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Bertie Quincampoix
103 abonnés
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4,0
Publiée le 12 mai 2021
Sur plus de 2h30 qu’on ne voit pas passer, A sun nous emmène dans le quotidien d’une famille taïwanaise moyenne, constituée d’un couple et de ses deux garçons, dont les rêves de banalité vont se fracasser sur les dures épreuves de la vie. À la manière d’un récit mythologique, ce film envoûtant et rythmé brasse les thèmes de la filiation et ses mystères, de la jalousie entre frères, de la frustration de voir ses gamins nous échapper, du passé qui colle aux basques et scelle un destin qu’on voulait plus libre, du sacrifice des parents pour leurs enfants. Magnifiquement mise en scène, bénéficiant d’une lumière sublime, cette fresque familiale prend la forme d’un drame bouleversant, que vient égayer quelques séquences très drôles, et qui semble être un concentré d’émotions que seule la vie peut nous réserver. Pas de doute : c’est du côté de l’Asie que se crée aujourd’hui l’un des cinémas les plus passionnants.
Ça fait du bien de voir un film aussi bien travaillé, les plans sont étudiés et les acteurs sont excellents Ce film est un petit bijoux à la poésie noir L'émotion, la tension et l’esthétique vous ferons trouver ces 2h36 relativement courtes Dés les premières minutes ont est happé dans la vie de cette famille vivant à Taipei à Taïwan Des personnages aussi attendrissants que violents, une ville qui unie nature et industrie, un film sombre et pailletée
C'est indéniablement une belle réussite visuelle, les thèmes abordés sont très intéressants, l'émotion est souvent présente et parfaitement dosée (on ne tombe jamais dans le pathos), mais selon moi l'histoire est trop diluée, le film aurait mérité d'être un peu plus court. On a le sentiment à plusieurs reprises que l'histoire n'avance plus, c'est dommage car ce film devient véritablement prenant dans sa dernière heure.
Une famille taïwanaise presque normale : le plus jeune fils est incarcéré et son aîné va commettre l'irréparable. Chung Mong-hong s'est fait remarquer il y a quelques années avec Parking, distribué avec parcimonie dans les salles françaises. Un soleil donne envie de voir tous ses films qui nous ont échappé car le cinéaste est manifestement doué. En l'occurrence pour donner de la densité et de l'épaisseur à un scénario qui résumé simplement pourrait sembler peu original. Mais en prenant son temps, en s'attachant tour à tour aux différents membres d'une famille dysfonctionnelle, Chung parvient à maintenir l'intérêt, en approfondissant la nature de liens distendus. Malgré des événements dramatiques, l'un d'entre eux totalement inattendu, le film ne tombe jamais dans le mélodrame sirupeux, réussissant au contraire à donner beaucoup de nuances à une peinture sociale très fine, qui passe par l'intimité des différents protagonistes, loin d'être traités de manière unidimensionnelle. Assez souvent surprenant et brillamment exécuté, Un soleil ne lasse pas une seule seconde, ou presque, sur une durée de plus de 150 minutes.