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benoitG80
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2,5
Publiée le 27 juin 2021
« Tokyo Shaking » semble passer à côté de son enjeu essentiel en surfant sur des clichés dommageables, tout en abordant et réunissant trop de thèmes à la fois… Il s’en dégage très vite une impression évidente d’un film peu crédible, et surtout très léger quant à ses réelles intentions et aspirations de départ. Dans cette compilation fourre-tout, Karin Viard se démène comme elle peut, en s’essoufflant véritablement tant elle brasse de problèmes et de difficultés, jusqu’à ce que l’on comprenne enfin où se situe son sens de l’honneur… Pour en arriver là, on a droit à bon nombre d’idées toutes faites, de situations diverses, variées et surtout bateau qui sonnent souvent faux, comme celles franchement lourdes avec le voisinage immédiat d’Alexandra ! Tout cela est fâcheux et ennuyeux, car au milieu de cette débauche de sujets, l’intérêt premier des rapports humains dans le cadre de la culture nippone avec ce qu’elle sous-entend en terme de dignité et de respect, avait vraiment toute son importance et de quoi nous toucher et nous émouvoir. Évidemment quelques instants trop rares arrivent à nous le montrer comme ce très beau moment chez Kimiko, où cette jeune femme exprime avec une extrême délicatesse que la notion du courage au Japon n’a rien à voir avec celle que nous en avons en Occident. Toute une réflexion que l’on savoure, enfin intéressante et espérée ! Et à ce niveau, heureusement, l’actrice Yumi Narita irradie le plus souvent dès qu’elle apparaît à l’écran, tout comme le jeune Stéphane Bak dont le jeu sincère est aussi tout en retenue. On se dit alors que l’on aurait bien aimé vivre à travers ce film, plus de moments comme celui-ci, des moments aussi vrais, forts et passionnants, plutôt que toutes ces scènes surfaites, surjouées et inutiles que l’on nous propose en veux-tu, en voilà. Un film d’Olivier Peyron inabouti, car manquant réellement de profondeur et d’émotion.
La catastrophe de Fukushima depuis le point de vue d'une cadre française bien jouée par Karin Viard à Tokyo, le début est correct mais le problème majeur est que la menace reste relativement lointaine pour les personnages, le film a donc du mal à captiver.
Tokyo, le 11 mars 2011 : un tsunami ravage la côte du Japon, menaçant de détruire la centrale de Fukushima. Alexandra, qui travaille depuis peu pour une banque française à Tokyo, se retrouve au cœur de cette crise.
C’est une réalisation de Olivier Peyon dont la moitié de sa filmographie concerne des documentaires. Il a écrit le scénario avec Cyril Brody.
La catastrophe de Fukushima a été décisive dans la stratégie de certains états de délaisser le nucléaire. Elle a eu lieu il y a 10, et le timing est donc bien trouvé pour sortir ce drame. Le recul est désormais suffisant pour avoir un excellent drame.
Je n’avais que de vague souvenir du déroulé de tout ce qui s’est passé au Japon à partir de ce 11 Mars 2011. Le film a eu autant plus d’impact sur moi que j’avais l’impression de tout redécouvrir. J’ai apprécié le choix d’avoir axé cela sur une personne se situant à Tokyo. Cela permet d’avoir un regard plus posé sur l’évolution de la situation. On va donc vivre ce drame de l’intérieur avec la vision d’une expatriée, et donc des réactions venant avec notre culture. Logiquement, il est plus facile de s’identifier à son comportement.
Karin Viard est parfaite dans ce rôle. L’actrice Française arrive à nous faire ressentir toutes les émotions diverses se dégageant de ce genre d’événement. Il faut aussi saluer la sublime performance de Stéphane Bak. Ce jeune espoir du cinéma montre toute sa maitrise dans ce second rôle capital.
On va donc vivre le dérouler glaçant de ce drame. Tout d’abord l’impact du tremblement de Terre. La terreur que cela procure de voir le sol bouger d’une force incroyable, surtout quand vous êtes dans une grande tour. Ensuite, vient l’alarme Tsunami. Des images d’archives viennent ponctuer de façon puissante tout cela. Loin des côtes, tous sont fixés sur une télévision pour voir ces images d’horreur. Puis enfin, la bonne partie du film, on va être suspendu à savoir comment va évoluer la centrale nucléaire.
Le fait d’avoir ces « paliers » permet de faire monter la tension. Le choc émotionnel n’en sera que plus puissant. On va vraiment s’émouvoir de ce qui touche les habitants du Japon. Cela permet aussi de réfléchir au fait que personne n’est intouchable quand la nature décide de se réveiller brutalement.
Au départ, on se demande ce que fait Karin Viard complètement paumée au pays du levant.... une vie compliquée entre une pression professionnelle, tiraillée par sa vie familiale, y compris le chien pas si facile à transporter ! La scène du tremblement de terre, semble irréelle ( forcément, elle a été "reconstituée" ) et n'est là que pour faire le lien avec le tsunami qui a suivi, et à la catastrophe à la centrale nucléaire. Le film montre combien ce peuple est obéissant et prêt au sacrifice sans broncher.... mais n'apporte pas grand chose finalement, et, personnellement reste lisse et plat ! Peut-être aurait il fallu être plus incisif, dans les dialogues, mais on reste avec des regards inexpressifs - agaçant. Je pense que je ne retiendrai à peu près rien, hormis la musique grandiose....!!**
L'histoire est principalement centrée sur le personnage principale alors que la culture japonaise et la réaction de japonais durant la crise pourrait être plus explorée. Néanmoins le stress des expatriés est bien montré.
Catherine Viard, belle et performante. Néanmoins je ne la reconnais pas dans ce rôle. Et puis une fausse bonne image de la culture japonaise d'une part, puis un sujet est mal traité pour un événement si dramatique dans la réalité. Et je pense pas que la communauté japonaise francophone puisse s'y reconnaître
Un très beau film, parfaitement interprété (Karin Viard est brillante) où la tension est constante - sans le côté un peu trop spectaculaire des films "catastrophe" américains : j'ai beaucoup aimé !
Géniale Karine Viard et super histoire ! complètement embarqué par cette reconstitution presque documentaire du Japon au moment de la catastrophe de Fukushima au Japon avec cette actrice exceptionnelle
Tokyo shaking, ça déménage. J'ai été emporté par la conjugaison de la grande histoire (le tsunami, les centrales nucléaires en vrac) et de la petite histoire (le personnage interprétée par Karin Viard, ses proches, ses employés), dans un engrenage de haute précision : quel scéanrio, quelle belle image.
Je me suis bien laissé embarqué dans ce film... un voyage au Japon au moment de la catastrophe de Fukushima. K viard est parfaite, et les seconds rôles également: S bak, une belle découverte ou P Huchan parfait également. Les images d'archives subtilement insérées viennent rajouter de l émotion .Allez y !
Il y a un mélange des genres très étrange qui fait de "Tokyo Shaking" une œuvre deroutante à recevoir. Intéressant mais parfois trop lent, hésitant entre l'urgence et l'analyse social de par le fait que Fukushima était une lente catastrophe, Parfois avec un rythme soutenu et parfois trop reposé, ce fut une séance bien singulière
Une expatriée française à Tokyo doit gérer la crise de Fukushima sur deux fronts simultanés : son entreprise et sa famille en utilisant à son insu le Bushido (code des principes moraux) des samouraïs. Film moyen sur un sujet intéressant, on nage un peu dans les clichés sur les expats et sur les japonais, l'arrière fond est impressionnant mais aucune dramaturgie n'en découle, on assiste à l'une des plus grandes catastrophes du siècle et pourtant rien n'impressionne hormis les images d'archives. Tout est assez fade et de surcroît plutôt mal joué.
Un petit air de film catastrophe mais sans les excès habituels du genre pour ce scénario. C’est une fiction mais avec une bonne dose de réalisme. Et comme on se souviendra qu’on ne nous a pas forcément tout dit lors de ce tsunami nippon et de l’accident nucléaire qui a suivi, quelques éléments alimenteront une saine réflexion. Dans les premières images, une chorale interprétant la célèbre chanson de Ray Ventura « Tout va très bien, Madame la Marquise… » met dans l’ambiance. Si on ne comprend pas tout de suite le rapport, ça viendra quand le scénario abordera le cœur de son sujet.
"Tout va très bien, Madame la Marquise...". Dès son ouverture sur cette chanson très drôle et gorgée d'ironie délicieuse, Tokyo Shaking donne le ton (ou plutôt, le "la") : pas question de faire un film catastrophe plombant et trop sérieux (malgré ce que cette affreuse affiche voudrait faire croire). Non, vous ne verrez pas une resucée de l'excellente série Chernobyl. Le film veut avant tout montrer les mensonges éhontés qui ont été servis lors de la catastrophe de Fukushima en 2011, et l'ineptie du sacrifice commun dans la plus grande docilité et en silence ("pour l'honneur") du peuple japonais. "C'est une autre culture", dira-t-on, mais on sent une telle souffrance sous ces mines impassibles, que l'on a vite pitié de ce sens du sacrifice forcé. L'actrice Yuri Narita, présente lors de ce festival de cinéma d'Alès avec le réalisateur Olivier Peyon, nous a ainsi décrit son expérience de l'événement tragique, et il était impossible de ne pas sentir son cœur se serrer devant pareil discours, pire que ce que l'on voit à l'écran (une culture étouffante qui a fini de la convaincre de s'installer en France). Karin Viard est brillante dans le rôle de la bonne employée qui veut jusqu'au bout terminer son travail malgré le danger, mettant peu à peu en danger sa famille, et les seconds rôles, que cela soit côté "casting français" ou "casting japonais", sont très convaincants. Un soupçon d'humour vient alléger le climat catastrophe du film, surtout lorsque le voisin "pas de panique, c'est rien" se pointe avec sa bonne mine rassurante alors que tout explose à travers le pays... On ne sera pas étonné d'apprendre que le Japon a refusé de donner n'importe quelle image et document d'archives pour faire le film (les images que l'on voit sont soit des vidéos de particuliers, soit des reconstitutions), que le tournage au Japon s'est fait sous étroite surveillance et que le pays a évidemment décliné l'offre de distribution de Tokyo Shaking sur leur territoire. Tant pis pour eux, nous on oscille entre le rire et le frisson devant ce qui reste une catastrophe monumentale aggravée par les mensonges d’État... "Tout va très bien, tout va très bieeeeen..."