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rozlina
86 abonnés
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4,5
Publiée le 25 janvier 2022
Quel plaisir de retrouver enfin un bon film français, Gilles Lelouche et Daniel Auteuil sont extraordinaires dans leur rôle, Sara Giraudeau n’est pas en reste avec un rôle difficile. La guerre sert de décor, l’histoire est ailleurs. J’ai passé un très bon moment
Plus qu'un film supplémentaire sur le sort des juifs pendant l'occupation, ce film est plutôt finalement une étude sur la fabrication d'un salaud. Comment l'histoire intime d'un homme, vient se mélanger avec ses ambitions et sa revanche, dans une période totalement bouleversée. Très utiles, par les temps qui courent, comme un avertissement nécessaire face aux colères, aux exaspérations, et aux multiples montées d'intolérance de tous bords.
Encore un de ces navets réalisés à la va-vite faute d'un budget adéquat. Passons sur le fait qu'il n'est qu'une adaptation avortée d'une œuvre théâtrale et un piètre plagiat du film Monsieur Klein. Évitons également de nous attarder sur les fantasmes reproductifs aussi répétitifs qu'absolument ridicules et hors sujet du couple Lellouche-Giraudeau. Étonnons-nous plutôt du fait que ce spectacle n'ait pas subi les foudres du CRIF car il nous semble cumuler tous les éléments d'un antisémitisme larvé voire crypté. La famille juive qui nous est présentée ici supporte en effet tous les préjugés (justifiés ou non) qu'on reproche à leur race : L'acteur incarnant le juif est, bien sûr, équipé d'un tarbouif dont les dimensions ne peuvent s'expliquer que par le projet prémédité d'abuser de la gratuité de l'air. spoiler: Le réalisateur nous le montre tour à tour : - "Cupide" (En plus d'être déjà riche il thésaurise des œuvres d'art non pour l'amour de la chose mais pour spéculer, son employé se plaint d'être sous-payé, il part avec tout l'argent auquel renonce celle qui l'a sauvé.) - "Magouilleur" (Il imagine une combine lui permettant de faire fructifier sa boutique pendant qu'il se réfugie en zone sécurisée. Proposition à hauts risques pour son employé naïf.) - "Ingrat" (Il s'enfuit avec un bref merci en guise de récompense pour celle qui lui sauve la vie.) - "Dominateur et méprisant envers les goys" (L'épouse de l'employé soumis évoque ces faits au début de l'intrigue.) - "Provocateur" (Il n'hésite pas à risquer sa vie dans le seul but de reprendre de l'ascendant sur son employé.)
Vous avouerez qu'il eût été difficile de charger encore plus la mule. Quant à l'employé qui se révélera un peu louche est incarné (est-ce un hasard ?) par un certain spoiler: Lellouche. Il est encore intéressant de remarquer -et c'est à notre sens le seul aspect positif du film- qu'à l'occasion d'un renversement inattendu des rôles les défauts du maître finissent par corrompre un serviteur qui était à l'origine d'une honnêteté désarmante.
Le twist final, plus qu'improbable, est carrément ridicule, car il suffisait que Lellouche baisse son pantalon pour prouver qu'il n'était pas juif.
pour les cinéastes français la seconde guerre mondiale n'a en France duré qu'un an. 1942. C'est en effet le moment choisi par eux pour parler de l'occupation et donc de la collaboration . Comme il n'est question la plupart du temps que de déportation, l'année 1942 devient le curseur. Reste le film, lourd et ridicule. Lellouche et Auteuil emmerdés comme jamais. la fille Giraudeau inexistante. Le dénouement est incompréhensible. La reconstitution sent le plâtre. Et les clichés contaminent le tout. Pourquoi faut il que les officiers allemands soient systématiquement mignons, cultivés, classieux et noceurs !!! Tout cela est très bête et très inconséquent.
Evidemment c'est tragique, évidemment c'est bien joué mais mon Dieu qu'est-ce que c'est long... Au théâtre c'était peut-être bien, quitte à réaliser un huis-clos autant aller au bout des choses. Mais ici le quasi-isolement des trois personnages principaux n'est pas très crédible - et l'intrigue perd en intérêt. Autant revoir Monsieur Klein.
« Avant on n’avait rien et maintenant il veut tout. » Dans cette période dite de fous pendant l'occupation, les gens ont tendance à le devenir. Employé de Joseph Haffmann, un maitre joaillier, François Mercier aspire à fonder une famille avec sa femme. Lorsque les Allemands débarquent, il se voit proposer un marché qui va changer la vie de toutes les personnes impliquées. Dans ce qui va devenir un échange de services, chacun sacrifie une part de lui-même ou ce qu'il a de plus cher pour obtenir ce qu'il désire. Le problème est qu'un retour en arrière est de moins en moins probable... Si les trois rôles principaux sont assez équivalents, Fred Cavayé s'attarde surtout sur François, un homme normal touché dans son égo. Il veut être normal aux yeux des autres et pouvoir faire comme les autres. Ce sentiment d'infériorité va le pousser à trahir toutes ses valeurs soi-disant pour faire ce qui est juste. Adapté de la pièce de théâtre du même nom dans un style beaucoup moins théâtral malgré le peu de décors différents, "Adieu Monsieur Haffmann" est un bon film qui est solide en tout point avec notamment un très bon Gilles Lellouche.
Au sein de la production cinématographique française actuelle “Au revoir Monsieur Haffmann” réchauffe le coeur montrant qu’il y a encore quelques cinéastes et quelques acteurs qui ne gâchent pas leur talent dans des productions indignes comme en sont inondés les écrans depuis maintenant deux bonnes dizaines d’années, la situation allant malheureusement en empirant avec l’arrivée de quotas non officiels mais bien présents et les prescriptions sociétales de toutes sortes qu’il convient de faire entrer dans les cerveaux. Daniel Auteuil mis à part quelques errements que l’on peut lui pardonner ne consent pas comme beaucoup d’acteurs de sa génération et de celle qui la précède à prendre le risque que de sa brillante carrière ne subsiste plus dans les mémoires que des comédies abêtissantes. Démarche encore plus méritoire pour Sara Giraudeau qui n’a pas le background de Monsieur Auteuil devenu pour un film Monsieur Haffmann, bijoutier jspoiler: uif parisien obligé de fuir la capitale à cause de la politique de déportation menée par le régime nazi. Ayant envoyé au préalable sa famille en Zone Libre, il vend son magasin à titre gracieux à son ouvrier (Gilles Lellouche) avec la promesse de le récupérer à la fin de la Guerre en échange de son aide pour installer à son compte celui qui l’aura aidé . Pari risqué mais forcément compréhensible quand les vies sont en jeu. Monsieur Haffmann ne parvient pas à prendre le train pour rejoindre sa femme et ses enfants. Il revient donc à son magasin où son ouvrier devenu propriétaire et son épouse (Sara Giraudeau) vont devoir le cacher dans le sous-sol de l’échoppe. Le scénario écrit Fred Cavayé et Sarah Kaminsky d’après la pièce éponyme de Jean-Philippe Daguerre met à profit un huis clos particulièrement étouffant pour analyser comment les comportements peuvent prendre une tournure à priori inattendue dans un contexte exceptionnel mettant à rude épreuve l’équilibre psychique et en cascade les convictions ou pire encore les principes moraux élémentaires. Ici à partir d’une demande plutôt incongrue faite par François Mercier à son ancien patron, les choses vont virer à la catastrophe. Habilement par empilement progressif de petites lâchetés, de jalousie mal placée et de renoncements vite excusés par celui même qui les commet, le scénario montre comment chacun des trois protagonistes se révèle à lui-même. On pourra objecter que l’intrigue à trop vouloir emprunter le chemin qu’elle s’est choisi est assez rapidement prévisible. Mais la démonstration faisant mouche, on pourra pardonner les petits défauts qu’elle est obligée de supporter. Enfin, le jeu des acteurs aide grandement à la force de cet Adieu..... Daniel Auteuil avec la sobriété qui lui est coutumière est bien sûr parfait. Sara Giraudeau sans doute plus brillante que ses deux prestigieux géniteurs n’a pas son pareil pour faire passer les émotions sur son visage de femme-enfant au sourire qui emporte tout. Enfin, Gilles Lellouche qui se disperse sans doute un peu trop depuis qu’il a atteint la popularité, endosse avec conviction le rôle le plus compliqué. Bravo Monsieur Cavayé !
Un excellent film sur la seconde guerre mondiale qui aborde des sujets tabous comme la délation, la spoliation, la collaboration et le profit sur le malheur des autres. Des heures sombres de la France qui ressortent avec force et rigueur par un Cavayé qui maîtrise clairement son sujet. La spirale infernale du protagoniste incarné par Lellouche est dramatiquespoiler: et finit par se retourner contre lui. Seuls ombre au tableau, Sara Giraudeau qui, comme d'habitude a un jeu totalement en décalage avec son personnage, un visage inexpressif et une voix agaçante qui plombe totalement l'ensemble des dialogues où elle intervient. malgré cela, le film est une vraie réussite.
Une reconstitution soignée et un trio d’acteurs impeccable rendent ce drame sous l’Occupation assez prenant et ambiguë traitant du côté obscur de l’âme humaine, terni par quelques grosses lourdeurs et un rythme un peu mollasson.
" Adieu Monsieur Haffmann" adapté d'une pièce de théâtre est un thriller historique prenant. En effet même si le thème du film a été ultra exploité (la seconde guerre mondiale), le film doit beaucoup à son trio d'acteurs impeccable (Daniel Auteuil ,Sara Giraudeau et Gilles Lellouche) dans une histoire qui tient en haleine de bout en bout qui parle de cupidité, trahison, d'occupation allemande et humanité.
Superbe trio d'acteurs pour une histoire poignante. Un scénario excellent et un jeu tout en subtilité. De l'émotion. Du très bon cinéma français comme on en voit hélas trop rarement.
Très beau film sur l'occupation, avec une histoire assez forte, bien que déjà vu sur le fond. Le fait de cacher un juif au sous-sol pendant l'occupation avec tout un fil rouge orienté autour de la question va-t-il se faire prendre ou non, n'est pas en soit original, d'autres films l'ont déjà fait. Mais le traitement accordé aux personnages est intéressant et prenant. Ce qui m'a surtout plu c'est le contrepied de la signification donnée au titre et celui de la trajectoire du personnage de François Mercier. Le trio Daniel Auteuil, Gilles Lellouche et Sara Giraudeau joue à merveille ensemble et ça fonctionne parfaitement. Le rythme du film est assez lent, mais cela ne pose pas de problème car c'est bien écrit. Il y a également une très belle photographie avec des cadres posés et bien composés, qui permet de vraiment appuyer la force du récit. J'ai passé un bon moment.
Adaptation d'une pièce de théâtre à succès, le film de Fred Cavayé avait déjà fait parler de lui en 2020 lorsque les décors extérieurs étaient restés en place au cœur de Montmartre, pour le plus grand plaisir des passants. Le long-métrage arrive sur nos écrans un an après sa date de sortie initiale. Et le réalisateur a dû revoir ses ambitions à la baisse en termes de seconds rôles et de figurants dans le contexte de la pandémie. Cela sied finalement assez bien à cette histoire puisque son origine théâtrale initial en fait un huis-clos idéal. Proche scénaristiquement de films comme Un Sac de Bille ou Monsieur Batignole, l’efficacité de l’écriture théâtrale vient ajouter un rythme qui rend le film plaisant à suivre. Gilles Lellouche interprète le personnage central du récit. Il lui donne corps à merveille. Il sait modeler parfaitement son jeu pour rendre prégnantes toutes les ambivalences d'un homme ne sachant plus où aller. Quant à Daniel Auteuil, il est impeccable dans son interprétation de ce monsieur Haffmann. Il nous le propose particulièrement mutique, ne transmettant souvent ses sentiments qu'à travers ses réactions physiques. Sara Giraudeau, qui tient un rôle très important aussi, peine à convaincre au début, les aspirations de son personnage étant peu claires. Mais elle finit par prendre toute la place qu’elle mérite au fil du récit. L'épilogue est assez soudain. C'est décevant car la conclusion semble intervenir presque trop tôt, mais cela démontre aussi que le récit était terriblement efficace, la curiosité étant maximale concernant le devenir des personnages. Au final, le film s'avère tout à fait plaisant mais le fait qu'il soit une fiction (au cœur d'une époque n'en manquant tristement pas) empêche une adhésion totale à l’histoire.