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traversay1
3 560 abonnés
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3,5
Publiée le 8 octobre 2022
Une femme de ménage éthiopienne et un ferrailleur syrien s'aiment d'amour tendre à Beyrouth. Un duo de réfugiés sentimentaux aux prises avec une xénophobie ambiante qui contrarie leur liberté de roucouler. Plutôt que de dramatiser leur situation, Dirty, difficult, dangerous, deuxième long-métrage de fiction du cinéaste libanais Wissam Charaf, table sur une certaine légèreté et un sens de l'absurde aiguisé, un peu en retrait, cependant, de ce que peut offrir un Elia Suleiman. Le film ne perd en effet jamais le sens des réalités, plutôt synonymes de difficultés pour les migrants au Liban, qu'ils le soient à cause de la guerre ou pour des raisons économiques. Il y a aussi dans le film une dimension fantastique, avec la peau du ferrailleur qui est rongée par un mystérieux pourrissement, comme un symbole du métal douloureux de l'exil. Ce sont en particulier les détails des petits travaux du quotidien, assez humiliants, qui font mouche dans Dirty, difficult, dangerous, relevés par l'humour, la mélancolie et l'humanité de personnages traités avec une exceptionnelle dignité. L'interprétation des deux "héros" est au niveau des intentions du scénario avec la très belle et talentueuse Clara Couturet et le non moins charmant et excellent Ziad Jallad. Le film a beau se ranger dans une veine minimaliste, il n'en a pas moins une résonance thématique et émotionnelle qui dépasse largement les frontières du Liban.
Ahmed et Mehdia s’aiment d’un amour pur. Mais la vie n’est pas facile pour ces deux immigrés au Liban. Ahmed est syrien et rétameur. Victime d’un bombardement, il développe une curieuse pathologie ; son corps, rempli d’éclats métalliques, se rouille inexorablement. Mehdia elle est Ethiopienne. Elle travaille chez un vieillard sénile dont elle doit supporter les foucades imprévisibles.
"Dirty, Difficult, Dangerous" est un film faussement doux qui bat en brèche le racisme ordinaire qui sévit au Liban. Il ose même un pas de côté vers un cinéma fantastique qui m’a rappelé celui de Thomas Salvador dans "Vincent n’a pas d’écailles" ou "La Montagne". Ses deux héros chaplinesques et mutiques rappellent quant à eux ceux des films de Kaurismäki et de Suleiman.
Son problème est son scénario qui fait du surplace – un peu d’ailleurs comme les films de Elia Suleiman (avec lequel j’ai eu la dent bien dure dans la critique de son dernier en date). Une fois qu’ont été campés ses deux personnages, "Dirty, Difficult, Dangerous" semble n’avoir plus rien à dire.
Medhia est éthiopienne et sert de petite bonne dans une famille Beyrouthine, Ahmed est syrien il vit en récupérant de la ferraille. Ils sont migrants, leurs pays d'accueil ne veut plus d'eux, ils ne se plaignent pas ils sont trop occupés à s'aimer. Wissam Charaf vise juste avec ce film empathique, par moment comique et fantastique, sur le Liban d'aujourd'hui et ses tourments. Un joli film sur la misère non misérabiliste.
La mise en scène et le récit sont singuliers et très jolis et les acteur.trice.s parfait.e.s. Quelques longueurs font jour mais le mélange de fantaisie et de réalisme dans le scénario et les personnages convainquent totalement et donnent une image intelligente et réelle de la migration.
Un conte assez noir des temps modernes avec des gens très méchants qui aimeraient empêcher ces deux jeunes de s aimer. Et si l amour l emporte, ce n est que dans la fuite, dommage!
Un choix de ton original pour un sujet grave puisque sont dénoncés dans ce film l esclavage moderne, la triste condition des syriens....l'affection d'Ahmad demeure un mystère. ou alors la métaphore est difficile à saisir.Et comme de plus en plus souvent, une non fin.
Un très beau film, qui ressemble à un conte, et qui traite avec beaucoup d'intelligence des sujets abordés. De nombreux films engagés ont tendance à être trop didactiques, mais ce n'est pas le cas de ce film, qui montre au contraire tout ce qu'il est possible de faire sans tomber dans un style "pamphlet" ou "docu".
Vu le film au festival entrevues, belle réussite de Wissam Charaf qui avait déjà fait un premier film brillant (Vu au festival de cannes il y a quelques années) Celui-ci est un ovni, poétique, et lumineux, qui dépeint l’amour de deux réfugiés dans un Liban traumatisé. Les interprètes sont touchants et le style du film est original, traité avec beaucoup de recul et d’humour. Inspirant !