Une merveille de simplicité pour voir la complexité des êtres humains dans toute sa nudité. Très bien filmé, on prend le temps de rencontrer chacun des personnages. Magnifique film !
De belles images, des personnages parfois attachants mais j'avoue que je n'ai pas compris le jeu du personnage principal, Deniz Celiloğlu , que je trouve monotone tout le long du film. Y'a des belles séquences mais on replonge vite dans le décor style "Zola" = ennui, triste d'hiver, condition humaine , pauvreté, petites mesquineries de village perdu. Beaucoup de non dit qui perdent un peu le spectateur, comme le fil rouge du film spoiler: les soi disant gestes déplacés du/des professeur avec une vengeance et des éclaboussures . L'actrice Merve Dizdar arrive un peu tard dans le film mais relève l'intrigue, le trio amoureux semble un peu sur la réserve. C'est très contemplatif, ça parle beaucoup et ça n'agit pas. L'image de fin est superbe mais c'est dans l'ensemble très long.
Le scénario est très lent, l'histoire intéressante et le jeu d'acteurs très bon. Même si je ne comprends pas trop la récompense pour Merve Dizdar, qui est à l'écran une trentaine de minutes (pour un film de plus de 3 heures).
beaucoup trop long surtout qu'il n'y a pas un scénario d'enfer .. On suit la vie d'un prof de dessin muté en Anatolie dans un village pauvre et reculé... Il ne se passe pas grand chose.... excepté une petite suspicion de rapprochement entre profs et élèves.. J'ai aimé toutefois la beauté des paysages, des prises de vue très réussies, l'approche de l'école turque (nos gamins des cités feraient bien d'y aller faire un tour !!) où le maitre est encore respecté et où l'école joue un rôle social (don de vêtements et chaussures aux plus pauvres). Tout est rude dans ce film.. le climat, les rapports entre adultes, la vie... Alors oui, dans cette neige omniprésente, le temps s'écoule lentement et malheureusement le film aussi !
Quelle était la nécessité d une telle durée de film(3h15)?.. A quoi est liée son encensement ? J en suis parti 1h avant la fin. Le thème et l histoire auraient mérité un autre scénario, d autres développements étaient possibles.des longueurs. Déçu.
Il est des films qui durent une une heure trente et qui sont si longs... Celui-ci dure plus de trois heures et le temps passent lentement dans une certaine torpeur. Torpeur propice au long hiver anatolien où deux enseignants partagent un logement. L'un en attente de pouvoir demander sa mutation, l'autre car c'est sa région, sa terre. Le temps pourrait s'étirer ainsi si ces deux professeurs n'étaient acc
Un film musclé politiquement, philosophiquement et esthétiquement. Deux histoires dont on ne voit pas bien le rapport sauf au prix d une analyse poussée mais deux histoires aussi intéressantes l une que l autre. Des images sublimes et des personnages remarquables.
La chronique existentielle d'un prof dans la Turquie rurale.... C'est très bien écrit, tellement qu'on fini parfois par ne plus croire ce qui sort de la bouche de certains personnages, notamment la jeune Sevim... Et ça digresse intellectuellement sur les choses de la vie, ça se morfond, ça s'ennuie... A un, à deux, à trois, à quatre... Dans le premier tiers du film, on croit partir sur un drame puis on repart sur les digressions existentielles, entre deux remplissages de bouteilles d'eau de source... Le personnage de Naray est très touchant mais dieu que son bavardage avec Samet est long ! A la fin, on est quasiment dans "Jules et Jim", d'ailleurs. Ceylan sublime ses personnages dans leur désarroi, leur vision du monde et leur rapport aux autres mais il en fait un matériau contemplatif beaucoup trop gros. Du coup, sur les trois heures, il pouvait en retrancher une voire au moins 45 minutes. Sinon, on retrouve formellement chez lui les gimmicks du cinéma de Tarkovski : longs plans séquences, panoramiques épurés... Mais transcendé ici par une photo magnifique. Au final, "Les herbes sèches" est un singulier voyage intérieur qui peut fasciner ou ennuyer.
Mon premier Ceylan et je suis juste époustouflé. J’étais un peu inquiet avant de le voir (mais aussi paradoxalement excité), parce qu’il dure plus de 3 heures, mais je ne me suis pas ennuyé une seconde. Peut-être que je manque de recul sur ce genre de cinéma.
Outre la photographie absolument magnifique, ce film est un portrait fin et précis de la complexité de l'âme humaine, une réflexion sur la façon dont les paysages reflètent et influencent notre âme, une critique de la société turque. Il est sans espoir mais pas misanthrope, parce qu’il est profondément humain. La mise en scène et le scénario transforment les scènes quotidiennes en séquences de cinéma incroyables, avec des enjeux vertigineux, cette longue scène de dîner (avec une petite surprise) est ma scène préférée de l’année, tout le film est dans cette scène (mais aussi dans le premier plan).
J'ai rarement autant détesté un personnage principal, et pourtant je comprends parfaitement ce personnage. Je dois aussi remarquer les performances étonnantes des acteurs, Deniz Celiloglu est parfaitement ambigu, détestable et mélancolique, et Merve Dizdar mérite mille fois son prix d’interprétation à Cannes.
Qualités esthétiques indéniables, et le metteur en scène de valeur sait nous intéresser à de petits riens. C'est une tranche de vie dans le milieu particulier d'une bourgade rurale en Turquie. Mais c'est beaucoup trop long, en particulier une scène interminable où deux personnages se découvrent mutuellement. Au final on apprend que derrière la vitrine Erdogan la société turque est beaucoup plus qu'on le croit semblable à la nôtre. Ces péripéties auraient pu se passer dans la France rurale de l'après guerre quand les voitures y étaient rares et que la publicité n'avait pas envahi nos rues de villages. Les fonctionnaires (enseignants mais policiers aussi) font leur boulot en espérant tenir jusqu'à une mutation moins décevante. Noter qu'à aucun moment n'intervient un Imam : seraient-ils moins imprégnés de religion que la réputation qu'on leur fait ?