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Carole D.
1 abonné
3 critiques
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3,0
Publiée le 23 janvier 2022
La difficulté est pour moi de donner un avis objectif car j'avais en tête la pièce de théâtre. Le film a un parti pris très différent de la pièce: plus dur plus caricatural dans le portrait des personnages. De ce point de vue j'ai trouvé la pièce plus subtile. Ceci étant ça reste un bon film très bien interprété .
Adieu monsieur Haffmann raconte l'histoire pendant la seconde guerre mondiale d'un trio, composé d'un bijoutier juif (Daniel Auteuil) et d'un couple formé de Mercier (Gilles lelouche) son employé et de sa femme (Sarah Giraudeau). Faute de pouvoir rejoindre sa famille, le premier va devoir rester et cela va se transformer en huit clos, ou chacun des membres vont évoluer en fonction des évènements et de leur conscience. Mercier qui au départ est un homme simple et honnête va devenir au fil de l'intrigue un être monstrueux au contraire de sa femme qui va se révéler une femme courageuse et rebelle. Ce film est une réflexion sur nos peurs, l'ambition sociale et la lacheté. La vraie révélation est pour moi Sarah Giraudeau car elle développe un personnage sensible et forte à la fois, elle y est sublime de sincérité et de justesse. J'ai vraiment beaucoup aimé ce film et je vous le recommande.
L'histoire est intéressante et devrait plus nous émouvoir. Les acteurs sont excellents mais le rythme est trop lent. A force de longueur et de lenteurs, on s'ennuie. Un peu déçue par ce film dont l'histoire est bouleversante en théorie mais pas en pratique.
Ayant vu par deux fois cette magnifique pièce au théâtre Rive Gauche suivie ailleurs depuis pour ses récompenses reçues, pièce tout à la fois belle, légère et sombre, le film détruit le travail de création de l'auteur original qui aurait dû se dispenser de croire que le cinéma pouvait décupler les recettes. Même la captation télévisée de la pièce subit des lourdeurs cinématographiques de quasi arrêts sur image, de plan fixes sur des mains par exemple évinçant ainsi l'émotion souveraine des visages, les plans de coupe sont également une aberration qui impose au spectateur une vision qu'il ne peut avoir au théâtre. Je recommande donc de ne pas aller voir ce film et de vous rendre à la prochaine séance disponible de l'œuvre théâtrale originale qui vous fera rire et verser possiblement des larmes. Longue vie au théâtre quand aucun film ne pourra transcrire avec délicatesse l'émotion instantanée ressentie de la magie des planches ...
Adieu monsieur Haffmann est un peu long des fois, et manque de gravité par rapport à son sujet à mon goût. L'histoire est quand même intéressante, et la fin est vraiment bien. Daniel Auteuil toujours vraiment juste. Il est vrai que même si j'ai pas vu la pièce de théâtre ça doit être vraiment intéressant si l'atmosphère est plus pesante que le film. Car pour moi c'est ça qui fait l'intérêt du scénario, et c'est aussi ce qui manque.
Un film tout à fait convenable. Le réalisateur fait progressivement monter la pression sous le poids de la reconstitution historique de la seconde guerre mondiale. Un huis-clos très bien pensé, qui mériterait toutefois plus de qualité à l'interprétation
Personnellement j'ai eu un manque d'émotion tout au long du film, pourtant le scénario s'appuyant sur un période de notre histoire sombre aurait pu générer davantage de sentiment. C'est calme (trop?) voire assez platonique. Dommage car le script et les dialogues sont brillants. Le jeu des acteurs, bien que conventionnel, est à la hauteur, particulièrement pour la moins connue des 3, Sara Giraudeau, pleine de vérité. Il manque un petit quelque chose pour que ce soit un grand film, dommage.
Pas à la hauteur de la pièce de théâtre ! Quelle déception de ne pas retrouver l'histoire et les émotions de la pièce de théâtre. J'aurais sans doute plus apprécié en n'ayant pas vu la pièce.
Le film de Fred Cavalé se passe à Paris durant l’Occupation. Il s'agit d'un huis-clos entre trois personnages : un bijoutier juif qui réussit à évacuer en zone libre sa femme et ses enfants mais qui ne peut lui-même s’enfuir, son ouvrier et la femme de ce dernier. Le bijoutier vend sa boutique à son ouvrier et se cache dans la cave. L’ouvrier devenu patron s’installe avec sa femme à l’étage de la boutique. À ce premier niveau du drame s’en ajoutent deux autres : un marché de dupes passé par l’ex-ouvrier avec son ex-patron et une exploitation de ce dernier lorsqu’il s’avère que le nouveau patron n’arrive pas à imposer ses propres créations. Le marché de dupes éclate lorsque le bijoutier se rend compte que les pierres que lui fournit son ex-ouvrier proviennent de bijoux volés aux juifs par les nazis. Sous la pression d’un officier allemand qui est devenu son principal client le nouveau patron s’affole, emprisonne son ex-patron à la cave et lui vole une peinture de maître pour financer sa fuite. Mais pour réaliser la vente, il doit falsifier son identité en collant sa photographie sur la carte d’identité de son ex-patron. En rentrant chez lui après la vente il se fait arrêter par la police française qui l’emprisonne en tant que juif. La femme qui a pris en horreur son mari ne fait rien pour le sauver et libère le bijoutier qui, grâce aux papiers de son ex-ouvrier, arrive à rejoindre sa famille en zone libre. Malgré une direction et un jeu d’acteurs convaincants, cette nouvelle version de l’arroseur-arrosé peine à convaincre en voulant à tout prix être original par la multiplication des ressorts dramatiques sur une trame des plus éculées (le gentil juif contre le méchant collabo). Un exemple de plus de l’échec d’un certain type de cinéma centré sur l’intrigue plutôt que sur la réalité humaine des personnages.