Avis : Ogre - Page 2

Il n'est plus surprenant de retrouver le cinéma français au croisement du fantastique et de son environnement intimiste, voire réaliste. Un film de genre après l'autre, les ambassadeurs se succèdent avec l'intention de rendre des comptes à un public qui ne demande qu'à sortir de sa zone de confort. Ce que parvient à faire Arnaud Malherbe avec ce récit, c'est alors de bâtir un équilibre entre la lecture métaphorique et paranoïaque. Nous avons déjà pu en découvrir les prémices et les piliers, comme l'attestent “Quelques minutes après minuit” de Juan Antonio Bayona et “I Kill Giants” d’Anders Walter. Pourtant, ce ne sera pas au nom de la tendresse, ni par le biais d'effets visuels épousant la rêverie fantaisiste que l'on viendra nous alpaguer. L'effroi est à la base d'une communication dissonante et d'une confiance ambiguë.

Une famille est au cœur de cette rupture, dont on conte avec un certain zèle la crainte de la figure paternelle, dévorant tout espoir de paix. Jules (Giovanni Pucci) en subit les frais aux côtés de sa mère Chloé (Ana Girardot), cherchant à se reconstruire en province, loin de cette influence toxique et étouffante. La campagne est souvent sujet à porter le regard brut de citadins, venus festoyer le temps d’un séjour estival. Ce lieu de paix éphémère, Chloé souhaite en faire son oasis pour le reste de sa vie. Cependant, les mythes du coin ne rassurent ni les parents, ni les enfants, principales proies d'une créature, née dans les rumeurs, les traumatismes et les mauvais sons. Un jeu se met alors en place entre les enfants du village, qui capture la sauvagerie du harcèlement. Les étrangers ne sont pas les bienvenus, mais l’illustration du tourment vire dans un excès redondant, tout au long du récit.

Jules confronte ainsi son défaut auditif et un petit ami impromptu (Samuel Jouy), mais également ses nouveaux camarades de classe. Le récit cultive suffisamment de matière pour trouver l'autonomie nécessaire, mais manque indéniablement d'isoler le spectateur dans son imaginaire. L'ambiguïté sur l'existence du dévoreur d'enfants sera démontée à l’arrache dans un dénouement aussi lumineux que maladroit. Et par-dessus tout, Malherbe manque d’insuffler cette aura d’insécurité autour des protagonistes, chose essentielle dans ce qu’il essaye de véhiculer. Malgré le fait que nous restons souvent à l’antre de la folie, il est étonnant de constater que cette entrée en matière pourrait déverrouiller d’autres niveaux de lecture chez l’auteur. Un enfant, plongé dans ce drame intime, devrait pouvoir s’y retrouver dans ses peurs, mais il ne saura sans doute pas comment les combattre, dans les mêmes ténèbres qui l’habitent.

“Ogre” n'arrive pas toujours à tenir en haleine et se piège à son propre jeu psychologique. Ce que le film aura toutefois gagné à démontrer, c'est que l'avenir du cinéma de genre français pourrait bien se trouver en campagne, surtout après les saisissants “Teddy” des frères Boukherma et “La Nuée” de Just Philippot. Les mythes finiront par gagner ces terres fertiles, tout en s’imprégnant des enjeux sociétaux actuels. Ils seront bien accueillis, du moment qu’on ne perde pas le fil sur les codes et les profils obsessionnels, qui portent et qui emportent tout sur leur passage.

Bien ça va
Ca tiens le rôle
Un peu copiant sur les film 🎥🎥 américains
A la fin du film, par contre le monstre
Fait peur

L'audace de la mise en scène, l'excellent travail de l'image, le traitement original du son et la subtilité du jeu d'acteurs font de ce film de genre un objet rafraichissant dans le paysage du cinéma Français. Un film à voir en salle pour l'apprécier pleinement.

Parfois on a de belles surprises avec les rares films d’épouvante français, je pense à Frontières par exemple. La mise en place de Ogre démarre plutôt bien, les personnages sont convaincants et l'atmoshere du vieux village français paumé au milieu de nul part fait son effet. La deuxième partie commence à s'effilocher, on comprend très rapidement les rouages des disparitions et le ou les coupables sont vite découvert , pas de place pour l'intrigue, rien n'effraie, on frôle l’enquête policière (j exagère quand même...). La dernière partie, c'est le dernier quart d'heure,décevant, proche du Fantastique, on se perd. Une meilleur fin plus appropriée aurait relevé le niveau...

Je n'ai pas tellement adhéré à ce film même si il comporte des moments de tensions et d'angoisses réussis , au final j'en ressort mitigé

On s'ennuie. Dès la première minute j'ai eu le sentiment que j'allais perdre mon temps. Le scénario est inexistant. L'histoire n'est pas développée sur l'origine de l'ogre et quand on développe un peu le passé des personnages, c'est très bref. On perd rapidement le fil. Rien ne nous tient en haleine. C'est dommage pourtant car le speech petit village loin du monde avec des habitants bizarres et une créature qui vient la nuit tombée aurait pu être pas mal. La scène finale est tirée par les cheveux et on attend qu'une seule chose, que ça s'arrête. Bref. Film à oublier.

Un film français qui essaye de créer une ambiance de film d'horreur mais qu'il n'y arrive pas vu les faiblesses du scénario.

Un film de genre français au milieu des forêts du Morvan avec en plus Ana Girardot, cela avait de la gueule! Elle y campe une institutrice fraîchement débarquée avec son fils, limite autiste, dans un village où un jeune enfant est porté disparu. Arnaud Malherbe signe un film au nom annonciateur de grosses frayeurs. Et pourtant, celui-ci est plus nuancé, mettant en avant les terreurs du jeune Jules. La force de cette oeuvre repose plus sur la manière de filmer la nature hostile et l'atmosphère pesante qui en découle. Mis à part cela, le cinéaste ne révolutionne pas le genre mais peut s'appuyer sur la solide prestation d'Anna Girardot et le côté solaire du petit Jules (Giovanni Pucci) dans ce conte moderne tout juste passable.

Une femme et son enfant fuyant la ville et la violence d'un mari et père se retrouvent dans un petit village où semblent se passer des choses surnaturelles. Le réalisateur distille parfaitement, notamment par ses cadres, une atmosphère doucement mais sûrement anxiogène. Et le lien qu'il tisse entre le passé et le présent d'un enfant battu qui ne s'est peut-être pas remis du traumatisme fonctionne très bien. Mais dans sa résolution le film devient un peu quelconque voir même gentillet. Dommage l'idée de départ était plutôt bonne.

Dans sa globalité, j’ai trouvé le film bien ; malheureusement, il a énormément de défauts.

Tout d’abord, le scénario est très mystérieux ; c’est assez prenant, malgré un gros problème de rythme. Effectivement, je trouve que le récit est très long pour poser son ambiance et son univers (bonne ou mauvaise chose ?). Les protagonistes ont chacun leur évolution qui est très correcte. D’ailleurs, le film soulève beaucoup de problèmes sociétaux ; notamment le harcèlement scolaire et les violences conjugales. Par contre, parfois, le film est très subtil et parfois le film ne l’est pas.

Ensuite, la réalisation est basée principalement sur le symbolisme et la poésie. C’est très satisfaisant à regarder, en effet, il y a de très bonnes idées de mise en scène. Malheureusement, le gros problème de ce film, c’est vraiment le rythme. Le film est très rapidement chiant, et il faut s’accrocher.

Malgré tout, je conseille ce film car les films de genre en France sont toujours à saluer et à soutenir.

Une mère se retrouve à la campagne avec son enfant handicapé pour se reconstruire après des déboires conjugaux. Mais son enfant qui, pourtant a parfaitement surmonté son handicap, présente un comportement étrange avec des cauchemars nocturnes qu'elle attribué à leur passé familial perturbé.
Ce film traite des liens entre un enfant handicapé et sa mère qui sont souvent très fusionnels par la force des choses mais également des sens hors normes que peuvent développer ces enfants. Tous ces atouts leur permettront de faire front à des évènements étranges et funestes qui troublent la vie du village.
L'actrice est très convaincante dans son rôle de mère hyperprotectrice et l'enfant également. Beaux paysages.
A voir.

Un film d'horreur français, là je me suis méfiée, mais franchement, ici, l'histoire est cohérente, l'aspect psychologique n'est pas dérangeant au contraire. Un peu plus de spectaculaire n'aurait pas nui mais l'horreur est bien là ; plus dans la soumission désespérée de ce village que dans l'aspect du monstre. Ce film est un conte de fée , il rejoint le mythe par son sens ; parfois on ne sait pas trop où vont les films d'horreur français croyant devoir noyer le spectateur dans l'hémoglobine et le trash pour le convaincre. C'est un film touchant par le jeu des acteurs et par son propos lumineux.

On s ennuie ferme malgré une image soignée. Et à la fin le monstre chassé par les zosiaux fallait oser. Bref à éviter. N est pas Stephen king qui veut .

Un film dramatique déguisé en film d'épouvante.

C'est désolant de constater que systématiquement les réalisateurs de films français restent accrochés à leurs standards
comme s'ils ne savaient pas faire autre chose que du dramatique.
Un amateur de film d'épouvante tel que moi souhaite frissonner, être horrifié, cauchemarder.... pas subir ce masochisme intellectuel incapable de se passer d'histoires de drame humain/familial.

À quand un vrai film d'épouvante made in France ?

Malgré une belle réalisation et un certain mystère bien gardé, le film ne décolle jamais. Pendant quasiment tout le film on ne voit pas grand chose à part des problèmes familiaux et de village sans intérêts. C'est très ennuyant et la fin laisse un goût étrange.