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    Un printemps à Hong-Kong
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    Brady20
    Brady20

    6 abonnés 119 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 juillet 2021
    Hong Kong, la rencontre de 2 hommes, 2 univers ... Un film extrêmement touchant. Alors que la Chine a repris en main cette ancienne colonie anglaise, un film qui traite avec beaucoup de pudeur d'un sujet malheureusement toujours tabou dans cette partie du monde.
    Yves G.
    Yves G.

    1 488 abonnés 3 503 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 juin 2021
    Pak et Hoi sont deux homosexuels hong-kongais sexagénaires. Toute leur vie, ils ont caché leur homosexualité à leurs proches. Conducteur de taxi, Pak vit avec sa femme et est sur le point de marier sa fille à un homme qu’il n’apprécie guère. Hoi est veuf et vit avec son fils, catholique très pratiquant, sa bru et sa petite-fille. Les deux hommes vieillissants vont vivre ensemble une idylle qui mettra en péril le fragile équilibre de leurs vies.

    Pour réaliser "Suk Suk" (que le distributeur français a préféré traduire par "Un printemps à Hong-Kong", le distributeur nord-américain optant lui pour le très fleur bleue "Twilight’s Kiss"), le réalisateur LGBT Ray Yeung s’est inspiré d’une série de témoignages recueillis auprès de gays âgés à Hong-Kong. La plupart ont vécu leur sexualité en secret, en butte à la réprobation de leurs familles et à la politique répressive des pouvoirs publics. La trace de ces témoignages se retrouve dans les histoires de vies des personnages secondaires qui dessine la difficile condition homosexuelle à Hong-Kong aujourd’hui encore. Au stigmate de l’homosexualité s’ajoutent celui de l’âge et bientôt celui de la dépendance : l’une des revendications de la communauté, qui constitue le fil rouge du film, est l’ouverture d’un EHPAD gay.

    Mais le film de Ray Yeung est moins une enquête sociologique ou un pamphlet politique qu’une romance assumée. Elle met en scène deux hommes amoureux. Leur rencontre n’a rien de très romantique, près d’une pissotière où Pak a l’habitude de nouer des étreintes furtives ; mais leur histoire d’amour est belle. Elle repose sur une attirance mutuelle ("Un printemps à Hong-Kong" ose filmer les corps qui se désirent et s’étreignent) et sur l’intelligence partagée des limites que la société met à leur couple.

    Ray Yeung opte pour le minimalisme pour raconter cette histoire d’amour impossible sans rebondissements inutiles. On devine par avance son inéluctable issue et on la regarde avec une joie triste.
    pascal75015
    pascal75015

    2 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 juin 2021
    tranquillement et gentiment ont ce fait porter par ces deux amoureux gays l'un et chauffeur de taxi et un retraité bon film traiter avec légèreté et sensualité
    Fredetmand
    Fredetmand

    8 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 juin 2021
    Un petit voyage à Hong Kong... j ai vraiment adoré le film, le sujet peut paraitre scabreux ( sexualité, homosexualité, troisième âge) mais c est traité avec énormément de subtilité et de poésie. excellent .
    Pierre Kuzor
    Pierre Kuzor

    114 abonnés 334 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 juin 2021
    Ai vu le très beau film "Un printemps à Hong-Kong" de Ray Yeung. Le scénario du film est tiré d'une enquête sur les gays retraités de la mégalopole et il s'avère que le réalisateur-scénariste a fait un travail remarquable de justesse, de pudeur, de réalisme tout en économie. Le metteur en scène sait filmer les silences et les jeux de regard qui valent bien des lignes de texte trop explicites. Il est épaulé par l'interprétation toute en retenue et très réaliste de ses deux comédiens remarquables Tai Bo et Ben Yuen. "Un printemps à Hong-Kong" raconte le quotidien de deux hommes matures, pères, grands-pères et homosexuels. Pak Taxi-man bientôt à la retraite et Hoï photographe retraité vivent enfin une vraie passion amoureuse. Le film qui sait garder la juste distance avec son sujet (jamais larmoyant, aucune facilité scénaristique...) est aussi une étude sociologique sur le milieu associatif gay de la ville, où il n'y a pas de pension de retraite et si l'on a pas d'enfant on se retrouve "condamné" à une certaine précarité, stigmatisé, ou bien à aller dans une maison de retraite. Pak et Hoï ont des grands enfants dont ils dépendent et c'est d'eux qu'il est le plus prudent de se cacher et de vivre clandestinement ses amours. La photographie est très belle et le montage tout en douceur. Film d'atmosphère, poétique, délicat mais pas dénué de légèreté, le long métrage est aussi un voyage à travers la ville de Hong-Kong puisque les deux amants ne peuvent se rencontrer qu'à l'extérieur de chez eux.
    Boby 53
    Boby 53

    17 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 juin 2021
    Calmement, tranquillement, on se laisse porter par cette histoire d'amour, de tendresse plutôt, sans strass,'sans stress, sans psycho culpabilisante. Les 2 comédiens sont formidables de justesse. Une agréable et bonne surprise!
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    363 abonnés 1 814 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 juin 2021
    Pak et Hoi vivent à Hong Kong. Ils ont construit leur vie autour de leur famille mais leur rencontre les entraîne sur les pentes d’une belle histoire d’amour.

    C'est une réalisation de Ray Yeung, qui en a aussi écrit le scénario. Il se définit comme proche des thématiques LGBT. Le film était dans la sélection de la Berlinale 2020.

    Je trouve cela toujours intéressant d'aborder d'autre culture à travers le cinéma. Dans ce cas-là, l'optique va être prise en étant axé sur la question d'une relation homosexuelle. Je dois dire que ce drame romantique m'a bien plu.

    Cet aspect culturel est justement très bien retranscrit. On est au cœur d'une société Hong-Kongaise traditionnelle. J'ai apprécié le profil sociologique des personnages car nous ne sommes pas enfermés dans un modèle type. Par exemple, d'un point de vue religieux, l'un va être chrétien, et l'autre plutôt agnostique. Pour autant, on voit tout de même que la base du mode de vie reste similaire en étant axé énormément sur la famille. Les moments conviviaux seront différents selon le foyer, mais on sent tout de même que c'est la base de tout.

    Ceci est primordial dans la construction des personnages. En effet, ils font passer leur famille avant leur propre envie d'assouvir leur désir amoureux en toute liberté.

    Ils sont tiraillés entre la volonté de pouvoir aimer et l'autre de ne pas faire éclater le cercle familial ou de voir des ragots toucher leur proche. L'homosexualité n'étant pas bien vue dans cette région administrative spéciale. Que ce soit le chauffeur de taxi refusant d'arrêter, ou le retraité, leurs deux portraits sont bien structurés. J'ai apprécié la manière dont leur partie solo était explorée.

    Cependant, les parties, où ils sont ensemble, vont être plus timides. A aucun moment on ne sent un réel épanouissement dans cette relation.

    J'ai trouvé très juste la performance des deux acteurs Tai-Bo et Ben Yuen. Sous fond d'une superbe bande originale, ils vont bien retranscrire l'émotion de leur personnage.
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    55 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juin 2021
    Vu et avis le 20210614

    Film social qui évoque probablement un fait culturel qui a pourtant certain du exister dans bien des pays de part le monde.

    Je suis allé voir ce film par hasard, simplement sur son titre et le fait que je voyais que c'était un film asiatique au vu de l'affiche. Les questions autour de l'homosexualité ne m'intéressent plus trop depuis quelques années, j'ai l'impression d'avoir vu trop de film dessus. Il m'arrive donc souvent d'atermoyer pour des films sur l'homosexualité, ou de faire moins d'effort pour aller les voir, et de rater finalement leur diffusion au cinéma.

    Heureusement que je ne savais pas de quoi il parlait car j'aurais été capable de ne pas le voir et je préfère l'avoir vu.

    Le film montre que l'on peut avoir une vie cachée assez heureuse et épanouie. Que le fait de la cacher est ressentit comme un manque. Que ces hommes qui ont traversé les décennies sont profondément marqués par leur culture, par leurs habitudes, par leur histoire (à l'époque de leur jeunesse, c'était impensable d'imaginer pouvoir parler de son homosexualité, ils se sont construits dans le silence et le mensonge. D'où probablement le refus de Pak de parler avec Hoi lorsqu'ils se rencontrent la première fois).


    Quelques réactions au fil de l'avancée du film :

    On voit au début du film Pak (le chauffeur de taxi) jouer au plume foot. Il est donc en bonne forme physique car cela reste assez physique.

    Hoi (l'ami) : Pas de sucreries le soir, se laver les mains, ne pas critiquer la religion. En une petite série de petits reproches, on comprend que le père et le fils ont une relation tendue, que tout oppose. Il doit surement ravaler sa fierté pour rester avec sa famille. On voit peu après, dans les thermes, qu'il porte une croix. Ce n'est pas qu'il n'est pas religieux, c'est qu'il a une conception plus souple de la religion, homosexuel croyant.

    Je ne sais plus comment cela arrive, probabelement une discussion de groupe lorsqu'ils évoquent la maison de retraite gay. il y a une référence au fait de ne garder rien qui pourrait permettre aux familles de deviner l' homosexualité. Etre dans une maison pour gays semble une solution intéressante pour les deux grands pères principaux .

    Après le repas ou ils parlent des couples gays, de depuis combien de temps ils sont ensemble, il y a une belle chanson à texte. J'ai l'impression que c'est inhabituel. Durant le film, on entend trois fois cette chanson ou ce type de chanson. Je ne sais pas si c'est parce que c'est une voix d'homme avec peu de musique dessus qui permet à la voix d'être bien distincte, ou si cela peut effectivement relever du type chanson à texte. En tout cas, j'ai l'impression d'entendre habituellement des orchestres, de la pop ou des formes d'opéra asiatique. Ces chansons m'ont très agréablement surpris.

    L'histoire des crabes m'a beaucoup plus. La femme de pak ne veut pas manger seule, pak mange donc pour qu'elle mange. Cela montre un attachement à sa femme, bien qu'il se considère homosexuel. Dans le film, il y a une relation très particulière entre Pak et sa femme, d'autant plus étrange qu'elle n'est qu'à peine esquissée. J'ai beaucoup apprécié de n'en savoir pas plus (est ce que sa femme sait qu'il est homosexuel et si oui depuis quand, que pense t-elle de lui. Quels sont les espoirs de la femme de pak. ... Vers la fin du film, on voit le balcon lorsqu'elle lui conseille de prendre son passe pour le pont ou je ne sais plus quoi - on voit alors qu'elle a surement tout un espace probablement a elle dans l'appartement, probablement sa vie indépendamment de son mari). En tout cas, l'histoire des crabes suggère une belle relation entre eux, probablement faites de non dits et de tentative pour essayer de faire au mieux de part et d'autre.

    Ou te retrouverais-je si je venais à mourir ? Superbe idée, délicatement posée sans insistance.

    La fille de Pak qui pleure et dit 'j'ai toujours cru que tu préférais mon frère". En effet, Pak semble avoir fait de belles choses pour sa fille à ce moment là. Pudeur d'un père envers sa fille, incompréhension, ... Le film ne s'intéresse pas au passé, il montre la situation telle qu'elle est. Peu importe finalement comment on en est arrivé là, l'important est ce qui se passe.

    C'est à ce moment là dans le film que Hoi jette la boite métallique je pense.

    Après que Pak reçoive de l'argent de son fils, il y a un plan marquant de la femme de Pak. C'est étonnant car ce plan ne montre rien, ou plutôt, il montre ce que le spectateur a envie de voir. Je trouve cela astucieux, bien fait.

    Le fils qui demande à Hoi de baisser le son. Peut-être que le plan montre que le film ne veut rien savoir, que ça l'arrange de ne pas savoir. A priori, le fim semble montrer qu'il ne va pas en parler à son père, il pourra prétendre ne pas savoir.

    J'ai bien apprécié la délicatesse de la série d'images qui clos le film. Elle retrace un peu le film et en particulier, cette image de l'ombre de frondaison m'a beaucoup plu. Elle est esthétique, mais très signifiante je trouve. Il y a ce qui est visible, lumineux et ce qui est moins visible, à l'ombre. La réalité est la composition des deux. L'un sans l'autre ne serait rien, n'expliquerait rien. L'homosexualité et le cacher à sa famille, la vie de famille sans reconnaitre son homosexualité. La vie de Pak et Hoi s'explique par la relation entre ces deux aspects, l'équilibre entre les deux. L'image du feuille m'a évoqué cela et j'ai trouvé cela fin et délicat.
    Laurent C.
    Laurent C.

    259 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juin 2021
    Aborder l'homosexualité à Hong-Kong a fortiori à travers des personnages retraités est une vraie gageure. "Un printemps à Hong-Kong" déroule le récit attachant d'un chauffeur de taxi vieillissant qui, quand il ne travaille pas ou n'est pas avec sa famille, fréquente des lieux de drague pour hommes. Il rencontre un retraité comme lui et nait entre les deux hommes, une belle et touchante histoire d'amour. On découvre alors tous ces lieux cachés de Hong-Kong, tous ces espaces interdits où nombre d'hommes, souvent mariés, vivent leur désir.

    Parler de sexualité entre des seniors est complexe. Le film choisit une photographie très belle et très pudique pour parler des corps amoureux. On voyage dans une ville des contrastes où le grand capitalisme côtoie des immeubles dégradés et des familles pauvres. Le long-métrage témoigne d'une société chinoise qui hésite entre la norme et l'émancipation individuelle. Chacun se ment, se replie dans des non-dits et s'empêche d'être heureux. On ne s'ennuie jamais et on regarde avec attachement ces personnages qui tentent de composer avec leurs tensions internes et qui distribuent de l'amour en famille. La pudeur et la douceur sont les qualificatifs essentiels de cette romance dont l'intérêt réside autant dans les personnages que la découverte sociologique de la société de Hong-Kong.
    Loïck G.
    Loïck G.

    339 abonnés 1 673 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 juin 2021
    Deux hommes à la retraite, au cœur d’une famille ordinaire, vont s’aimer dans un contexte qui logiquement ne favorise pas leur union . Toute leur vie ils ont vécu sans révéler leur identité sexuelle , comme ils taisent encore plus aujourd’hui l’attirance qu’ils ont l’un pour l’autre. Malgré tout, ils arrivent à tisser des liens de plus en plus forts, fréquentant leurs homologues avec lesquels une maison de retraite gay est en projet. Ray Heung n’en dit pas plus sur ce monde quasi secret, révélé pudiquement par une mise en scène qui montre, sans éclat . Le jeu des deux interprètes Tai-Bo et Ben Yuen, tout en douceur et naturel accompagne l’élégance du propos.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Yann C.
    Yann C.

    34 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 juin 2021
    Très beau film sur la vie de seniors gay avec ses difficultés, ses doutes, ses interrogations, ses beaux moments et ses amours impossibles. C'est également un très beau film sur la solidarité.
    traversay1
    traversay1

    3 623 abonnés 4 872 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 novembre 2020
    Un chauffeur de taxi marié de 70 ans et un homme divorcé et retraité se rencontrent et tombent amoureux. Plutôt que de Printemps à Hong-Kong, il s'agit d'automne tardif, si l'on considère l'âge de ses deux principaux protagonistes. Plus sérieusement, le film raconte avec pudeur non pas seulement une liaison entre séniors mais surtout les compromis et les petits arrangements que ces deux hommes, tous les deux grands-pères, ont dû consentir, tant du point de vue social que familial, pour vivre leurs véritables orientations sexuelles. Attention, ce n'est pas du tout un film militant (quoique) et encore moins une bluette sentimentale du troisième âge même si bienveillance et tendresse à l'égard des personnages y sont évidents. Le film, mis en scène sobrement mais avec goût, et très juste sur le plan de l'interprétation, ne cherche pas à dramatiser de clandestines relations, préférant adopter un ton doux/amer et mélancolique, dressant par ailleurs des tableaux familiaux qui ne manquent pas d'un certain humour ou peut-être encore davantage d'une lucide ironie. Un printemps à Hong-Kong rejoint donc Deux et Les héritières, avec un égal talent, montrant que quel que soit le continent, les pressions sociales sont peu ou prou partout les mêmes. Jeune cinéaste hongkongais qui a consacré ses trois premiers longs-métrages à des sujets "gays", Ray Leung montre en tous cas déjà une très belle maîtrise et une grande délicatesse dans la narration et la réalisation.
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