Film policier, coécrit et réalisé par Bob Swaim, La Balance est un long-métrage plutôt moyen. L'histoire se déroule à Paris, plus précisément dans le quartier de Belleville, et nous fait suivre une unité de la police intégrée dans le tissu urbain de la pègre. Chaque groupe a son propre réseau d'informateurs sans lequel il ne peut pas travailler. Seulement, un soir, une balance est assassinée. L'inspecteur principal Palouzi soupçonne alors que son indicateur ait été tué éliminé par Roger Massina, un gros bonnet du quartier qu'il poursuit depuis longtemps mais contre lequel il n'a aucune preuve. Voulant à tout prix le coincer, il fait appel à un petit proxénète ainsi qu'à sa petite amie pour tenter de le piéger. Ce scénario s'avère peu captivant à visionner pendant toute sa durée d'un peu plus d'une heure et demie. L'intrigue est assez convenue avec cette affaire entre flics aux méthodes pas toujours formelles tentant de remonter jusqu'au gros poisson, et truands prêts à tout pour protéger leurs juteux trafics. Cela donne lieu à une successions de scènes tout de même bien rythmées entre filatures, interrogatoires musclés, courses poursuites et échanges de coups de feu. L'ambiance est assez réussie avec ce milieu peu fréquentable composé de prostituées et de malfrats. L'ensemble est porté par de nombreux personnages aux personnalités affirmées mais pas assez approfondis de façon intime pour qu'on s'attache vraiment à eux. Des protagonistes bien interprétés par une distribution comportant entre autre Nathalie Baye, Philippe Léotard, Richard Berry, Maurice Ronet, Bernard Freyd, Christophe Malavoy, Jean-Paul Comart, Albert Dray, Tcheky Karyo ou encore même Florent Pagny qui fait une apparition dans un rôle étonnant. Tous ces individus entretiennent des rapports entre méfiance, copinage par opportunisme ou encore trahisons. Malgré cela, ils ne procurent que très peu d'émotions. Pourtant, ils sont soutenus par quelques répliques amusantes, bien senties, provocants quelques sourires. Sur la forme, la réalisation de Bob Swaim s'avère correcte. Sa mise en scène fait le strict minimum mais évolue dans des rues malfamées lui conférant une certaine atmosphère. Le visuel reste tout de même assez terne et manque d'une identité. Celui-ci est accompagné par une b.o. aux compositions appréciables, accentuant cette atmosphère singulière. Cette chasse à l'homme s'achève sur un dernier acte assez cru, avant de se terminer sur une fin insipide venant mettre un terme à La Balance, qui, en conclusion, est un film sans grand intérêt sur lequel on peu largement faire l'impasse tant il ne possède pas assez de qualités pour en faire un film méritant d'être visionné.