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Ciné-13
124 abonnés
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4,0
Publiée le 23 juin 2022
Huis-clos aux images léchées, aux cadrages astucieux, aux musiques orchestrales soignées, aux interprétations magistrales! En 1941 à Paris en zone occupée, les juifs étaient d'abord recensés puis capturés. Et l'artisan bijoutier Haffmann se sacrifie pour transférer en zone libre sa famille. Et son employé, petit tâcheron, sera au coeur de l'intrigue. Et deviendra un beau salaud!
La toile de fond de ce drame aurait dû apporter une tension permanente mais l'intensité souhaitée n'y est pas. On ne ressent que très peu les effets de la guerre en dehors d'une présence omniprésente d'officiers allemands. Des scènes secondaires se répètent, s'éternisent, avec une lenteur ennuyeuse, dans un quasi huit clos. La tournure de l'intrigue aurait dû être davantage clarifiée, tout comme les intentions de chaque personnage. D'ailleurs, S. Giraudeau est bien peu charismatique...
Aidés par un giga-brushing supra-artificiel 2.0 retouché dans Photoshop [edit: on m'a dit entretemps que les femmes n'avaient que ça à fiche, pendant l'occupation, se pomponner. Donc, ça colle, pardon], les acteurs pas plus convaincus que nous par leurs rôles de potiche et de crétins finiront de détruire les quelques vraisemblances qu'on entraperçoit parfois passer au loin. Manichéen, cliché, ressassé mille fois... Caca. Sans ne même parler de cette fin grotesque.
Et pendant ce temps-là, à pleurnicher sur l'absence de la gauche dans la France de 2022 avec de vieilles histoires ressassées mille fois, on ne parle toujours pas du Rwanda qui a seulement 18 ans...
Bon jeu des acteurs Gilles Lelouche et Daniel Auteuil dans un Paris sous l'occupation allemande de 1941 - 1942...Huit clos dans une bijouterie juive de la butte Montmartre...tire d'une pièce de théâtre ça se sent..en croit moins au fait que Giles Lelouche dans un geste de chantage demande à Daniel Auteuil de concevoir des enfants avec sa femme..car il pense ne pouvoir pas en faire...ça gâche l'intrigue du film et c'est dommage..sinon un film correct sur une bien triste période de l'histoire de France.
Cette adaptation d'une pièce de théâtre, basée essentiellement sur son trio de personnages et ses dialogues, permet d'être diffusée à un plus grand nombre en passant au format "cinéma". Les acteurs sont largement convaincants dans leur interprétation. Pourtant, selon moi, la tension de ce huis-clos n'est n'est pas suffisamment ressentie: la spoiler: glissade vers le côté obscur de la force nazie pour François Mercier (Gilles Lellouche) pas assez marquée et marquante, Monsieur Haffmann (Daniel Auteuil) trop rarement au premier plan de l'histoire et les dialogues manquent malheureusement de profondeur au vu du sujet. Bref un drame au scénario intéressant - reposant sur le comportement et les cas de conscience d'hommes ordinaires dans une situation extra-ordinaire- mais la mise en scène académique empêche de dégager toute l'émotion attendue.
Adapté du théâtre, le film s'en sort pas mal du tout. Huit clos de déroulant pendant l'occupation Allemande, le film met progressivement en lumière les personnalités des trois personnages et leurs réactions aux pressions et tensions. Si toute les actions se déroulant dans la maison sont réussies il aurait été préférable que les plans extérieurs soient moins étriqués et s'émancipent plus de la pièce de théâtre à se niveaux, pour nous présenter l'étendue de la situation globale de Paris avec des plans plus larges, au lieu de cette unique rue. Parfaitement interprété, le scénario arrive à tenir en haleine tout du long malgré quelques baisses de rythme. Globalement une réussite.
"Adieu Monsieur Haffmann" puise sa force dans la qualité de ses interprètes, où chaque scène prend sens et cohérence. Car l'écriture et la réalisation ne sont pas à la hauteur de la dramaturgie légitimée.
Heureuse surprise, vu dans un avion (donc avec peu de choix et sans pouvoir lire de critique au préalable). Beaucoup mieux que ce à quoi je m'attendais. Bon scénario, digne d'un polar (mais ce n'en est pas un). Des personnages crédibles, attachants. Une histoire prenante sur fond d'occupation nazie.On entre dans l'histoire tout de suite et on ne s'ennuie pas une seconde.
Bon film. Mais beaucoup d’incohérences ..( spoiler: la femme enceinte à la fin on se demande comment, les juifs français arrêtés avant juillet 42, aucun contrôle d’identité des officiers quand ils découvrent le vrai Mr hoffman sortir de sa cachette…???) Huit clos : les scènes se succèdent dans le bâtiment et la rue d’en face . Ça sent le film à petit budget . Une fin pas terrible qui laisse beaucoup d’interrogations sur l’avenir des personnages . Donc pour moi, c’est une déception. Le jeu des acteurs est cependant très bon
Adapter la pièce de théâtre aux 4 molières mérités risquait de donner le résultat que donne souvent les adaptations de pièces de théâtre, un sentiment de spectacle filmé et figé. Il n'en est rien. Le réalisateur offre un véritable suspense à huis-clos sur les trois niveaux de cette petite bijouterie, cave, boutique et appartement. " Adieu monsieur Haffman " , servi par un trio de comédiens excellents s'aborde comme une tragédie moderne. Le salaud collabo malgré lui, l'épouse perdue qui va s'émanciper, et la victime d'une guerre sordide qui voit tout s'écrouler. Mais là où la pièce donnait une orientation totalement noire et sans espoir, l'adaptation cinématographique choisit un souffle d'espoir et une morale plus positive. Le scénario a donc été totalement réécrit, tout en conservant la trame originale. Du bon cinéma.
Je ne suis habituellement pas fan de Auteuil et Lallouche, mais il faut reconnaître que leur jeu d'acteur est ici assez soigné : sobre pour Auteuil et un peu exacerbé pour Lallouche.
L'idée est assez bonne : un joailler juif en 1941 est contraint de s'enfuir en zone libre mais il en est empêché à cause des multiples contrôles, et doit donc rester planqué dans sa cave grâce à l'aide (un peu obligée) de son employé.
Bon, après j'ai quelques objections quant à l'attitude morale de cet employé honnête en apparence. Objections car, en voulant forcer le trait d'un individu somme toute ordinaire, le scénariste a utilisé une série de codes concernant la personnalité et la caractérologie du personnage comme s'il voulait en faire un concentré de tomate ! Je pense qu'en temps de guerre on peut avoir des attitudes d'autoprotection, c'est normal, mais là ça monte crescendo de l'honnête au malhonnête, voire du sympathique au dépravé en passant par le collabo vaguement hystérisé, coincé dans sa névrose dont les causes sont multiples. Et c'est à ce moment là que je vois une caricature, surtout au moment où il demande à sa femme spoiler: de se faire baiser par son patron juif car il est stérile et veut absolument un enfant
Après ça je pouffe, comme dirait Desproges, faut quand même pas pousser l'arrière grand-mère dans les ronces.
Conclusion, d'abord j'ai dû être patient car il y a des scènes parfois inutiles, longues ou lentes, qui auraient pu être raccourcies ou supprimées, afin de permettre par exemple le développement d'autres scènes concernant l'après guerre, on aurait ainsi pu retrouver les personnages libres, et donc avec une autre psychologie.
Superbe trio d'acteurs pour une histoire poignante. Un scénario excellent et un jeu tout en subtilité. De l'émotion. Du très bon cinéma français comme on en voit hélas trop rarement.