Tokyo, le 11 mars 2011 : un tsunami ravage la côte du Japon, menaçant de détruire la centrale de Fukushima. Alexandra, qui travaille depuis peu pour une banque française à Tokyo, se retrouve au cœur de cette crise.
C’est une réalisation de Olivier Peyon dont la moitié de sa filmographie concerne des documentaires. Il a écrit le scénario avec Cyril Brody.
La catastrophe de Fukushima a été décisive dans la stratégie de certains états de délaisser le nucléaire. Elle a eu lieu il y a 10, et le timing est donc bien trouvé pour sortir ce drame. Le recul est désormais suffisant pour avoir un excellent drame.
Je n’avais que de vague souvenir du déroulé de tout ce qui s’est passé au Japon à partir de ce 11 Mars 2011. Le film a eu autant plus d’impact sur moi que j’avais l’impression de tout redécouvrir. J’ai apprécié le choix d’avoir axé cela sur une personne se situant à Tokyo. Cela permet d’avoir un regard plus posé sur l’évolution de la situation. On va donc vivre ce drame de l’intérieur avec la vision d’une expatriée, et donc des réactions venant avec notre culture. Logiquement, il est plus facile de s’identifier à son comportement.
Karin Viard est parfaite dans ce rôle. L’actrice Française arrive à nous faire ressentir toutes les émotions diverses se dégageant de ce genre d’événement. Il faut aussi saluer la sublime performance de Stéphane Bak. Ce jeune espoir du cinéma montre toute sa maitrise dans ce second rôle capital.
On va donc vivre le dérouler glaçant de ce drame. Tout d’abord l’impact du tremblement de Terre. La terreur que cela procure de voir le sol bouger d’une force incroyable, surtout quand vous êtes dans une grande tour. Ensuite, vient l’alarme Tsunami. Des images d’archives viennent ponctuer de façon puissante tout cela. Loin des côtes, tous sont fixés sur une télévision pour voir ces images d’horreur. Puis enfin, la bonne partie du film, on va être suspendu à savoir comment va évoluer la centrale nucléaire.
Le fait d’avoir ces « paliers » permet de faire monter la tension. Le choc émotionnel n’en sera que plus puissant. On va vraiment s’émouvoir de ce qui touche les habitants du Japon. Cela permet aussi de réfléchir au fait que personne n’est intouchable quand la nature décide de se réveiller brutalement.
La catastrophe de Fukushima depuis le point de vue d'une cadre française bien jouée par Karin Viard à Tokyo, le début est correct mais le problème majeur est que la menace reste relativement lointaine pour les personnages, le film a donc du mal à captiver.
Pour son troisième long-métrage, Olivier Peyon s'est inspiré de l'histoire d'une amie d'enfance vivant à Tokyo lors de la catastrophe de Fukushima en 2011 alors qu'elle travaillait pour une grande banque. Selon elle, la situation dans son entreprise était ubuesque entre mensonges et absurdités. "Tokyo Shaking" n'est jamais un film catastrophe, c'est plutôt une critique du monde du travail et d'un système qui prône l'intérêt collectif à l'individualisme. Tourner à l'étranger était une évidence, car la même histoire en France n'aurait jamais été crédible. Lors d'une discussion, Kimiko déclare son admiration pour Alexandra, car elle fait passer son travail avant ses enfants alors que les femmes japonaises sont généralement chargées de s'occuper du foyer une fois devenues mères. Alexandra la reprend en lui disant qu'elle essaie plutôt de concilier les deux, mais un terrible tremblement de terre suivi d'une alerte tsunami va l'obliger à prendre une décision. Le réalisateur nous fait découvrir un milieu où l'image renvoyée est plus importante que le reste. Evacuer trop tôt renverrait une mauvais image, mais trop attendre pourrait mettre en danger tous les salariés. Une situation délicate qui ne devient cependant jamais intenable. "Tokyo Shaking" n'est finalement qu'un film sur une gestion de crise au cours duquel l'importance des enjeux, qu'ils soient économiques, éthiques ou moraux, ne se fait jamais sentir. Dommage.
On a plus l’habitude d’attribuer un genre ou plusieurs genres à une œuvre qui ensuite se déclinent eux-mêmes sur une ou plusieurs thématiques et enjeux. L’une des originalités de « Tokyo Shaking » est de prendre sans le vouloir cette habitude cinématographique à l’envers est d’être d’abord un film de sujets. Sur l’expatriation professionnelle au Japon d’abord et sur la catastrophe de Fukushima ensuite, les deux se fondant ensuite dans plusieurs genres. Ici on a une cuillère de suspense, une louche de drame et un zeste d’humour bienvenu et tout cela formant un tout cohérent, original et très intéressant. On a donc un excellent scénario qui sort des sentiers battus en plus d’être très accrocheur et dépaysant avec son contexte de choc des cultures. Mais on a aussi une actrice tout terrain qui pousse encore plus le film vers les cimes de la réussite et de l’excellence. Et enfin un traitement hybride et inclassable qui rend le tout fluide comme par magie. Que demander de plus ? La preuve, cela fonctionne et le film s’imprègne durablement dans notre esprit.
Tout fonctionne ou presque dans ce « Tokyo Shaking ». De tels sujets auraient pu être lourds ou pesants. Mais Olivier Peyon, en s’inspirant de la réalité et du témoignage d’une amie, rend tout cela digeste et distrayant en plus d’être passionnant et instructif. Sobre mais intense, la reconstitution du tremblement de terre est parfaite quand le tsunami et les problèmes de la centrale sont en revanche relayés par les médias et le gouvernement à travers les écrans de télévision et la radio, rendant le climat anxiogène et inquiétant. On revit cette catastrophe presque de l’intérieur et sans le vouloir, cela nous ramène sur pas mal de points à ce que nous pouvons vivre actuellement, entre déclarations mensongères et contradictoires de nos dirigeants, panique, incertitude et dilemmes en tous genres. Quant au monde de l’entreprise et celui des expatriés, il transpire le vrai et les différences culturelles en rapport au monde du travail sont bien montrées sans tomber dans le cliché ou le petit manuel du bien-vivre en entreprise étrangère. Bref, le film coche toutes les cases de la réussite sur les sujets qu’il investit et nous captive tout en nous instruisant avec un mélange à priori risqué et étonnant.
Bien sûr, le long-métrage ne serait pas aussi réussi sans l’excellence de son actrice principale encore une fois au-delà de toute critique. Karin Viard s’empare du rôle avec la grâce et la facilité qu’on lui connait. A se demander quand cette actrice nous gratifiera d’une mauvaise prestation. Les seconds rôles sont également très bien campés, nuancés et permettent de quadriller différents points de vue et sensibilités. C’est pertinent. Du voisin se voulant exagérément rassurant, au stagiaire congolais entier et droit en passant par le directeur de l’entreprise menteur et roublard et la collègue japonaise amoureuse de la France, ils sont tous au diapason et permettent au personnage principal de se découvrir. Les dilemmes moraux sont nombreux et bien mis en avant et la difficile bascule entre vie familiale et vie professionnelle et les choix que cela incombe est parfaitement rendue. Voilà donc un film proprement mis en scène, concis et dépaysant qui parvient à nous faire passer par toute une gamme d’émotions qui font la vie (pleurs, rires et stress) dans un tout plaisant qui n’oublie pas de nous faire réfléchir en nous plongeant littéralement au cœur d’un drame connu de tous.
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Porté par Karin Viard dans le rôle d'une expatriée française (encore !), mère et cadre dans une banque au Japon, "Tokyo Shaking" revient sur le tremblement de terre de 2011, qui a provoqué un tsunami et des dommages importants sur une centrale nucléaire de Fukushima... En se servant de cette toile nippone submergée par une catastrophe naturelle, le réalisateur Olivier Peyon met en scène une tragicomédie où la responsabilisation individuelle et la solidarité en temps de crise sont au centre. L'ouverture du film est très malin et dynamique et confronte, via une série de bons exemples, l'indiscipline française au stoïcisme nippon, réglementé par des us et coutumes insensés pour des occidentaux. Le personnage principal, très justement joué par Karin Viard, est un bon petit soldat, une carriériste qui a suivi le courant sans vraiment faire de choix de vie. Sa famille passe en second plan et sa fonction de cadre se réduit à licencier des employés, obéissant ainsi à une politique patronale axée sur la rentabilité économique de l'entreprise. Il n'y a pas de place pour l'humain. Les liens sont factices et le quotidien semble répétitif. Mais lorsque la nature fait des siennes, les masques se dérobent, laissant place à l'égoïsme, la panique ou encore la prise de conscience d'une réalité passée trop longtemps sous silence. Sans cesse tiraillée entre les impératifs de sa direction et la volonté de protéger sa famille et ses collaborateurs, le personnage de Karin Viard improvise dans l'urgence, n'a pas le temps d'avoir peur et défend, presque malgré elle, une certaine idée de l'honneur. Alors oui, une fois les grands chamboulements passés et après une suite de désinformations alarmantes, "Tokyo Shaking" vogue en eaux incertaines, entre hésitations de son personnage et un scénario qui fait du sur-place. Néanmoins, la satire du monde de l'entreprise reste grinçante et les emportements de l'actrice font écho avec nos propres sentiments d'injustice. C'est donc plutôt cathartique !
Satire du monde de l'entreprise, des mensonges gouvernementaux, de la désinformation... Le film reste finalement à un niveau anecdotique, la faute à une réalisation peu inspirée et des seconds rôles pas au niveau.
Une tragi-comédie aussi consternante qu’attachante autour de la catastrophe de Fukushima, portée par l’interprétation comme toujours très convaincante de Karin Viard en femme courageuse au cœur de la tourmente. 2,75
Au cœur de la catastrophe de fukushima, un portrait de femme tiraillée entre sa position professionnelle et de mère. Avec en toile de fond la menace grandissante, des valeurs comme responsabilité et honneur sont bien retranscrites. K. Viard porte totalement ce scénario bien écrit.
Une prestation remarquable de Karine VIARD, portant à elle-seule le conflit entre deux cultures foncièrement nourries de divergences. Le contexte "Fukushima" n'est au final qu'un prétexte aux détails de cette opposition, et invite le spectateur à s'interroger sur les dangers d'un entre-soi. Il reste néanmoins regrettable qu'un regard occidental soit inévitablement biaisant. Mais comment peut-il en être autrement ?
Comédie douce-amère et quelque peu anxiogène qui se vit au moment de la catastrophe de Fukushima. C’est rythmé, réaliste et l’intérêt est dans les positions humaines des protagonistes. Celles-ci sont habilement pointées par l’auteur ou l’Occidental moyen (même s’il est cadre supérieur) ne brille guère et où la véritable dignité se retrouve chez un Africain égaré par là et des Japonais fort respectable. Le merveilleux monde des affaires en prend un bon coup également. Et au milieu de cette humanité déboussolée par l’ampleur des dégâts et les mensonges contradictoires (ça ne vous rappelle rien de plus récent ?), une mère courage, digne, déchirée, d’une profonde humanité, incarnée par une Karin Viard, toujours juste, dont le talent éclate dans un rôle inhabituel chez elle. Un bon film qui marque par sa teneur et son originalité.
Un film dont le mélange des genre plaît, même s'il quelques défauts. Karin Viard, dont les questionnements et les contradictions sont la colonne vertébrale du scénario, est excellente. La critique complète sur https://le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.com/2021/07/tokyo-shaking-dolivier-peyon-anxiogene.html
Un film français qui se déroule au Japon pendant la catastrophe ds Fukushima on se dit la France le Japon il ça forcément y avoir beaucoup de clichés de la part des scénariste qui non jamais du allez au Japon de leur vie . Finalement non pas de clichés mais une histoire original qui essaye d'avoir de la bienveillance même si cela ne fonctionne pas toujours . Je m'attendez à des effets spéciaux fous finalement il n'y en a aucun car on nous a fais croire des chose dans la bande annonce qui ne sont finalement pas dans le films. Ce film ce contre plus sur la relation de certians français au Japon . Un film qui deviens un peux vers la fin on commence à en avoir vite marre . Les acteur japonais même si il non pas de grand rôle vole la vedette et montre leur talent face à des rôle français important qui ne sont pas bon . L'actrice française d'origine asiatique qui joie Kumiko et plutôt excellente j'espère qu'on aura la chance de la revoir dans d'autre film français.
On s’attend à un film qui traite la catastrophe Fukushima de l’intérieur via le personnage d’Alexandra, Française qui travaille dans la finance pour une banque française à Tokyo , et puis finalement, pas grand chose , le film se perd , la chute est inexistante et Karine Viard fait ce qu’elle peut mais ça ne suffit pas.