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velocio
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3,5
Publiée le 4 septembre 2021
Agé de 38 ans, le grec Georgis Grigorakis, né à Athènes, a fait ses études au Royaume-Uni, commençant par la psychologie, continuant par la photographie puis la réalisation de films de fiction à l’école nationale de film et de télévision de Beaconsfield. Après la réalisation de 7 court-métrages, "Digger" est son premier long métrage, un film présenté dans la section Panorama de la Berlinade 2020.Dans ce film, le réalisateur grec Georgis Grigorakis a su trouver le ton juste pour faire se croiser les deux thèmes qui lui tenaient à cœur : les retrouvailles d’un père et d’un fils séparés depuis de longues années et le combat obstiné d’un homme contre une compagnie minière qui saccage son environnement. Nul doute que les amateurs de bons westerns sauront apprécier ce film !
L'éternel combat de David contre Goliath est illustré dans Digger, premier long-métrage de Georgis Grigorakis, par celui qu'un homme des bois, qui vit de ses récoltes fruitières, a engagé contre une puissante compagnie minière qui ravage toute une région. Si le film traite de l'environnement, sujet sensible au nord de la Grèce, il traite aussi de l'affrontement d'un père et d'un fils qui ne sont pas vus depuis 20 ans. La logique voudrait qu'après s'être flairés, les deux communient ensemble dans les mêmes valeurs et luttent contre l'hydre qui les menace mais Digger évite le simplisme psychologique et emprunte des chemins moins balisés. Avec ses allures de western moderne et écologique, le film n'est cependant pas spécialement "aimable", se contentant de dialogues minimalistes et d'un minimum d'explications. Plus engageant est le travail sur le son et sur l'image avec une forêt aux couleurs d'un automne gris et pluvieux, plus proche de la Grèce d'Angelopoulos que de celle des offices de tourisme. On aurait aimé apprécier davantage ce film un peu rustre qu'un certain manque d'ampleur dans la mise en scène empêche de dépasser son double sujet. David vaincra t-il Goliath et le père et le fils seront-ils ensemble dans une lutte qui semble perdue d'avance. La réponse figure à la toute fin de Digger. A moins que non.
Ce film de ce réalisateur grec dont c’est le premier long métrage est digne d’intérêt. La mise en scène est sobre mais efficace. Au plan technique, c’est très soigné :la bande-son de ce film est remarquable et les prises de vue et éclairages sont bien réussies. Ensuite, l’histoire de ce fermier grec amoureux de sa ferme et de sa forêt et en lutte avec la société minière et aussi sa relation avec son fils est pathétique. On suit avec intérêt ce drame humain tout au long de ce film âpre mais beau où le réalisateur a su créer une atmosphère parfaitement adaptée à son scénario.
Un premier film à la réalisation maîtrisée, qui sert complètement le propos. Des images belles et fortes. Des personnages vrais, taiseux, qui s'ouvrent peu à peu et révèlent leur humanité, interprétés par des comédiens extrêmement justes. Des paysages de forêt superbes, loin des cartes postales classiques de la Grèce. On sent la pluie, les odeurs, la boue, on y est... Tout est finement traité dans ce film : l'attachement à la nature, les choix de vie montrés dans toute leur complexité, les relations entre les gens dans cette campagne où tout le monde se connaît. La bande-son est riche et la fin très réussie. Dommage que cette pépite sorte en plein été, à une période difficile pour le cinéma, avec le risque de se noyer dans la masse des sorties.
David, contre Goliath, le fils prodigue, la pollution assassine, sur un air de western écolo et de film social. Le vieux Nikitas refuse à la société minière qui exploite la région de lâcher le terrain où il vit très chichement en autosubsistance. Son fils revient et voudrait sortir de tout ça... Ces deux rustres taiseux sont deux beaux personnages même si l'on a du mal à communier avec eux, la gigantesque excavatrice qui dévaste la région est en fait le troisième personnage du film, la menace inexorable qui pourrait bien avaler le petit domaine familial.
Ce film est puissant, âpre, à mille lieues des images de la Grèce touristique, et donne une image d'un lumpenprolétariat rural hellénique. Le défaut majeur du film est le titre "Digger" utilisé pour le commercialiser en France, qui ne prépare pas du tout ni au sujet ni à l'ambiance. L'excavatrice aurait dû s'imposer...
Nikitas est un homme bourru qui vit dans une cabane aménagée au beau milieu de la forêt. Refusant les offres de la compagnie minière pour exploiter ses terrains, sa vie va être bouleversée par le retour de son fils qui ne partage pas vraiment la même conception du monde. Dans ce film grec à tendance écologique, la confrontation entre ces deux hommes st intéressante. La nature est omniprésente hormis quelques scènes de beuveries au bar local, et l'on attend tranquillement le dénouement à mesure que la tension monte. L'ensemble a tendance à un peu ronronner mais cela vaut le coup d'aller jusqu'à l'issue finale. Une oeuvre qui prend son temps
Cette fable écologique reprend les thèmes d’un western classique. On peut adhérer au propos, mais le film est bien trop lent et certaines scènes sont interminables. J’ai du mal à comprendre comment un réalisateur ne peut pas se rendre compte lors des rushs que son film va sérieusement ennuyer le spectateur le mieux disposé. Est-ce si difficile d’écourter des scènes, d’imprimer un semblant de rythme ? Evidemment si Georgis Grigorakis se prend pour Tarkovski, le résultat n’est guère surprenant.
J’ai regarde le film suite aux bonnes critiques. malheureusement c’est d’une lenteur rébarbative.. Chaque scene dure 3 fois plus qu’elle ne devrait ..… Le metteur en scène devrait se souvenir que le spectateur veut se distraire..… La c’etait trop lent pour moi et je n’ai pas tenu jusqu’au bout..
écologie contre industrie minière, antagonisme père fils, rat des champs et rat des villes, gouffre des générations, pot de fer contre pot de terre. happy end
Un grand film âpre, large, lent, que les imbéciles trouvent nécessairement long et ennuyeux, précisément pour ses qualités mêmes, poussant le ridicule jusqu'à s'étonner que le réalisateur n'ait pas su maîtriser ses rushes, alors que le film a exactement le tempo qu'il faut. Ceux qui n'aiment que des productions dans le genre de Fast and furious, qu'ils s'abstiennent de commenter de telles réalisations. C'est un film grec, imprégné de tragédie grecque ou de mythes grecs; si on n'aime pas l'Iliade et ses 24 chants répétitifs, évidemment, on n'entrera jamais dans un tel film.