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Domnique T
65 abonnés
239 critiques
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4,0
Publiée le 19 août 2020
Un très beau documentaire, didactique avec lequel j'ai appris beaucoup de choses sur les années que j'avais pourtant vécu ... de loin ! Ce n'est pas le film musical auquel je m'attendais, c'est mieux. Une ré-découverte revigorante de l'aspect social dramatique de la fin des années 70 au Royaume Unis. Une belle mise en abyme de la force de culture face à la force de l'obscurantisme. Le temps passe extrêmement vite devant ce documents époustouflant.
Très bon documentaire sur une époque et la montée du fascisme en Angleterre. Images d'archives et témoignages se succèdent à un rythme élevé: on y perd parfois son latin devant cette succession un brin rapide qui ne nous laisse pas toujours le temps de prendre le pouls. Personnellement un vif regret: peu d'extraits de concerts. En gros, j'aurais aimé plus de rock au sens musical du terme.
"White Riot" – du nom d’un des titres des "Clash" – raconte l’histoire d’un mouvement anti-raciste né en Angleterre à la fin des années 70 en réaction à la montée de la xénophobie : "Rock Against Racism".
Documentaire sorti en salles l’été dernier entre deux confinements, "White Riot" intéressera deux publics.
D’une part les amateurs de musique qui se régaleront en écoutant "The Clash", "Tom Robinson Band", "X-Ray Spex", "The Selecters", "Street Pulse"… et qui pinailleront prétentieusement en relevant que "London Calling", le titre iconique avec lequel s’ouvre le documentaire, n’est sorti qu’en décembre 1979, après les faits qu’il relate.
D’autre part les passionnés d’histoire qui replongeront dans l’Angleterre des années 70. On a oublié que la crise profonde qu’elle traversait alors avait nourri, dix ans avant l’essor du Front national en France, un puissant mouvement de racisme et de xénophobie. "White Riot" montre, à partir de documents d’archives les discours enflammés d’Enoch Powell, le chef du "National Front", et les dérives de quelques grands noms de la scène musicale – David Bowie, Eric Clapton. Alors que le mouvement punk criait "No Future", les activistes de "Rock Against Racism" lançaient un fanzine "TempoRARy Hoarding" dénonçant la peste brune et aspirant à un futur moins noir.
Sans doute "White Riot" raconte-t-il une page d’histoire qui résonne encore avec notre époque – même si on aurait aimé savoir pourquoi l’extrême-droite anglaise s’était dissoute dans le thatchérisme à la différence de ses cousins continentaux. Sans doute Rubika Shah, sa réalisatrice, a-t-elle honnêtement fait son travail en retrouvant de nombreuses archives et quelques protagonistes de l’époque – dont la dégaine de gentils retraités aujourd’hui ne laisse pas deviner l’engouement des luttes passées. Pour autant, on comprend mal l’intérêt de la sortie de ce documentaire très conventionnel en salles sinon celui de peupler des écrans laissés orphelins depuis que le robinet hollywoodien s’est tari.
Elle s’était intéressée sur le sujet avec le court-métrage White Riot: London, la réalisatrice Rubika Shah voit maintenant les choses en grand. Il faut bien ça pour évoquer la flambée de l’extrême-droite dans la Grande-Bretagne des années 1970 et l’émergence de Rock Against Racism. Le documentaire revient ainsi sur le contexte dans lequel le mouvement est apparu à coups d’interviews des acteurs de l’époque et d’extraits d’articles de presse. Un procédé qui se veut dynamique mais que j’ai trouvé assez redondant et qui m’a ainsi fait un peu décrocher de White Riot. Il n’en reste pas moins que le thème suscite un véritable intérêt qu’il nous faut approfondir par nos propres moyens !