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selenie
6 256 abonnés
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3,0
Publiée le 5 mars 2022
Cette immersion dans les quartiers modestes d'une petite ville sur fond social n'est évidemment pas sans rappeler la tradition du genre très britannique. Le film débute comme une amitié homme-femme, déjà un paramètre compliqué et ce encore moins envisageable quand on est une irlandaise blanche et blonde cinquantenaire et un homme d'origine pakistanaise plus jeune. Leur tolérance les amène à écouter la musique de l'autre, et par la même occasion le spectateur a droit à une B.O. très éclectique plutôt réjouissante à défaut d'être toujours très bon. Mais comme si tout ça n'était pas suffisant, voici que toutes les cases se cochent au fur et à mesure, la fille mère, la femme battue, et la fille battue, la séparation taboue au sein d'un couple, la fille bipolaire... etc... TOUT y passe ! La cahier des charges aura été rarement aussi bien suivi, à la lettre à un point si scolaire que ça nous gâche un peu l'ensemble. Heureusement il y a aussi cette musique qui donne du peps, et surtout un couple épatant de justesse, en osmose, aux petites étincelles de folies et d'espoir auquel on croit fort. Un bon moment néanmoins à conseiller. Site : Selenie
Ce film n’est pas très détendant par la musique qu'on entend qui est très spéciale et assourdissante et le milieu très différent entre les 2 amoureux, le contexte social qui les sépare ...
Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais je commence à me lasser d'être poussé par les critiques vers des films qui s'avèrent être d'une grande médiocrité. Prenez "Ali & Ava" de l'anglaise Clio Barnard : en 2013, on avait bien aimé "Le géant égoïste" son premier film, malgré quelques défauts dont on espérait qu'elle arriverait à les gommer dans les suivants ; 5 ans plus tard, on continuait à avoir de l'espoir en elle après avoir vu "Dark river", même s'il était moins réussi que le premier. Avec "Ali & Ava", son 3ème film, l'espoir semble mort concernant Clio Barnard. En effet, il n'y a pratiquement rien à sauver dans ce film : le scénario est on ne peut plus convenu, ne proposant aucune surprise, le montage n'est pas une grande réussite, et, surtout, c'est tourné avec les pieds, avec une image très laide du début à la fin. Et, malgré tout, on continue de comparer Clio Barnard à Ken Loach, ce qui est aussi pertinent que la comparaison faite sans arrêt entre Hong Sang Soo et Eric Rohmer. Il y a quand même une bonne idée dans "Ali & Ava" : montrer l'évolution du temps en montrant régulièrement celle de la lune. Et puis, on entend, malheureusement chantée faux, "Dirty old town", la magnifique chanson d'Ewan MacColl et "Baby you've been on my mind", de et par Bob Dylan. Toutefois, cela ne suffit pas à sauver le film !
"Ali & Ava" qui a obtenu 7 nominations aux British Independent Film Awards 2021 (2 victoires) est un drame romantique britannique qui fait du bien. En effet même si l'histoire est simple, le film doit beaucoup à son tandem Adeel Akhtar et Claire Rushbrook très fusionnelle à l'écran dans une histoire pleine de sincérité qui évoque le mélange des cultures, la tolérance, l'amour et la rédemption de deux êtres brisés par la vie.
Dans une ambiance à la Ken Loach, tournée à Bradford, voilà une comédie romantique improbable, imaginée et mise en scène par C. Barnard, dont le Géant égoïste nous avait tapé dans l'œil il y a quelques années. La confrontation entre les deux univers musicaux des protagonistes - le rap métal pakistanais et le folk irlandais avait tout pour clacher. Mais filmés avec délicatesse, ces deux être esseulés, coincés dans des vies familiales cabossées et contraintes, vont conjuguer leurs énergies au lieu de s'épuiser à lutter contre les moulins à vent. Une pépite atypique so british. Cinéma AP - février 2022
Ce film relate la rencontre amoureuse à BRADFORD en Angleterre entre ALI d’origine pakistanaise et AVA d’origine irlandaise. La réalisatrice a fait un portrait très attachant de ces deux personnages complètement différents. Le film fait un peu penser aux films de KEN LOACH par son côté social et humaniste. La réalisation de ce film sur cette rencontre romantique est réussie et la musique tient une grande place dans ce film entre le RAP, Folk et BOB DYLAN.
Native du Yorkshire, Clio Barnard a puissamment marqué son territoire dès son premier long-métrage de fiction, Le géant égoïste. Ali & Ava, son troisième film, se situe parfaitement dans la ligne du cinéma social anglais, y ajoutant une couleur séduisante de comédie romantique. Ali, d'origine bangladaise, aime l'électro et le rap ; Ava, de descendance irlandaise, préfère le folk et la country. Incompatibles, ces deux-là ? Bien sûr que non même si leur entourage n'est pas très chaud pour le mélange et s'ils sortent l'un et l'autre d'une situation maritale douloureuse. Ali & Ava, qui mise beaucoup sur la musique, toutes les musiques, pour cimenter le lien entre ses deux protagonistes, n'est pas un film immédiatement harmonieux. C'est même l'inverse avec des scènes qui se chevauchent et un rythme saccadé, au point de friser le chaos (technique ?). Mais heureusement, dans sa progression, le récit trouve davantage de sérénité et bénéficie surtout d'une interprétation parfaite et du regard bienveillant posé par la réalisatrice sur deux âmes pas si éloignées et finalement esseulées, en dépit de la large communauté qui les entoure et les aime. Ali & Ava n'a pas la séduction facile et peut même agacer par la mobilité frénétique de sa caméra et son refus de donner plus du temps à chacune des scènes. L'énergie déployée compense le côté un peu convenu de l'histoire d'amour (ne le sont-elles pas toutes ?) et permet au film de ne pas décevoir.