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    Adieu Monsieur Haffmann
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    chrischambers86
    chrischambers86

    14 060 abonnés 12 481 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 mars 2024
    Drame sobre et èmouvant, sans reconstitution d'èpoque, où tous les acteurs sont convaincants! En particulier Daniel Auteuil qui joue un bijoutier juif parisien au mains d'or! Et Sara Giraudeau, remarquable dans le rôle de l'èpouse Mercier dont le mari ne se comporte pas très bien sous l'Occupation allemande! Au dèbut, on n'a pourtant de l'empathie avec le personnage de Gilles Lellouche, on suit d'abord sa progression puis sa descente aux enfers! il est bien question d'adaptation d'un bestseller thèâtral ici, mais sous la forme d'un huis clos psychologique! Fred Cavayè garde finalement le point de dèpart d'une pièce rèputèe en allant dans une direction diffèrente, à savoir de quel degrè de noirceur l'âme humaine est-elle capable! C'est un peu simpliste et acadèmique, mais le tout est rattrapè par le jeu intense de Daniel Auteuil et Sara Giraudeau! A voir surtout pour eux...
    selenie
    selenie

    6 387 abonnés 6 221 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2022
    Le véritable atout du film réside dans son scénario, à la fois simple et logique, cohérent et terriblement humain car même en tant de guerre les hommes et les femmes ne continuent-ils pas à vivre, à espérer, à rêver, à aimer ?! Le drame humain, social et forcément historique est mis en place avec subtilité, sobriété, c'est touchant, voir émouvant mais on sent aussi le malaise qui est particulièrement palpable lorsque Blanche/Giraudeau, encore elle, réagit aussitôt arrivé dans l'ex-logement des Haffmann : "On dirait qu'on est des voleurs"... On imagine sans mal la gêne des uns et des autres dans un contexte inhabituel et si peu naturel dans l'ordre des choses où la différence de niveau social joue un rôle central. Mention au personnage jouée par Sara Giraudeau, qui est bel et bien le fil conducteur. On va surtout regretter un officier allemand merveilleusement incarné par le fils Kinski, très sous-exploité finalement. Néanmoins, on reste passionné par ce thriller historico-psychologique qui dresse un triangle humain riche de sentiments et d'émotions complexes. Un très bon moment à conseiller.
    Site : Selenie
    FaRem
    FaRem

    8 857 abonnés 9 664 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 novembre 2022
    « Avant on n’avait rien et maintenant il veut tout. » Dans cette période dite de fous pendant l'occupation, les gens ont tendance à le devenir. Employé de Joseph Haffmann, un maitre joaillier, François Mercier aspire à fonder une famille avec sa femme. Lorsque les Allemands débarquent, il se voit proposer un marché qui va changer la vie de toutes les personnes impliquées. Dans ce qui va devenir un échange de services, chacun sacrifie une part de lui-même ou ce qu'il a de plus cher pour obtenir ce qu'il désire. Le problème est qu'un retour en arrière est de moins en moins probable... Si les trois rôles principaux sont assez équivalents, Fred Cavayé s'attarde surtout sur François, un homme normal touché dans son égo. Il veut être normal aux yeux des autres et pouvoir faire comme les autres. Ce sentiment d'infériorité va le pousser à trahir toutes ses valeurs soi-disant pour faire ce qui est juste. Adapté de la pièce de théâtre du même nom dans un style beaucoup moins théâtral malgré le peu de décors différents, "Adieu Monsieur Haffmann" est un bon film qui est solide en tout point avec notamment un très bon Gilles Lellouche.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 416 abonnés 7 565 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 février 2022
    Paris 1941, l’occupation allemande bat son plein et les juifs doivent fuir la capitale. Au même moment, Joseph Haffmann, bijoutier à Paris, conclu un accord avec son employé François Mercier, celui de lui confier sa bijouterie le temps de son exil forcé. Sauf que cet accord ne sera pas sans conséquence, pour l’un comme pour l’autre…

    Adieu Monsieur Haffmann (2022) est une libre adaptation de la pièce de théâtre éponyme de Jean-Philippe Daguerre (couronnée par 4 Molières en 2018), qui nous renvoie en pleine France sous l’Occupation nazi. Avec ce film, Fred Cavayé change radicalement de registre, après s’être essayé au thriller, au polar et à la comédie, il s’essaye au film d’époque avec brio. L’immersion dans le Paris de la Seconde Guerre Mondiale s’avère certes assez restreinte (deux rues de Paris à Montmartre maquillées aux couleurs des années 40 avec des affiches de propagande et un appartement typique de l’époque), mais l’habillage est suffisamment efficace pour que l’on finisse par se prendre au jeu.

    Une sorte de huis clos étouffant qui nous entraîne dans les bassesses de l’âme humaine, où le héros, en plein ascenseur social, va mettre à jour son aigreur et son antisémitisme en sympathisant avec le diable. C’est avec surprise que l’on y découvre un Gilles Lellouche particulièrement saisissant, ce dernier campe admirablement ce lâche malsain et détestable au plus haut point, face à un Daniel Auteuil plus en retrait et une admirable Sara Giraudeau.

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    traversay1
    traversay1

    3 676 abonnés 4 888 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 janvier 2022
    L'origine théâtrale d'Adieu Monsieur Haffmann se voit clairement tout au long de l'adaptation de Fred Cavayé mais ce n'est pas de ce huis-clos dont on se plaindra de prime abord, propice à quelques échanges attendus entre Haffmann le bijoutier juif, et Mercier, son employé devenu patron, en cette sinistre année 1941. Il y avait matière à espérer des dialogues nourris et subtils entre les deux protagonistes mais ce sont le plus souvent des silences qui peuplent leur dialogue, qui se veulent éloquents, cela va sans dire. Entre Le dernier métro et Lacombe Lucien, l'un pour la situation de confinement, l'autre pour la psychologie évolutive vers l'ignominie, avec un peu de Monsieur Klein pour les ultimes scènes (pas très crédible hélas, le dernier coup de théâtre), le film ne se hisse évidemment pas au même niveau des œuvres citées, on n'en espérait pas tant, mais il était permis d'espérer mieux, si ce n'est que Cavayé n'a peut-être pas les épaules ou le tempérament pour traiter un sujet aussi lourd. Le scénario est insatisfaisant avec en outre une histoire d'attente de maternité peu convaincante mais c'est la mise en scène qui fait surtout peine à voir, incapable d'installer et d'instiller un peu de tension dans le rapport entre les deux personnages principaux. L'interprétation rattrape un peu l'affaire, heureusement, celle de Lellouche plus que celle d'Auteuil, mais surtout celle de Sara Giraudeau, qui se sort remarquablement d'un rôle complexe, avec une finesse qui manque beaucoup au restant du long-métrage, presque aussi gris que l'époque qu'il dépeint.
    Alice025
    Alice025

    1 689 abonnés 1 374 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2022
    Un film dans une époque de guerre, mais qui sert de prétexte pour nous présenter surtout un drame entre trois personnages d'une grande qualité. Daniel Auteuil, Gilles Lellouche et Sara Giraudeau sont magistraux, le trio fonctionnant avec justesse et finesse.
    « Adieu Monsieur Haffmann », c'est tout simplement l'histoire d'un homme bon de base qui va petit à petit prendre un mauvais chemin et dont les conséquences vont se révéler désastreuses.
    Il y a une certaine lenteur dans la narration mais qui n'est en aucun cas un problème car le film se révèle haletant, surprenant et émouvant. À voir en ce début d'année.

    http://cinephile-critique.over-blog.com
    ffred
    ffred

    1 739 abonnés 4 028 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 janvier 2022
    A part Pour elle, son premier, et Le jeu, son dernier, les films de Fred Cavayé ne m’ont jamais emballé. Celui-ci ne déroge pas à la règle. Certes le sujet est terrible et poignant, mais le résultat est loin de ce qu’on pouvait escompter en terme d’émotion. On ne sent pas la fièvre, l’angoisse, le suspens monter. La mise en scène est banale et sans relief. Il vaut surtout pour l‘interprétation sans faille de son trio d’acteurs. Daniel Auteuil et Gilles Lellouche sont impeccables chacun dans leur genre, et Sara Giraudeau vraiment très bien. On est loin des films du genre (on pense bien sûr au Dernier métro). Ni le meilleur ni le pire de son auteur, Adieu Monsieur Haffmann n’est donc pas un grand film même s’il laisse regarder sans problème...
    Yves G.
    Yves G.

    1 509 abonnés 3 529 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 janvier 2022
    Joseph Haffmann (Daniel Auteuil) est joaillier à Montmartre en 1941. Sentant la menace grandir, il envoie sa femme et ses trois enfants en zone libre avant de les y rejoindre. Avant de partir, il passe un marché avec son commis, François Mercier (Gilles Lellouche). Il lui laisse les clés de sa boutique, l'usage de son appartement et les gains de son commerce en échange de la promesse de pouvoir y revenir avec sa famille après la guerre. Mercier accepte, malgré les hésitations de sa femme Blanche (Sara Giraudeau). Le couple prend possession des lieux sous le regard hostile des voisins. Mais coup de théâtre : Haffmann, que la surveillance policière a empêché de quitter Paris, revient à la nuit tombée et doit se cacher dans la cave.

    Je ne suis pas parvenu à me décider si je devais écrire une critique gentillette ou scrogneugneu de l'adaptation par Fred Cavayé, un réalisateur français abonné aux thrillers testotéronés ("Pour elle", "À bout portant"), de la pièce de théâtre à succès de Jean-Philippe Daguerre couronnée en 2018 par quatre Molières.

    La critique bienveillante serait, on l'a compris, enthousiaste. Elle saluerait la belle leçon d'histoire qui nous plonge dans l'une des périodes les plus sombres de la France contemporaine et nous interroge avec intelligence sur la façon dont on pouvait imperceptiblement y devenir un héros ou un collabo. Elle applaudirait à la qualité d'un scénario d'une parfaite logique qui multiplie les rebondissements jusqu'à une conclusion inattendue pour nous tenir constamment sur la brèche. Elle rendrait enfin un hommage appuyé aux trois acteurs principaux, qui représentent chacun la fine fleur de sa génération : Daniel Auteuil (1950) qui se bonifie comme le vieux vin, Gilles Lellouche (1972) qui réussit à jouer un parfait salaud sans verser dans la caricature et Sara Giraudeau (1985) qui, de film en film, réussit, l'air de rien, à révéler l'ampleur de son talent.

    La critique scrogneugneu serait plus sévère. Elle invoquerait les mânes écrasantes de films indépassables qui ont déjà traité ce sujet avec autrement de maîtrise : "Monsieur Klein", "Le Dernier Métro"... Elle reprocherait à cette pièce de théâtre filmée son pesant classicisme, sa reconstitution maniérée de l'époque, sa mise en scène convenue, ses clichés (ach ! l'officier allemand si fin esthète entourée de maîtresses lubriques et à-qui-on-l'a-fait-pas) et ses coups de théâtre un peu trop nombreux et trop téléphonés. Elle le blâmerait peut-être surtout pour vouloir à tout prix faire naître une émotion, une empathie, par des procédés grossiers : les lourds silences de Daniel Auteuil (de l'homme trahi qui en toute circonstance saura garder sa dignité d'homme), les gros plans sur le visage de Gilles Lellouche (qui devient un salaud pour de bonnes raisons), la moue tremblante de Sara Giraudeau, etc.

    Ne sachant laquelle des deux critiques écrire, je les ai écrites toutes les deux. À vous de choisir à présent.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 209 abonnés 4 193 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 novembre 2023
    Au sein de la production cinématographique française actuelle “Au revoir Monsieur Haffmann” réchauffe le coeur montrant qu’il y a encore quelques cinéastes et quelques acteurs qui ne gâchent pas leur talent dans des productions indignes comme en sont inondés les écrans depuis maintenant deux bonnes dizaines d’années, la situation allant malheureusement en empirant avec l’arrivée de quotas non officiels mais bien présents et les prescriptions sociétales de toutes sortes qu’il convient de faire entrer dans les cerveaux. Daniel Auteuil mis à part quelques errements que l’on peut lui pardonner ne consent pas comme beaucoup d’acteurs de sa génération et de celle qui la précède à prendre le risque que de sa brillante carrière ne subsiste plus dans les mémoires que des comédies abêtissantes. Démarche encore plus méritoire pour Sara Giraudeau qui n’a pas le background de Monsieur Auteuil devenu pour un film Monsieur Haffmann, bijoutier j spoiler: uif parisien obligé de fuir la capitale à cause de la politique de déportation menée par le régime nazi. Ayant envoyé au préalable sa famille en Zone Libre, il vend son magasin à titre gracieux à son ouvrier (Gilles Lellouche) avec la promesse de le récupérer à la fin de la Guerre en échange de son aide pour installer à son compte celui qui l’aura aidé
    . Pari risqué mais forcément compréhensible quand les vies sont en jeu. Monsieur Haffmann ne parvient pas à prendre le train pour rejoindre sa femme et ses enfants. Il revient donc à son magasin où son ouvrier devenu propriétaire et son épouse (Sara Giraudeau) vont devoir le cacher dans le sous-sol de l’échoppe. Le scénario écrit Fred Cavayé et Sarah Kaminsky d’après la pièce éponyme de Jean-Philippe Daguerre met à profit un huis clos particulièrement étouffant pour analyser comment les comportements peuvent prendre une tournure à priori inattendue dans un contexte exceptionnel mettant à rude épreuve l’équilibre psychique et en cascade les convictions ou pire encore les principes moraux élémentaires. Ici à partir d’une demande plutôt incongrue faite par François Mercier à son ancien patron, les choses vont virer à la catastrophe. Habilement par empilement progressif de petites lâchetés, de jalousie mal placée et de renoncements vite excusés par celui même qui les commet, le scénario montre comment chacun des trois protagonistes se révèle à lui-même. On pourra objecter que l’intrigue à trop vouloir emprunter le chemin qu’elle s’est choisi est assez rapidement prévisible. Mais la démonstration faisant mouche, on pourra pardonner les petits défauts qu’elle est obligée de supporter. Enfin, le jeu des acteurs aide grandement à la force de cet Adieu..... Daniel Auteuil avec la sobriété qui lui est coutumière est bien sûr parfait. Sara Giraudeau sans doute plus brillante que ses deux prestigieux géniteurs n’a pas son pareil pour faire passer les émotions sur son visage de femme-enfant au sourire qui emporte tout. Enfin, Gilles Lellouche qui se disperse sans doute un peu trop depuis qu’il a atteint la popularité, endosse avec conviction le rôle le plus compliqué. Bravo Monsieur Cavayé !
    Jorik V
    Jorik V

    1 282 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 janvier 2022
    Fred Cavayé est de retour après le succès de l’excellente comédie à concept « Le Jeu ». Et il change de nouveau radicalement de registre. Le réalisateur qui s’est fait connaître avec le film d’action (son implacable trilogie « Pour elle », « A bout portant » et « Mea Culpa » qui ont tout de même donné un sacré coup de fouet à l’action made in France) puis qui s’est tourné vers la comédie avec « Radin » se lance désormais dans le drame pur et dur et avec un sujet lourd : l’Occupation et le sort des Juifs durant la Seconde Guerre Mondiale. Et cela lui réussit plutôt bien il faut l’avouer. Adapté d’une pièce de théâtre, « Adieu Monsieur Haffman » est un beau film à l’ancienne que seule cette facture forcément un peu trop théâtrale dont il a du mal à se départir pourra porter à critique. En effet, le film aurait dû profiter de cette adaptation cinématographique pour s’aérer un peu plus même si le matériel original s’apparente à un huis-clos. On sent même dans le peu de séquences extérieures, des incrustations numériques pas toujours à la hauteur. Mais cela reste un détail tant le souffle romanesque de cette histoire nous étreint. Et, surtout, c’est le genre de film qui tombe à pic à une époque et une période où nos sociétés dites développées repartent dans des travers qui se rapprochent de plus en plus de ce qu’on pu subir le peuple Juif à cette période. Sans rentrer dans un débat stérile qui n’est pas le but de cette page, certains endroits du monde adoptent des mesures semblables contre une partie de la population que ce film rappelle tristement. Et cet écho fait peur, très peur comme le rappelle Cavayé.



    Si « Adieu Monsieur Haffman » reste un drame, il n’en reste pas moins empli de tension. On frémit pour le personnage de Daniel Auteuil comme de très beaux films du même genre ont pu la faire, à l’instar de « Monsieur Batignole » de Gérard Jugnot ou encore de « La Rafle » de Rose Bosch, épisode d’ailleurs cité ici. A chaque instant on a peur pour son personnage et, plus le film avance plus on déteste celui de Lellouche et la manière dont il change et devient ce qu’on appelle aujourd’hui un collabo. Les dialogues sont pénétrants et forts de sens tandis que le trio d’interprètes est irréprochable avec un jeu nuancé du meilleur effet. Il manque peut-être parfois un peu d’émotion vu la teneur du sujet mais le plan final est magistral de finesse et de pudeur et s’avère déchirant. Les deux heures que durent le film passent sans que l’on regarde sa montre et Cavayé se dépatouille parfaitement de sa première incursion dans le drame. Ce huis-clos magistral et maîtrisé, qui sonde les zones obscures de l’âme humaine, ses faiblesses et ses failles donne à réfléchir et interroge même le spectateur sur ce qu’il aurait fait à la place des personnages. Le sujet n’est certes pas nouveau, mais à l’époque actuelle et durant cette crise que l’on vit, il tombe au meilleur moment. A une période tristement semblable, où nos libertés et nos droits s’effondrent et se réduisent comme peau de chagrin et où une partie de la population est stigmatisée et victime de ségrégation, il fait office de piqûre de rappel si on se risque à la comparaison. Au-delà de ce constat, « Adieu Monsieur Haffman » est une œuvre simple et classique dans le bon sens du terme.



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    Cinemadourg
    Cinemadourg

    783 abonnés 1 542 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 janvier 2022
    Pendant l'occupation allemande de la Seconde Guerre mondiale, à Paris, un bijoutier juif confie sa boutique à son employé et sa femme, le temps pour lui de fuir en zone libre et de revenir après le conflit.
    N'ayant pas réussi à s'en aller, il revient se cacher dans sa propre cave : une drôle de relation s'installe alors entre lui et ce jeune couple...
    Le trio Daniel Auteuil / Gilles Lellouche / Sara Giraudeau fonctionne plutôt bien dans ce drame à huis clos ou presque.
    Le rythme volontairement lent est à double tranchant ici : certes, cela permet au réalisateur de placer ses pions petit à petit jusqu'à un dénouement final assez surprenant et plutôt réussi.
    Le gros bémol, c'est qu'on s'ennuie un peu par moments, malgré les dangers que courent ces trois protagonistes dans une telle situation bancale et risquée.
    Au final, c'est une oeuvre assez bien ficelée dans l'ensemble, mais manquant légèrement de mordant et d'audace pour véritablement captiver en profondeur.
    Relativement soigné.
    Site CINEMADOURG.free.fr
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    710 abonnés 3 086 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 octobre 2024
    Adieu Monsieur Haffmann se heurte à deux écueils importants : d’une part, celui de la reconstitution poussiéreuse où les acteurs sont aussi figés et factices que les décors, incapables en somme d’incarner des personnages épais – exception faite, et il convient de le signaler, de Daniel Auteuil, remarquable en joaillier taiseux qui porte par ses silences tout le poids de la déportation – et, d’autre part, l’arrière-plan moral soucieux de châtier les collaborateurs et d’héroïser les martyrs, selon un schéma de l’arroseur-arrosé ici décliné en délateur-déporté des plus embarrassants. Une telle approche rétrospective de l’Histoire laisse sans voix tant elle s’ajoute à une liste déjà longue de productions similaires dans lesquelles les bonnes mais maladroites intentions gouvernent toute ambition esthétique, tout regard critique, toute réflexion philosophique ; la musique sirupeuse de Christophe Julien, fort mauvaise hélas alors que celui-ci sut laisser son empreinte dans le cinéma d’Albert Dupontel, achève de surenchérir sur une misère humaine qui n’avait vraiment pas besoin de ça.
    Audrey L
    Audrey L

    654 abonnés 2 596 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 février 2022
    Adieu Monsieur Haffman est le genre de film français qui nous surprend alors qu'on pensait voir une énième production sur la Seconde Guerre Mondiale, en balayant du revers de la main le côté historique (vu et revu) au profit du drame humaniste, de la tragédie mêlant empathie pour deux victimes en attente de leur sentence (le Juif craignant l'arrestation et l'épouse poussée au viol) et perversion par l'appât du gain. Comment un homme a priori benêt et gentil peut devenir un monstre lorsqu'il s'aperçoit de toute l'emprise, du pouvoir absolu qu'il a sur les autres ? Brillant Gilles Lellouche, décidément bien meilleur dans le registre dramatique, remettant le couvert après des prestations à fleur de peau dans Pupille et Bac Nord, qui nous scie encore les jambes en sachant nous duper au début (on l'aime bien, ce gars pataud) pour nous plonger dans le dégoût le plus complet (on le déteste bien, ce mac' collabo). De son côté, Sara Giraudeau parvient à être assez touchante pour nous rendre complice de spoiler: sa trahison finale
    , immédiatement excusée par un spectateur qui a vécu l'horreur de sa prostitution déguisée sous l'excuse de l'envie de Monsieur d'avoir un enfant. D'ailleurs, son jeu timide nous a délicieusement perdu : étant subjectivement convaincue que Monsieur Haffman ne l'a pas touchée, un autre spectateur nous affirmait l'inverse, prenant appui sur le plan qui suit la scène de prétendu viol : on voit le mari et elle séparés par une ligne verticale (la bordure de la porte), Madame étant cachée (floutée... donc "flouée" ?) par le verre opaque jaune (couleur des cocus...), comme un aveu que "tout est fini, entre eux, maintenant que l'action est faite". Ou, pour notre part, à l'inverse, que "tout est fini, entre eux, maintenant qu'elle le trompe verbalement, en s'émancipant de ses ordres", un "cocufiage" symbolique. Si l'on en discute autant, c'est que le film a su nous y intéresser, le personnage de l'épouse étant le liant entre les deux protagonistes masculins (à l'instar de l'affiche). Daniel Auteuil, quant à lui, continue de nous faire aimer tendrement ses personnages, au fur et à mesure de sa filmographie, même si ici il reste finalement en retrait. Le final nous a plongé dans le mutisme le plus complet, tant tout se déroule avec un rythme prenant, et l'on se moque (un peu) des mauvaises critiques qui dénoncent une dramatisation extrême d'un fait divers historique. De notre côté, on a été captivé par la psychologie déchéante du personnage de l'époux (excellent Gilles Lellouche, on le redit), on s'est questionné sur le personnage de l'épouse, et on a été surpris par la fin. Un bon drame français à ne pas ranger au placard, ni à la cave.
    Yetcha
    Yetcha

    901 abonnés 4 415 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 février 2022
    Un excellent film sur la seconde guerre mondiale qui aborde des sujets tabous comme la délation, la spoliation, la collaboration et le profit sur le malheur des autres. Des heures sombres de la France qui ressortent avec force et rigueur par un Cavayé qui maîtrise clairement son sujet. La spirale infernale du protagoniste incarné par Lellouche est dramatique spoiler: et finit par se retourner contre lui.
    Seuls ombre au tableau, Sara Giraudeau qui, comme d'habitude a un jeu totalement en décalage avec son personnage, un visage inexpressif et une voix agaçante qui plombe totalement l'ensemble des dialogues où elle intervient. malgré cela, le film est une vraie réussite.
    Roub E.
    Roub E.

    999 abonnés 5 025 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 mars 2023
    Un film qui m’a laissé un sentiment ambigu. Si le trajet du personnage de Gilles Lelouche est intéressant, à savoir un être guidé par l’envie qui bascule petit à petit dans l’abject. Certains arcs du scénario ne fonctionnent pas; celui de l’enfant souhaité par exemple auquel je n’ai pas du tout cru et qui m’a gâché vraiment le film. Un film qui aurait gagné à être plus ambigu, plus sombre aussi. On peut tout de même retenir l’originalité de traiter l’occupation par le biais d’un huis clos et l’interprétation toute en sobriété de Daniel Auteuil.
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