Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
NotThatYouThink
40 abonnés
268 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 24 mai 2022
Un sentiment d’humanité et d’injustice parcourt le “Bal des Folles”. La vérité n’est pas discutable et qui se méprend à penser hors des sentiers battus se verra méprisé de tout et pris pour un fou…ou pour une folle, car il s’agit dans ce long-métrage uniquement de maux féminins. Dans un monde où le dogme religieux est roi, il n’y a pas de place pour la liberté d’expression, pour l’ouverture d’esprit. Le film joue donc sur deux tableaux : où la folie commence t-elle ainsi que la place des femmes dans une époque qui ne les considère peu ou pas. Le second point est sûrement quelque chose qu’a voulu souligner Mélanie Laurent. Dans son ensemble, c’est une œuvre cohérente avec une forme très soignée. Se retrouver parmi ces “folles” a finalement quelque chose d’agréable et de spontané. On remarque que la plupart d’entre elles ont été abusées moralement et/ou sexuellement pour en arriver là. C’est le cas de Louise (Lomane De Dietrich) qui est devenue “hystérique” à la suite d’abus par son oncle. Sa tante l’a donc fait interner pour éviter toute accusation. Mais au nom de quoi est-elle vraiment folle ? Au-delà de la folie de certains hommes qui préfèrent se cacher derrière un argumentaire pour profiter de la situation. Je pense notamment à ce jeune homme bras droit du Dr Charcot qui abusera jusqu’à la fin de Louise, par son insouciance et son handicap. Bref, on ressent l’injustice de bout en bout, la réalisation le souligne très bien, le film est réussi. Note : Un Ernest (César Domboy) qu’on regrettera de ne pas voir réapparaître par la suite, sûrement car ce n’était pas l’enjeu du film.
Toujours autant émerveillé.e par la réalisation remarquable de Mélanie Laurent. Une très belle adaptation du roman et les actrices et acteurs sont tout simplement formidables. Ce film m'a fait passer par plusieurs émotions différentes allant de la joie, au malaise, à la tristesse et la colère. En bref j'ai rarement autant été pris dans un film. Vraiment un bijoux au sein du cinema français.
Pire film de 2021 , soporifique envie de mourir à chaque seconde , littéralement rien n allait , le scénario n avait pas de sens , il n y avait aucune logique. Je voulais jeter mon pc presque devant cette horreur
Malgré un sujet fort, le film ne fait qu'à border les choses en surface. Tout n'est qu'efleuré mais jamais attaqué en profondeur. La vie de famille d'Eugénie est superfielle et artificielle propre aux stéréotypes de l'époque (patriarche tout puissant, frère castré et couard, mère transparente et effacée, la grand mère... La grand mère on ne sait pas) du coup à quoi servait l'épilogue puisqu'il ne s'y passe rien et qu'on ne reverra jamais ces personnages? À part le frère qui ne sert que de ressort scénaristique. Ensuite on se retrouve dans l'asile où on y retrouve toutes les atrocités imaginables, mais encore une fois seulement effleurées, et des scènes qui ne durent pas plus d'une minute, ce qui coupe la sensation de malaise et d'étouffement dommage ! Vient ensuite le fameux bal, tout à fait abject ou s'enchaînent des scènes horribles que j'attendais depuis un bon moment, et la le film prend vie, nous prend aux tripes et... Et c'est la fin. Les personnages sont creux, le scénario faiblard, tous les sujets à traiter sont survolés, je ne parle même pas des "pouvoirs" d'Eugénie qui auraient put emmener le film dans un petit délire fantastique qui aurait rehaussé ce plat trop fade mais que nenni, en prime un dénouement d'une facilité déconcertante. Reste la musique, la réalisation soignée, quelques plans baroques plutôt chouettes, et des acteurs, enfin surtout les actrices convainquantes. Le cinéma français a vraiment besoin d'un minimum d'ambition et d'un brin de folie. Dommage
C est désagréable de bout en bout ... La premiere fois que film de donnes envie de faire autre chose ... me probleme n est pas dans la realisation, mais surtout dans le fait que l histoire ne vaut pas la peine d etre racontée.
Magnifique film de Mélanie Laurent les actrices et les acteurs sont somptueux particulièrement Grégoire bonnet. N'oublions pas que aujourd'hui encore c'est en entrant dans ce type d'établissement, c'est à cet instant que l'on comprend que la sortie sera difficile. Plus de baquets glaçés, les électrochocs feront l'affaire...
Plonger et Galveston, les deux derniers longs-métrages réalisés par Mélanie Laurent n'étaient pas des plus exaltants, c'est le moins que l'on puisse dire. Le bal des folles est largement supérieur, c'est un fait, mais il le doit surtout à son matériau de base, le roman très remarqué de Victoria Mas, plus qu'à des prouesses de mise en scène. L'adaptation du livre est correcte, un peu scolaire et relativement dépourvue d'émotion, faute d'avoir su développer la relation entre les deux héroïnes de l'intrigue. Sans aller jusqu'à faire preuve de révisionnisme historique, le film est une entreprise de démolition systématique des travaux de Charcot à la Salpêtrière, lequel semble ne soigner l'hystérie (féminine évidemment, mais c'est oublier que le neurologue a travaillé aussi sur les messieurs) que par de cruelles séances d'hydrothérapie ou à grand renfort d'éther. Au-delà, le propos est clairement de montrer à quel point les femmes étaient maltraitées dans la société patriarcale de la fin du XIXe siècle, ce en quoi on ne peut donner tort au film mais celui-ci assène ses vérités avec une main de fer plutôt qu'avec un gant de velours. Disons qu'un peu plus de nuances n'aurait pas nui. En revanche, il n'y a que des louanges à adresser à Mélanie Laurent, l'actrice, et bien entendu à Lou de Laâge, frémissante et palpitante, à mille lieues de son rôle dans Boîte noire. Reste que son talent attend un(e) très grand(e) cinéaste pour s'épanouir définitivement.
Malgré quelques maladresses dans la mise en scène et un jeu parfois caricatural de certains personnages, ce film d’une femme - Mélanie Laurent - sur l’oppression masculine dans la société française de la fin du 19ème siècle, est un coup de poing vigoureux à la figure de tous les Charcot et autres charlatans médicaux bouffis de certitudes. Les décors de la Salpétrière, asile-prison pour femmes, semblent inspirés du célèbre tableau naturaliste de Brouillette (1887) figurant la Leçon du grand Professeur et plongent le spectateur dans le mouroir institutionnel où l’on enfermait à la fois de vrais malades et d’autres femmes éprises de liberté dont voulaient se débarrasser les familles, telle Camille Claudel. Le scénario est un peu court - l’héroïne à des visions - et n’apparaît que comme un prétexte à la dénonciation de l’oppression patriarcale, ce qui manque un peu de rebondissement, la fin étant une version idyllique de ce qui pourrait survenir en conclusion d’une telle épreuve. A voir au moins pour une Lou de Laage transfigurée par le rôle.
Adaptation du roman de Victoria Mas, prix Renaudot des lycéens en 2019, ce superbe métrage de Mélanie Laurent ( derrière et devant la caméra avec brio) plonge le spectateur dans les couloirs de la Salpêtrière vers la fin du XIXeme siècle, où l’éminent professeur neurologue Jean-Martin Charcot, entouré d'une cour d'hommes poursuit son étude et ses expériences sur des femmes atteinte de pathologie diverses, et ce, sans aucune empathie ni garde-fou d'éthique. Lou de Laâge et Mélanie Laurent, magistrales toutes deux, portent l'écriture et les dialogues ciselés au mieux, faisant de ce Bal des folles une réussite en tout point, bouleversante, humaine, cérébrale. Un film à la hauteur du roman. Chapeau bas.
Un très beau projet mené par Mélanie Laurent, très profond, très intéressant et qui nous guide avec révolte cette période si peu mise en scène et pourtant au combien riche. Le développement des personnages est puissant, c'est esthétique et prenant.
Une belle écriture, d'excellents jeux d'actrices, une belle reconstitution d'époque. J'ai aimé visionner ce film qui m'a transportée dans un autre temps. Un drame lent, beau, intéressant, où l'intrigue est plantée dans le décor froid et austère du monde psychiatrique de la fin du XIXème siècle, où les femmes servaient de cobayes aux médecins de l'équipe du Dr Charcot lors de ses leçons cliniques.
LE NOUVEAU PROTOCOLE. On condamne les corps meurtris, on expose les écorchées. Les désespérées au bal des cinglées mais toujours on danse la folie. Charcot respire pendant que Mélanie Laurent plonge dans la démence de l'air du temps. A nos bouches essoufflées.
Le film est long à démarrer, une fois que cela est fait j'ai trouvé le film dure à regarder mais il est prenant et les actrices jouent extrêmement bien, c'est un film très intéressant.
De belles interprétations, puissantes mais justes, représentatives d'un temps pas tant éloigné de nous. Un scénario ne soufflant pas de quelques longueurs aurait insufflé un caractère plus engagé encore.
Version française du génialissime American Horror Story : Asylum avec une plongée dans la folie pure de la Salpêtrière au début du XXème siècle, c’est violent, pesant, étouffant mais d’un réalisme sidérant. Un tableau social des femmes et de la misogynie qui fait froid dans le dos, on regrettera une fin un peu facile mais l’exercice de M.Laurent est globalement réussi.