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traversay1
3 645 abonnés
4 878 critiques
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4,0
Publiée le 10 mars 2020
Le résumé d'Oskar et Lily et les toutes premières minutes du film ne sont guère engageantes : deux enfants d'origine tchétchène et leur mère sont sur le point d'être expulsés, une tentative de suicide s'ensuit et le frère et la sœur sont séparés. Tristesse totale mais c'est précisément là que le film surprend en oscillant ensuite sans cesse entre le rose et le noir, la première teinte étant d'ailleurs la plus réussie, nourrie de toute la tendresse du réalisateur Arsh T. Riahi, iranien mais résident autrichien depuis ses 10 ans, et pour qui les mots de réfugié et d'exil ont un sens. La traduction du titre allemand (On reste encore un peu) donne d'ailleurs le ton, avec une fantaisie, une poésie et un onirisme très présents pour contrebalancer le caractère dramatique, pour ne pas dire tragique, du récit. Au passage, le long-métrage montre d'ailleurs avec une certaine ironie, ou malice, comme on voudra, que les autrichiens "de souche" sont largement plus inadaptés socialement que les petits réfugiés et largement plus névrosés. Le film est à hauteur d'enfant et ressemble souvent à un conte, certes cruel, qui joue peut-être un peu trop avec l'empathie du spectateur mais c'est toujours mieux que les quelques moments mélodramatiques que le cinéaste traite avec une certaine lourdeur. Mais grâce à l'impeccable interprétation de ses jeunes comédiens, une mise en scène pleine d'originalité (avec quelques coquetteries de style, c'est entendu) et un montage parfait avec deux histoires,parallèles, Oskar et Lily est une vraie bonne surprise alors que la faible exposition du film dans les salles françaises le confine hélas à une certaine confidentialité.
Oskar, Lily et leur mère sont réfugiés tchétchènes. Ils vivent en Autriche depuis six ans et se sont bien intégrés. Leur père a été expulsé. Et ils sont sur le point de l'être quand la police vient les arrêter. Pour retarder leur expulsion, leur mère fait une tentative de suicide qui conduit à son hospitalisation et à leur placement dans deux familles d'accueil. Oskar est recueilli par une famille de professeurs bobos écolos vegans, imbus de leur bonne conscience, qui ont un enfant en bas âge et hébergent une grand-mère parkinsonienne. Lily, elle, est placée chez une femme célibataire en mal de maternité.
Le pitch de "Oskar et Lily", son affiche, son sous-titre m'inspiraient les plus expresses réserves. Pour être honnête, il ne figurait pas parmi mes priorités de la semaine. Mais, ma boulimie cinéphilique du week-end - en attendant que le niveau 3 du Covid-19 ne ferme les salles - l'a placé sur mon chemin. Dois-je le regretter ?
Certes "Oskar et Lily" n'a pas l'âpreté de "Illegal", un formidable film belge de Olivier Masset-Depasse, sorti en 2010, avec Anne Coesens et hélas passé inaperçu qui mettait en scène une mère russe et son fils sous le coup d'un arrêté d'expulsion - un film auquel je me suis longuement référé dans ma communication "Schengen au cinéma" aux VIIèmes rencontres "Droit et cinéma" de La Rochelle en 2014 (c'était ma minute d'auto-promotion) . Il n'a pas non plus celle de "Oleg", sorti l'automne dernier, qui mettait en scène un immigré letton quasiment réduit à l'esclavage en Belgique.
Mais "Oskar et Lily" parvient à dépasser son point de départ misérabiliste. Certes, le film nous réserve son lot de séparations dramatiques et de retrouvailles larmoyantes. Certes, les deux jeunes enfants portent une image un peu trop lisse, un peu trop parfaite. Mais "Oskar et Lily" ne sombre pas dans la mièvrerie ni dans le manichéisme. Le mérite en revient largement aux deux jeunes acteurs qui, bien dirigés, évitent le cabotinage.
Agréable surprise que ce film autrichien traitant du déchirement que représente le placement en famille d'accueil de ces deux enfants d'origine tchétchène, Oskar et Lily. Le charme de ce film réside dans le fait qu'il évite de tomber dans le pathos.spoiler: Même si certaines scènes sont dures, on y retrouve de l'humour et de l'espièglerie, surtout chez Oskar qui redonne le sourire à la grand-mère atteinte de Parkinson . Au final, malgré pas mal d'imperfections, on retiendra la sensibilité de cette histoire de deux enfants en quête d'amour maternel.
Très joli film plein de sensibilité et d'amour pour ces deux enfants projetés malgré eux dans le tourbillon de l'exile, l'exclusion sociale,la dangerosité d'une société pas faite pour les faibles. Certes ils trouvent la compréhension d'exclus comme eux. A voir absolument.
J'ai lu les critiques, et je suis très étonnée, parce que moi j'ai trouvé ce film très " chiant ", surtout très mal fagoté, et j'ai failli partir avant la fin plusieurs fois. Alors que le sujet pouvait être très intéressant. Quelques très rares moments intéressants.