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    Les Herbes sèches
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    Daniel Gonzalez10
    Daniel Gonzalez10

    1 abonné 76 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 août 2023
    L hiver en Anatolie est très long...
    Du blanc du blanc et des gens qui y broient du noir
    Un zeste de vert et les herbes sèches
    Un auteur principal égocentrique
    Une soirée avec un dialogue de fou
    Et l innocence(?/!) d une collégienne qui a déjà tout compris de la vie
    Le film est très long et pourtant ça passe quand même plutôt bien
    Faut quand même aimer le cinéma turc
    Jipéhel
    Jipéhel

    30 abonnés 195 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 août 2023
    Bergman en Anatolie

    Depuis 2011 et Il était une fois en Anatolie, le cinéaste turc Nuri Bilge Ceylan ne cesse de nous emporter dans son monde fait de lenteur et de beauté formelle. En témoignent, Le Poirier sauvage et surtout Winter Sleep, Palme d’Or en 2014 qui rivalise avec notre film du jour, puisqu’il avait exactement la même durée. Samet est un jeune enseignant dans un village reculé d’Anatolie. Alors qu’il attend depuis plusieurs années sa mutation à Istanbul, une série d’événements lui fait perdre tout espoir. Jusqu’au jour où il rencontre Nuray, jeune professeure comme lui… 197 minutes ! Incontestablement ce réalisateur prend son temps, mais il ne faudrait pas résumer son travail à cet aspect, car ce qu’il nous propose, outre sa grande originalité d’écriture, confine souvent au chef d’œuvre. Encore une fois présenté sur la Croisette, cette année il a reçu le Prix d’interprétation féminine… Du grand cinéma et surtout une formidable direction d’acteurs.
    Baser un scénario sur une réflexion à propos du bien et du mal, ainsi que sur l’opposition entre individualisme et collectivisme, peut ne pas paraître d’emblée très glamour. Mais voilà, le récit est subtilement mené, les rebondissements – même si en l’occurrence, le terme est un peu fort -, arrivent par petites touches, parfois infimes, des discussions sans fin qui sont autant de bataille, le tout dans une quiétude apparente, même si les tempêtes se situent dans des âmes flétries par la vie. Ici, on parle de sentiment d’isolement, d’aliénation et d’exclusion, du difficile combat quotidien que doivent mener les habitants de cette région déshéritée et de trame géographique, ethnique ou sociale… Chaque visage exprime une lassitude, chaque expression témoigne d’un regret. La fatigue se fait ressentir à chaque mouvement et chaque voix qui retentit se fait l’écho d’une douleur, comme autant de répercussions du destin qui frappe durement. Je sais, c’est du lourd et pourtant c’est passionnant et, malgré cette durée inhabituelle, la lenteur extrême de l’action, pas un instant d’ennui… c’est admirable.
    Côté casting, c’est aussi la perfection, avec Merve Dizdar qui a été honorée à Cannes. Mais que dire du formidable Deniz Celiloğlu, qui ne quitte pas l’écran durant les 3 heures ¼ de ce drame qui nous parle si bien de cette région reculée que l’Histoire a rendu muette. Citons encore Musab Ekici et Zce Bagci, qui tiennent fort bien leur partition de seconds rôles. Ajouter à cela qu’il y a fort peu de musique, mais elle est signée Verdi…alors ! Ce cinéaste hors du commun nous tient en haleine à chacun de ses films depuis 2004 avec Uzak, puis Il était une fois en Anatolie… Autant de chefs d’œuvre du Bergman turc qui tutoie les sommets entre l’infime et le grandiose, le pathétique et l’infini. Incontournable !
    Elie Leimann
    Elie Leimann

    3 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 août 2023
    Un film renversant ! Dans une région isolée de Turquie, nous suivons le long et morne hiver d'un professeur tourmenté de toutes parts. Puis celui-ci finit par disparaître pour laisser place à l'été, aux herbes sèches et surtout à l'espoir...
    Des dialogues passionnants nous permettent de découvrir des personnages aux caractères bien marqués (et brillamment interprétés) tout en nous faisant réfléchir plus généralement sur l'être humain, la relation aux autres mais aussi celle avec soi-même, et sont entrecoupés de silences, au moins aussi évocateurs.
    O.M.A.
    O.M.A.

    9 abonnés 106 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 août 2023
    Les longs dialogues, bien filmés et bien joués, constituent l'intérêt principal de ce film "psychologique".

    Le personnage principal trouve laid l'endroit où il se trouve (par contrepied, la caméra s'attarde volontiers sur ces paysages) : "c'est celui qui le dit qui l'est".
    Pari audacieux du réalisateur d'avoir tout axé autour d'un homme égocentrique et jaloux.
    Béatrice
    Béatrice

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 juillet 2023
    Film magistral qui ne déçoit par par-rapport aux précédents films de Ceylan. On ne s'ennuie pas une minute malgré sa durée : image magnifique comme toujours, mais également excellent scénario abordant sans lourdeur les problèmes de la Turquie contemporaine de la question kurde au statut des femmes et au poids des traditions, psychologie complexe des personnages qui sont tous excellemment joués y compris rôles secondaires et enfants. Inoubliable !
    Yves G.
    Yves G.

    1 466 abonnés 3 491 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 14 janvier 2024
    Professeur d’arts plastiques dans un collège perdu de l’est de l’Anatolie où il ronge son frein depuis quatre ans déjà, Samet n’a qu’une idée en tête : obtenir au plus vite sa mutation. Il partage l’appartement et la frustration d’un collègue, Kenan, qui, à la différence de Samet, est originaire de la région, mais rêve comme lui d’en partir. Les deux hommes font la connaissance de Nuray, une professeure d’anglais dans un lycée de la ville voisine, qui a perdu une jambe dans une manifestation anti-gouvernementale. Les deux hommes font l’objet d’une enquête administrative du rectorat suite à la plainte déposée par plusieurs élèves qui leur reprochent leur comportement inapproprié.

    Le réalisateur turc Nuri Bilge Ceylan fait l’objet d’une admiration universelle et révérencieuse qui n’a guère d’équivalent au monde dans le cinéma contemporain sinon peut-être celle qu’inspirent Terrence Malick, Apichatpong Weerasethakul ou Béla Tarr. Il la doit aux nombreuses récompenses glanées dans les plus célèbres festivals (tous ses films depuis "Uzak" en 2002 ont été sélectionnés en compétition officielle à Cannes, "Winter Sleeps" y remportant la Palme d’or en 2014 et Merve Dizdar le prix d’interprétation féminine en mai dernier pour ces Herbes sèches).

    Il est donc difficile, sauf à vouloir passer pour un esprit rebelle et anticonformiste – ce qui n’est guère mon style – d’en dire du mal.
    Or force m’est d’avouer que je ne prends aucun plaisir à ses films obèses ("Les Herbes sèches" dure plus de trois heures). Pire : je vois dans les louanges qu’on lui adresse une cuistrerie suspecte. J’avais eu la dent très dure pour son film précédent, "Le Poirier sauvage", au sujet duquel j’ai écrit une critique au vitriol conclue par un zéro pointé. Je n’aurai la main guère moins lourde pour celui-ci.

    J’ai dû m’y prendre à deux reprises pour en venir à bout. La première fois, le soir de la sortie, j’ai plongé dans un profond sommeil, au bout de quinze minutes à peine, dont je suis ressorti beaucoup trop tard pour m’autoriser à en écrire la critique sans le revoir une seconde fois. C’est chose faite depuis hier, non sans avoir au préalable pris trois cafés pour m’autoriser à dire du mal d’un film dont je n’aurai manqué aucun plan.

    Mon masochisme – ou mon honnêteté intellectuelle, c’est selon – fut bien mal payé de retour. Car, j’ai trouvé le temps bien long. C’est, je l’ai dit, une des caractéristiques de l’oeuvre de Nuri Bilge Ceylan qui, après des premiers films d’une durée orthodoxe, tangente dangereusement les trois heures dans ses quatre derniers films sans que rien ne justifie un tel format.
    Pourquoi faire durer un film au-delà des limites normales que l’attention – et la vessie – humaine autorise ? Certains motifs sont recevables : raconter une riche histoire aux multiples et incompressibles rebondissements (Christopher Nolan, Damien Chazelle), plonger le spectateur dans un état catatonique (Lav Diaz, Béla Tarr), en donner aux fans pour leur argent (la franchise Marvel et sa ribambelle de super-héros). Je n’en trouve aucun pour justifier la durée de ces Herbes sèches.

    De quoi y est-il question ? De la vie ennuyeuse d’un enseignant veule relégué dans une province reculée. La durée du film nous fait-elle plus péniblement ressentir l’inconfort de sa situation ? Pas sûr. Et s’il ne se passe rien, ou du moins pas grand-chose, c’est sans doute moins pour accréditer l’idée, au demeurant tout à fait pertinente, que la vie de Samet est oiseuse (Buzzati, Gracq ou Beckett ont bien écrit trois chefs d’oeuvre qui racontent l’attente et constituent autant de métaphores saisissantes de la condition humaine), que parce que le scénario hésite entre deux sujets.

    Le premier, qui occupe la première partie du film, tourne autour des accusations portées contre Samet et Kenan. Elles laissent augurer sinon un suspense haletant (les deux hommes seront-ils ou non blanchis ?), à tout le moins un questionnement très contemporain sur les relations profs-élèves à l’ère #MeToo, la part ambiguë des sentiments qui s’y glissent et la foi donnée dans la parole des victimes.

    Mais "Les Herbes sèches" oublie ce sujet là en cours de chemin pour s’intéresser à un autre : la relation à trois – le trouble trouple si j’ose dire – qui se construit entre Nuray, Samet et Kenan, les deux hommes, on l’aura compris, tombant chacun à sa façon amoureux de la même femme. Là encore, le suspense monte… pour se terminer en queue de poisson, dans un épilogue printanier qui, après deux heures trente hiémales pendant lesquelles la neige est tombée à gros flocons, laisse enfin percer le soleil et nous assène en voix off quelques apophtegmes sentencieux (on aura compris à cette dernière phrase amphigourique lestée d’un vocabulaire pompeux que je me suis lentement mais sûrement laissé contaminer).
    rotkif
    rotkif

    1 abonné 67 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juillet 2023
    Un beau film qui prend son temps pour parler du temps qui passe, d'une société turque divisée, aux confins de l'Anatolie.
    Kwara
    Kwara

    9 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 novembre 2024
    Somptueux ! Digne d'un film du Maître Terence Malik ! À voir absolument. Le soin de la photographie est absolu. Du très grand cinéma.
    Juan 75
    Juan 75

    60 abonnés 369 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juillet 2023
    Le talent de Ceylan se confirme. La longueur du film sert le sujet ainsi que les paysages, qui reflètent le désespoir du héros, sa complexité, son aridité, sa perversité et aussi sa sauvagerie. Sans doute Ceylan y a-t-il mis de lui-même. L'acteur aurait mérité le prix d'interprétation. Le scénario et la réalisation sont magnifiques. Les personnages se croisent sans vraiment se rencontrer vers un dénouement inexorable. Sans doute une métaphore de la vie.
    Benoit (BENZINEMAG / HOP BLOG)
    Benoit (BENZINEMAG / HOP BLOG)

    15 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 juillet 2023
    Derrière la rudesse de la vie et les êtres bourrus ou cyniques que le film nous montre, se cache parfois la lumière, représentée ici par Nuray (l’actrice Merve Dizdar, prix l’interprétation féminine à Cannes). Elle incarne une professeure, fortement engagée à gauche, amputée d’une jambe suite à un accident, et qui cherche à se reconstruire à travers des rencontres amicales ou amoureuses.
    Mais pas question pour autant de légèreté dans ce film très sérieux de bout en bout, où les personnages devisent sans cesse sur la vie, l’avenir, le passé, sur les autres, avec, en fond, les questions du bien du mal, de l’individualisme et du collectivisme.

    On pourra regretter toutefois que le film reste assez nébuleux, avec un récit découpé à l’extrême, se révélant parfois frustrant, et qui s’attache avant tout à dresser le portrait de personnages complexes, parfois au détriment de l’histoire.
    Reste, comme toujours, les superbes images du réalisateur, que ce soit à travers ses plans séquence ou ses photos d’autochtones prises par le personnage principal du film... et aussi le souvenir d'une scène étonnante, d'un décrochage fictionnel momentané, presque surréaliste, et qui interroge longtemps après le film quant aux raisons de ce choix.
    https://www.benzinemag.net/2023/07/30/netflix-cash-un-film-darnaque-du-tonnerre/
    Soizic Audrin
    Soizic Audrin

    1 abonné 9 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 juillet 2023
    Presque tout est dit par Christoblog...
    Donc peu de choses à ajouter.
    Très beau film. Une chose m'a frappée c'est que le silence soit à ce point habité, et habité par l'image,
    dans les séquences silencieuses. Les rares séquences musicales disent beaucoup de choses, d'autant plus parce qu'elles sont courtes.
    Ce paysage neigeux pourrait être oppressant mais il n'en est rien, et c'est une prouesse du réalisateur à mon avis. On est happés par la beauté des paysages.
    On restera dans une certaine question par rapport au personnage principal.
    Et une question : la vérité est-elle la vérité ?
    Une chose m'a manquée : ne pas savoir ce que devient Nuray... Extrêmement attachante.
    Klaus
    Klaus

    3 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juillet 2023
    Quel dommage de ne pas comprendre le turc, car les textes et dialogues sont déjà, avec les sous-titres, merveilleux de profondeur et de sensibilité. Et sans lassitude, malgré la longueur (3h14) qui pourrait dissuader d'aller voir ce film. Ce serait dommage.
    Sabine
    Sabine

    9 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 juillet 2023
    De Nuri Bilge Ceylan je ne connais que quelques films. J'ai eu la chance de voir plusieurs fois "Winter Sleep "et "Il était une fois en Anatolie" et certaines scènes sont gravées dans ma mémoire. Il y a encore de très beaux moments (et de très belles photos !) dans ce nouveau film mais globalement je le trouve moins éblouissant esthétiquement. Par contre son contenu m'a percé le cœur. Je ne saurai exactement expliqué en quoi ce film m'a si profondément bouleversée mais il m'a littéralement fait fondre en larmes et il m'a bien fallu tout le générique pour arriver à arrêter de pleurer. J'ai aimé comment il nous permet de rentrer en profondeur dans la psychologie de chaque personnage, leurs interactions, le portrait de la société turque actuelle qui me semble terriblement juste qui y est fait, la réflexion sur les traditions, la liberté individuelle et collective, la lourdeur du jugement des autres, le manque de perspective, l'écrasement des individus... C'est un film vraiment puissant. A plusieurs moments j'ai pensé à Kiarostami et Farhadi. Il y a beaucoup de similitudes même si le discours n'est pas tout à fait le même.De Nuri Bilge Ceylan je ne connais que quelques films. J'ai eu la chance de voir plusieurs fois "Winter Sleep "et "Il était une fois en Anatolie" et certaines scènes sont gravées dans ma mémoire. Il y a encore de très beaux moments (et de très belles photos !) dans ce nouveau film mais globalement je le trouve moins éblouissant esthétiquement. Par contre son contenu m'a percé le cœur. Je ne saurai exactement expliqué en quoi ce film m'a si profondément bouleversée mais il m'a littéralement fait fondre en larmes et il m'a bien fallu tout le générique pour arriver à arrêter de pleurer. J'ai aimé comment il nous permet de rentrer en profondeur dans la psychologie de chaque personnage, leurs interactions, le portrait de la société turque actuelle qui me semble terriblement juste qui y est fait, la réflexion sur les traditions, la liberté individuelle et collective, la lourdeur du jugement des autres, le manque de perspective, l'écrasement des individus... C'est un film vraiment puissant. A plusieurs moments j'ai pensé à Kiarostami et Farhadi. Il y a beaucoup de similitudes même si le discours n'est pas tout à fait le même.
    Abboura S
    Abboura S

    5 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juillet 2023
    À voir mais ne mérite pas autant d'encensement.
    Quelques longueurs mais des prises de vue magnifiques.
    Fred G.
    Fred G.

    8 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 juillet 2023
    Tout le monde est pourri, veule, bête, hypocrite, pervers,inutile... les profs, les gauchistes, les kurdes, les armeniens, les kemalistes, l'armée, les athés feignants, l'armée... tous sauf celui et ceux qui reignent sur ce pays depuis 20 ans. Jamais nommé donc jamais critiqué... étrange après avoir transfiguréce pays en 20 ans... et qui purge toutes les strates de la société nommées plus hauts.

    Film comme son personnage... malsain, insidieux, lache, tordu et malfaisant...
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