Ayant vu par deux fois cette magnifique pièce au théâtre Rive Gauche suivie ailleurs depuis pour ses récompenses reçues, pièce tout à la fois belle, légère et sombre, le film détruit le travail de création de l'auteur original qui aurait dû se dispenser de croire que le cinéma pouvait décupler les recettes. Même la captation télévisée de la pièce subit des lourdeurs cinématographiques de quasi arrêts sur image, de plan fixes sur des mains par exemple évinçant ainsi l'émotion souveraine des visages, les plans de coupe sont également une aberration qui impose au spectateur une vision qu'il ne peut avoir au théâtre. Je recommande donc de ne pas aller voir ce film et de vous rendre à la prochaine séance disponible de l'œuvre théâtrale originale qui vous fera rire et verser possiblement des larmes. Longue vie au théâtre quand aucun film ne pourra transcrire avec délicatesse l'émotion instantanée ressentie de la magie des planches ...
Adieu monsieur Haffmann est un peu long des fois, et manque de gravité par rapport à son sujet à mon goût. L'histoire est quand même intéressante, et la fin est vraiment bien. Daniel Auteuil toujours vraiment juste. Il est vrai que même si j'ai pas vu la pièce de théâtre ça doit être vraiment intéressant si l'atmosphère est plus pesante que le film. Car pour moi c'est ça qui fait l'intérêt du scénario, et c'est aussi ce qui manque.
Le film de Fred Cavalé se passe à Paris durant l’Occupation. Il s'agit d'un huis-clos entre trois personnages : un bijoutier juif qui réussit à évacuer en zone libre sa femme et ses enfants mais qui ne peut lui-même s’enfuir, son ouvrier et la femme de ce dernier. Le bijoutier vend sa boutique à son ouvrier et se cache dans la cave. L’ouvrier devenu patron s’installe avec sa femme à l’étage de la boutique. À ce premier niveau du drame s’en ajoutent deux autres : un marché de dupes passé par l’ex-ouvrier avec son ex-patron et une exploitation de ce dernier lorsqu’il s’avère que le nouveau patron n’arrive pas à imposer ses propres créations. Le marché de dupes éclate lorsque le bijoutier se rend compte que les pierres que lui fournit son ex-ouvrier proviennent de bijoux volés aux juifs par les nazis. Sous la pression d’un officier allemand qui est devenu son principal client le nouveau patron s’affole, emprisonne son ex-patron à la cave et lui vole une peinture de maître pour financer sa fuite. Mais pour réaliser la vente, il doit falsifier son identité en collant sa photographie sur la carte d’identité de son ex-patron. En rentrant chez lui après la vente il se fait arrêter par la police française qui l’emprisonne en tant que juif. La femme qui a pris en horreur son mari ne fait rien pour le sauver et libère le bijoutier qui, grâce aux papiers de son ex-ouvrier, arrive à rejoindre sa famille en zone libre. Malgré une direction et un jeu d’acteurs convaincants, cette nouvelle version de l’arroseur-arrosé peine à convaincre en voulant à tout prix être original par la multiplication des ressorts dramatiques sur une trame des plus éculées (le gentil juif contre le méchant collabo). Un exemple de plus de l’échec d’un certain type de cinéma centré sur l’intrigue plutôt que sur la réalité humaine des personnages.
A part Pour elle, son premier, et Le jeu, son dernier, les films de Fred Cavayé ne m’ont jamais emballé. Celui-ci ne déroge pas à la règle. Certes le sujet est terrible et poignant, mais le résultat est loin de ce qu’on pouvait escompter en terme d’émotion. On ne sent pas la fièvre, l’angoisse, le suspens monter. La mise en scène est banale et sans relief. Il vaut surtout pour l‘interprétation sans faille de son trio d’acteurs. Daniel Auteuil et Gilles Lellouche sont impeccables chacun dans leur genre, et Sara Giraudeau vraiment très bien. On est loin des films du genre (on pense bien sûr au Dernier métro). Ni le meilleur ni le pire de son auteur, Adieu Monsieur Haffmann n’est donc pas un grand film même s’il laisse regarder sans problème...
je l'ai vue hier, et j'avoue avoir été déçue, au vu des commentaires dithyrambiques je m'attendais à mieux. Beaucoup de scènes prévisibles, et histoire sans grand intérêt. La fin du film relève un peu l'ensemble, mais bon sans plus.
vu hier les trois acteurs excellents mais ce film manque de corps et puis la fin est fade un aperçu de ce ces personnages après guerre aurait donné un côté abouti bref déçu
Une intrigue intéressante servie par de très bons acteurs. Mais la durée du film aurait permis d'avantage de profondeur dans les personnages, les sentiments et les relations humaines c'est vraiment dommage car ça aurait pu être excellent. La relation en Blanche et M Haffmann n'est pas assez travaillée pour expliquer la chute de même que l'évolution de la personnalité de Mercier pas assez fine et du coup caricaturale et peu crédible.
Un bon film, qui devrait se limiter à un téléfilm du dimanche après midi. Je ne dis pas qu'il est mauvais, mais franchement avec ce casting, on peut s'attendre à quelque chose de bien mieux. L'histoire ne sert vraiment pas les acteurs, elle est trop poussive, prévisible... Le personnage de Blanche est d'un tel ennui, que je suis un peu mal à l'aise pour l'actrice qui joue vraiment bien. Un personnage sans réel profondeur, un peu une excuse pour juste faire avancer l'histoire, et ce, de manière un peu douteuse. Je suis déçue, je m'attendais à quelque chose de plus anxiogène, où l'on ressentirait une certaine oppression, à cause de ce huis clos, et au final non. On pourrait se dire qu'avec un tel cadre, les bijoux, le monde de la joaillerie, la guerre, tout ca, on aurait eu une véritable opposition entre ce que veut Mercier, ce à quoi il aspire, et ce que vit Haffmann. Mais non, les scènes sont la plupart du temps inutiles, vides, on pourrait presque s'en passer, et réduire de moitié la longueur du film.
Un nième film sur la période de l'occupation nazie, 80 ans après...on en est toujours à panser ses plaies...d'un manque criant de créativité du cinéaste, qui se repose sur la dramaturgie humaine pour faire une oeuvre assez pauvre en émotions, malgré une bonne tenteative de prestation d'Auteuil et Lelouche et des rôles secondaires, bizaremment on ne s'y attache pas du tout. Alors reprenons : un scénario qui tiendrait en un petit paragraphe, une complaisance très marquée dans des dialogues pauvres et des scènes filmées très répétitive. Ne se fier ni à ceux qui mettent 4-5 étoiles ni à la bande annonce, le film n'est ni enthousiasmant ni utile.
Un drame en demi-teinte sur la naissance annoncée d'un salaud, porté à bout de bras par ses comédiens, desservi par son scénario remâché. La critique complète sur le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.fr
La pièce de théâtre était subtile et sobre. L'adaptation cinématographique est terriblement académique et pesante, malgré le talent de Daniel Auteuil et la grâce de Sara Giraudeau.
Un scénario intéressant mais entre les critiques dithyrambique de la presse et de spectateur et ce que j'ai vu, il y a un monde. C'est juste un film intéressant mais on a vu de plus grand Chef d'Oeuvres sur le sujet ! C'est pas La Liste de Schindler !