Avis sur Papa est parti, maman aussi

Le tout jeune Benoît Magimel est à l'affiche de cette formidable comèdie de moeurs de 1988 qui relate l'aventure de quatre gamins dèbrouillards, livrès à eux-mêmes, après le dèpart prècipitè de leurs parents (la « rohmerienne » Marie Rivière y joue la mère). "Papa est parti, maman aussi", c'est donc à la charmante (et trop rare) Sophie Aubry de s'occuper de ses jeunes frères et soeurs! D'une justesse incroyable, la jeune actrice y joue avec beaucoup de naturel une ado de seize ans et fait preuve d'une impressionnante maturitè! On est Laurette, on souffre pour elle, on grandit avec elle, on espère comme elle...pour une nouvelle vie à New York qu’on souhaite pleine de rèussites! Et visiblement la camèra aime la comèdienne et elle nous le rend bien! Devant nos yeux, une chrysalide s'est transformèe et un papillon est nè! Quel dommage que Sophie Aubry n’est pas percè dans le cinèma français et que les metteurs en scène les plus sollicitès à l'èpoque (hormis Philippe Galland pour "La thune" et Olivier Assayas pour Une nouvelle vie") ne l'ont pas aperçu plus que ça! A noter l'excellente chanson de "Laurette" (chantèe par les jeunes acteurs) dans le gènèrique de fin et d’une jolie scène entre Laurette et un jeune arabe amoureux d'elle, dans une salle de cinèma! Beaucoup de nostalgie se dègage de ce film qui rèserve de belles surprises...avec quelques « blessures » au passage sur l’adolescence...

Mon dieu, que ça a mal vieilli ! Ce film tourné dans l'esprit de "La vie est un long fleuve tranquille" où l'on retrouve d'ailleurs Benoit Magimel également, a peut-être eu un petit succès à l'époque. Aujourd'hui il nous apparait comme un mauvais téléfilm. Seule la jeune beauté de Sophie Aubry a résisté aux années.

Que de ce souvenirs ce film... Je l'ai vu dans les 90', à 13 ans.
Les (3 dizaines d') années passant, je n'oublie pas Laurette et la chanson de la fin. J'ai eu la chance de revoir ce film dans les années 2000, et j'espère le revoir encore au moins une fois un jour, il m'a vraiment marquée, j'avais l'âge au cours duquel il faut le voir, c'était la liberté !