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Ykarpathakis157
4 541 abonnés
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4,0
Publiée le 24 juin 2021
La Gifle est l'un de ces films qui traite d'une famille française de la classe moyenne qui voit des fissures se développer entre un mari sa femme et sa jeune fille. Cependant il faut préciser que le film ne traite pas seulement des problèmes familiaux mais aussi de la façon dont les problèmes au sein d'une famille sont résolus. En 1974 le réalisateur français Claude Pinoteau a travaillé avec l'un des scénaristes les plus célèbres de France Jean Loup Dabadie pour créer une véritable tranche de vie familiale. La même équipe a travaillé à nouveau six ans plus tard pour réaliser et écrire La Boum l'un des films les plus reconnaissables du cinéma français sur les problèmes qui touchent les jeunes Français. La Gifle est considéré comme un film important de son illustre carrière cinématographique par la célèbre actrice Isabelle Adjani qui a publiquement reconnu la contribution de Claude Pinoteau à sa carrière d'actrice lorsqu'il a choisi de la faire jouer dans ses films...
Bonne chronique douce-amère dans la France des années 70. Comme les films de Yves Robert et Truffaut tournés a la même époque, la Gifle restera un matériau de premier choix pour les futurs historiens des trente glorieuses finissantes. Au dela de cet intérêt sociologique, ce film centré sur le personnage d'un père dépassé par les événements et qui apprend à se séparer de sa fille est très touchant. A côté de l'immense Lino Ventura, parfait dans ce rôle écrit pour lui, et d'Isabelle Adjani, rayonnante, on remarquera des futures têtes d'affiche du cinéma français encore tout minots : Nathalie Baye, Richard Berry et même André Dussolier dans un micro-rôle. Seule vraie faiblesse du film, le personnage de Francis Perrin trop couillon pour être intéressant et crédible.
Assez décevant... Un scénario pas très clair pour un film qui traine un peu en longueur. Je m'attendais vraiment à mieux vu le casting de choix et le réalisateur en question. Dommage...
Je n'avais jamais vu ce film...je viens de le regarder aujourd'hui. Oh le casting d'enfer...! Lino Ventura, que j'aime tant. Et alors, avec quarante ans de moins : Nathalie Baye, Jacques Spiesser, Richard Berry, Francis Perrin, Xavier Gelin ,Isabelle Adjani bien sûr....rien que pour cela, ce film vaut le coup d'oeil. Et bien sûr, la France de cette époque, celle des années Pompidou, oû tout allait si bien. Cette France que je ne reconnaît plus aujourd'hui... Bref, un bon film que j'ai beaucoup aimé.
Je m'en vai ... je reviens ... je t'aime plus ... je t'aime trop ... j'en ai marre ... tout va bien ... je veux te voir ... je ne veux plus ... etc ... Voilà, à quelque chose près, comment est conçu ce film de Claude Pinoteau. Rien à voir avec La Boum, La Gifle n'a rien de passionnant ou divertissant et ce n'est pas Lino Ventura qui change la donne ...
Joli film sur le conflit des générations. On suit les doutes et pérégrinations d’Isabelle avec beaucoup d’empathie pour elle et pour ceux qui l’entourent. C’est toute l’intelligence du scénario de Jean Louis Dabadie : face à des intérêts divergents, les personnages ne jouent pas les uns contre les autres mais composent, ensemble, avec les événements. Tous les acteurs interprètent leur partition avec talent. Mention spéciale à Annie Girardot.
Je suppose qu'il faut ranger ce film sous le vocable 'comédie de moeurs'. Le terme comédie étant si galvaudé qu'il en est devenu fourre-tout, avec un a-priori drolatique. hors même s'il y a des teintes d'humour notables, amenées généralement par les apparitions de Francis Perrin. Il vaut mieux dire étude de moeurs. La relations toujours le fil entre la connivence et le conflit entre un père et sa fille à l'âge où celle-ci aspire à son indépendance vis-à-vis de l'environnement familial qui la lie encore à l'enfance. Le scénario et l'interprétation font que le spectacle se suit agréablement, puis le film se délite dans son dernier tiers qui correspond à l'apparition d'Annie Girardot. Cela devient du vaudeville avec des gens qui, ne cessent d'aller et venir, sans considération pour ceux qui les entourent ni retenue dans leurs comportements, Des personnages totalement perdus dans leurs décisions et qui font partir l'histoire en vrille au point d'avoir une fin qui reste en suspend, comme si les auteurs n'avaient pas su comment finir leur film. Cette partie est si navrante qu'elle fiche tout le film parterre.
Pinotau expose pour la première fois son talent pour comprendre la jeunesse, ses attentes et ses peurs. Ensuite, précurseur des sitcom qui marqueront l'avenir du cinéma, il sait utiliser son style unique pour partager à l'écran ses observations dans une comédie légère et agréable. Une jolie réussite, à laquelle la découverte d'Adjani en ado truculente confrontée à un Ventura en papa poule et protecteur est pour beaucoup.
Ce film constitué un bon témoignage sur la jeunesse étudiante des années 1970. Depuis les événements de mai 1968 on constate une plus grande permissivité entre professeurs et élèves, Jean Doulean en est un bel exemple. Le film ne donne pas de réponses à quelques questions que l’on pourrait se poser. Dans quelle classe Jean Doulean enseigne -t-il la géographie ? Le proviseur évoque vaguement des classes supérieures. Marc Morillon est élève dans la classe de Jean Doulean mais n'évoque jamais ses études .Il a beaucoup de temps libre en ce mois de juin 1974 ,alors que les vacances ne commencent que le 29 juin. Quel est le diplôme réussi par Rémy ? Ingénieur des ponts et chaussées ? Xavier commente au cours d’un match de foot inter lycées : "faut pas être un génie pour réussir à ponts et chaussées" . Rémy et Christine sont frère et soeur et portent le nom de famille Abeillé . Ce mot semble désigner un apiculteur en hautes Pyrénées .
Ce film est d'une grande justesse et superbement interprété (mentions spéciales à Adjani dont c'était le premier rôle au cinéma, Ventura qui sourit et c'est rare, et Girardot pétillante). On ne s'ennuie pas une seconde et la tendresse du réalisateur pour ses personnages nous touche. Pinoteau reiterera son scenario avec La boum presque 10 ans plus tard mais Marceau y est nettement moins convaincante que Adjani qui est bluffante tout au long du film, pas une seule fausse note.
Le film se voit facilement, mais je tiens surtout à préciser que c'est le jeu d'Isabelle que je trouve super. Particulièrement La scène qui précède juste la gifle. "Elle fait pas semblant" : c'est ce qu'aurait dit Lino à la fin de la prise. Sinon, seul bémol pour la 2ème partie/fin qui alourdit le film. Lino reste fidèle à lui même, et contrairement à ce que disent certains, Francis Perrin, je le trouve très drôle, bien lourd, comme il se devait de l'être j'imagine, et la scène où il intervient au baby sitting d'Isabelle : juste après avoir brisé le cendrier (j'en ris), regardez bien la tête qu'il fait lorsqu'Isabelle s'approche férocement de lui ... je parie qu'à ce moment, Isabelle rit non seulement pour la frustration qu'il lui aurait causé, mais aussi parce que cette tête est juste hilarante ^^ Lino est vraiment touchant, sauf lorsqu'il s'arrête en voiture, lorsqu'Isabelle lui avoue qu'ellle a foiré son exam, et qu'il lui avoue qu'il ne va pas bien parce qu'elle lui parle trop mal. J'ai trouvé que ça sonnait un peu faux, trop comprimé. Trop récité. Mais peut être que ça faisait partie du personnage.
Bon, film à voir, surtout pour l'aura et le jeu des acteurs, y'en a 3 qui ont joué à la comédie française quand même
Ps : je sais pas pourquoi, mais Lino me fait étrangement penser à Bagheera dans le Livre de la Jungle, surtout lorsqu'il interdit Isabelle d'aller vivre avec Francis Perrin ^^