De surcroit, les échanges entre tous ces individus ne procurent absolument aucune émotions, la faute aussi à des dialogues peu profonds, déclamés avec un peu trop de naturel pour être pris au sérieux. Sur la forme, la réalisation d'Albert Serra se veut particulièrement sommaire, manquant cruellement d'identité et d'idées de mise en scène. Même le cadrage laisse à désirer à de nombreux moments. Heureusement, la photographie nous gratifie tout de même d'un beau visuel à la faveur d'un environnement tropical embelli par les multiples plans sur un ciel aux teintes somptueuses. Ce visuel doté d'un aspect contemplatif met honorablement en valeur la culture locale à travers ses panoramas, même si on aurait pu s'attendre à plus d'exploration de cette île. La b.o. accompagnant l'ensemble est elle très, même trop discrètes, n'ayant aucun impact malgré des compositions pas désagréables quand elles se font entendre. Tout cela s'achève sur une fin interminable laissant le sentiment d'avoir perdu son temps devant cette ébauche de film. Car oui, Pacifiction - Tourment Sur Les Îles est complètement inabouti, faisant de lui un long-métrage peu qualitatif et très vite oubliable ne méritant clairement pas qu'on s'attarde dessus.
Ça commençait bien comme un documentaire sur le travail de désamorçage d'une rumeur de retour d'essais nucléaire en Polynésie par un haut commissaire de la République. On suit son travail de négociation avec des contestataires et des relations publiques dans des hôtels, des boîtes et auprès d'élus locaux. Une façon habile de nous faire découvrir Tahiti. Malheureusement, au bout d'un moment tout dérape dans une espèce de science fiction qui se veut esthétique. On a l'impression que le réalisateur ne savait vraiment pas comment finir son film trop long par ailleurs.