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tuco-ramirez
133 abonnés
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3,0
Publiée le 4 février 2021
Vacances au bord de l’océan à la Baule pour une famille ou plutôt deux (maris et enfants de deux sœurs) se retrouvant alors qu’un des deux couples est en pleine séparation. Rien de bien neuf pour Diane Kurys depuis 1977 et son film phare « Diabolo menthe », elle traite ici de son sujet de prédilection, le divorce ; mais dans la société encore très patriarcale des 50’s. Avec un ton très convenu et une réalisation sans grand charme, le ton est juste de bout en bout aussi bien lorsqu’elle aborde la difficulté pour les femmes de l’époque de s’émanciper ou de la naissance des premiers émois amoureux chez les très jeunes adolescents. Son histoire sans guère d’aspérités reste agréable à suivre et ce grâce en partie à un casting trois étoiles : Bacri, Baye, Berry, Zabou jouant tous des personnages attachants. Un bon moment, surtout qu’il nous a permis d’avoir une pensée pour un de nos acteurs fétiches décédé le jour même ; l’excellent Jean-Pierre Bacri. Le lendemain, nous enchainions avec « Un air de famille » avant d’en programmer d’autres les jours qui viennent. tout-un-cinema.blogspot.com
La Baule-les-Pins croise deux points de vue sur le divorce, celui de l’adulte et celui de l’enfant, pour mieux composer une œuvre fiévreuse sur le désir et l’initiation sexuelle qui se rejoue à l’identique, comme captée dans un miroir, de la mère à la fille. Le fait d’avoir accès au journal intime qu’écrit Frédérique, sous la forme d’une voix off, nous place d’entrée de jeu aux côtés du féminin : nous suivons essentiellement des femmes ou des filles qui évoluent en réaction aux hommes, tantôt pour les fuir – le mari violent, le gardien volubile et intrusif, l’ami de la famille qui s’amuse à perdre le contrôle de son véhicule, frôlant l’accident – tantôt pour les suivre – l’amant des sables – mais jamais pour s’épanouir avec eux. Ce qui ressort du long métrage est peut-être cette communication difficile entre les sexes, liée à des divergences naturelles et sociétales ; aussi la thématique du divorce est-elle son cœur battant, comme droit légitime pour une femme à sortir de la souffrance pour retrouver goût à la vie. D’excellents acteurs campent des personnages tout à la fois simples et complexes, dont la véracité atteste la justesse d’écriture dont fait preuve Diane Kurys. Un regard critique porté sur les rituels de famille, fanés sous le soleil ardent de l’amour auquel rien ne saurait résister ; une lente destruction très bien mise en scène, dans la continuité du vénéneux Coup de foudre (1983).
Un film qui se laisse regarder, en particulier pour Nathalie Baye, toujours aussi juste dans son jeu. spoiler: Sinon histoire banale qui se passe dans les années 50 où il faut bien l'avouer on s'ennuie un peu.
Un film bien tendre, qui entremêle amour et désamour, rire et tristesse dans un décor de rêve. On passe du rire aux larmes et l'émotion est présente tout du long. Et ce d'autant qu'on aura connu soi même ce type de vacances dans les années 50/60 (clubs de plage, concours de château ; le tout patronné bien souvent par des vedettes de passage : Jean Nohain, Lucien Jeunesse.....). Quel dommage que les rôles de Jean Pierre Bacri et de Bénureau soient aussi caricaturaux, l'un en bauf' odieux beaucoup trop appuyé pour être crédible, il en rajoute des tonnes et l'autre en proprio maniaque lui aussi dans l'excès. Un peu plus de sobriété à l'un comme à l'autre leur aurait mieux convenu. Nathalie Baye est lumineuse à souhait et les enfants sont juste épatants.
Hasard de programmation, le film de Kurys passe le jour de la disparition de Bacri. Si la reconstitution des années fin 50 est fidèle et parle à notre génération, le film hésite entre la comédie légère estivale et le drame conjugal avant la loi sur le divorce. Du coup on ne sait plus sur quel pied danser. Kurys nous a bien plus touché avec l'autobiographique Coup de foudre. TV1 - janvier 20
Une comédie plus amère que prévue qui nous balance d’émotion en émotion : de l’humour, du rire, de la tristesse et surtout de la nostalgie de vacances en familles. C’est vivifiant et cruel mais au final ça manque de profondeur, D.Kurys aurait pu entrer encore plus en profondeur sur le côté dramatique. Beau casting.
Ce que j'ai aimé c'est principalement le lieu et la saison : La Baule et Le Pouliguen où j'allais en vacances l'été. Un film de vacances sympathique avec la charmante Nathalie Baye, Jean Pierre Bacri comme on l'aime et Vincent Lindon en amant qui ont visiblement pris plaisir à jouer ensemble.
Un très bon film sur les vacances d'été de deux fillettes. Une très bonne comédie dramatique avec Jean-Pierre Bacri , Zabou Breitman , Nathalie Baye , Richard Berry , Vincent Lindon.
Je ne peux pas m’empêcher de rapprocher indirectement « La Baule-les-Pins à « Diabolo Menthe ». Dans le tout premier film de Diane Kurys, elle contait son adolescence, les années lycée à Paris. Paris, ville dans laquelle Lena (Nathalie Baye) la maman de Frédérique (Julie Bataille) s’installe pour fuir son mari (Richard Berry) et refaire sa vie. « La Baule-les-Pins » c’est la fin de l’enfance, celle de Diane Kurys qui s’amuse à semer des petits cailloux biographiques, comme les prénoms et les villes de Paris et de Lyon. Frédérique était la grande soeur d’Anne dans « Diabolo Menthe » ; Anne est l’étudiante qui vit les évènements de Mai 68 entre Italie et Paris dans « Cocktail Molotov » ; ici dans « La Baule-les-Pins » Frédérique est la grande soeur de Sophie ; Paris est à la mère et Lyon est au père ; par exemple, Anne dans « Cocktail Molotov » lui rendra visite au cours de sa fugue. Les trois films sont des tranches de vie que d’aucuns peuvent trouver sans intérêt. Mais si le récit est bien construit, bien joué, on peut y trouver un intérêt à suivre ses histoires du quotidien qui peuvent faire écho à nos vies personnelles. Autre point commun aux films de la réalisatrice, son message féministe toujours aussi discret ; ainsi, dans son premier film, on riait du droit de vote des femme puisqu’on sous-entendait qu’elles votaient sous l’influence d’un père ou d’un mari ; ici « La Baule-les-Pins », Lena Korski s’émancipe par le divorce, par sa détermination à vouloir prendre sa vie en main.
Je viens de revoir ce film que j'avais vu petite fille. Une deuxième lecture donc avec le poids des années et je dois dire que ce film est un petit bijoux du cinéma français des années 90. Tendre, cruelle, drôle et tellement bien joué, réalisé et mis en scène. On sent le vécu de la réalisatrice qui raconte sans doute son enfance enfin peut-être. Un film intelligent, d'une grande qualité. Le meilleur de Diane Kurys. A propos, que devient-elle?
Film émotion. Les enfants jouent à merveille dans un univers pas toujours joyeux. Un bon 3 sur 5. ----Juin 2015---- Un des rares films où JP Bacri est joyeux. Programmé sur Arte, coïncidence ce jour même où on apprenait son décès. ----Janvier 2021----
Je n'aime pas forcément tout ce que fait Diane Kurys, mais elle est parfois capable de viser juste et de nous toucher, ce qui est le cas ici. A travers une émotion discrète, un agréable parfum de nostalgie et des personnages relativement nuancés et aux multiples faiblesses, la réalisatrice signe une œuvre très autobiographique mais avec beaucoup de pudeur, de tendresse et de sincérité, aidée en cela par une belle troupe d'acteurs (Nathalie Baye et Jean-Pierre Bacri en tête, où seule Valeria Bruni Tedeschi apparaît comme une grosse erreur de casting). Rien d'extraordinaire, mais une œuvre simple et tendre par une Kurys humble et authentique : une jolie surprise.