Malgré quelques longueurs, Annie Colère est un film particulièrement bien écrit et bien interprété. Traitant notamment des avortements pratiqués par le MLAC (mouvement pour la liberté de l'avortement et de la contraception) avant la loi Veil de 1975, le film a une aborde plus largement le féminisme, et ses luttes, ce qui lui permet d'avoir une résonnance forte et moderne.
L'affiche ne me laissait pas deviner la qualité de ce que j'allais voir.
J'ai eu les larmes aux yeux plus d'une fois, j'avais envie d'applaudir, fier de mon pays et de toutes ces femmes, il y a aussi des séquences où l'éclat de rire est également au RDV.
Bravo à toutes ces femmes, certains hommes, médecins, paramédicaux et de nombreux anonymes qui sont dans l'histoire de notre pays.
Le film relève non seulement du droit au choix, mais il met également l'accent sur le statut de la femme au regard de sa propre famille, de la société et des lois.
Un seul défaut au film la musique de fin qui aurait pu être plus lumineuse et porteuse d'espérance. Le film est pour le reste d'une justesse exceptionnelle.
"Aucune femme ne recourt de gaieté de coeur à l avortement".Cette phrase prononcée par Simone Veil à la tribune l Assemblée Nationale trouve dans ce film sa véracité et sa puissance. "Il suffit d ecouter les femmes" poursuivait la ministre. Voir ce film, excellent dès les premières images (hautement symboliques filmées dans une manufacture de matelas) permet de suivre cette sage prescription. C' est avec émotion aussi que l'on regarde les visages de ces femmes héroïnes de l existence. Présente dans tout le film, Laure Calamy atteint des sommets illustrant cette autre citation de Chantal Birman cette fois-ci : "Entre la mort et la vie la femme choisit la liberté" .
Un film féministe mais pas androphobe qui porte une discours nécessaire et juste sur la liberté des femmes, sans perdre en émotion. La critique complète sur https://le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.com/2022/12/annie-colere-de-blandine-lenoir.html
Laure Calamy, encore une fois, magistrale ! la période est très bien rendue, l'émancipation des femmes, l'appropriation de leur corps, de leurs désirs aussi. Le film met en lumière que sans ces associations, la loi Veil n'aurait peut être pas été débattue car les actions "coups de poings" de ces associations portaient à la connaissance de tous cette nécessité d'autoriser l'avortement en France.
le seul bémol peut être serait de trop nombreuses scènes d'avortement.. mais peut être que c'était nécessaire pour mieux comprendre l'implication de laure Calamy et son changement de vie
Le sujet est traité avec une grande finesse. Il n'y a pas de personnages caricaturaux. Les opposants à l'avortement ne sont pas très représentés, mais il s'agit plutôt de montrer la différence de perception du sujet entre les hommes et les femmes, même au sein des partisans... Et Laure Calamy est toujours fantastique !
Déçue ! Je pensais que le sujet m'intéressait mais la façon de le traiter m'a dérangée. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup (trop) de scènes d'avortement. La moitié aurait été suffisante, à mon avis..et le sourire de certaines pendant leur avortement m'a mise mal à l'aise..
«Annie Colère» fait partie de ces récits féministes classiques, à la réalisation académique et au scénario ronronnant. Ce qui est assez dommage compte tenu du sujet. Malgré de bonnes intentions dans sa mise en scène et narration, «Annie Colère» n’arrive jamais tout à fait à nous embarquez dans son sujet et son atmosphère. Reste alors : Laure Calamy qui offre une interprétation lumineuse et pleine de finesse. Avec «Annie Colère» l’ex-star de 10 %, nous prouve qu’elle a l’étoffe d’une grande tragédienne et trouve à coup sûr un de ses rôles les plus marquant dans ce qui s’avère être un cousin français raté de ‘‘Vera Drake’’. Une nouvelle nomination aux Césars serait souhaitable pour elle.
Belle leçon de choses et de sciences naturelles, ainsi qu'une belle leçon d'Histoire récente à montrer dans les collèges et lycées. Une Laure Calamy, encore une fois formidable, comme tous les acteurs. Un film important !
Annie Colère raconte l'histoire du MLAC (Mouvement pour la Liberté de l'Avortement et de la Contraception) à travers la trajectoire d'Annie, jeune femme ayant d'abord recours à un avortement avant de devenir petit à petit intervenante au sein de ce mouvement.
D'une facture très classique, le nouveau film de Blandine Lenoir vaut surtout par l'interprétation, encore une fois exceptionnelle, de Laure Calamy, qui parvient à jouer une palette d'émotions incroyable tout en imposant une grande présence corporelle à l'écran. Son parcours d'émancipation douce est formidable à suivre.
Le film est à la fois didactique et émouvant : on y apprend des tas de chose sur les techniques d'avortement et le contexte historique qui précéda la loi Veil, tout en étant profondément touché par le combat de ces femmes.
SI le scénario est linéaire et parfois convenu, il a le mérite de mettre en évidence avec beaucoup de finesse la belle sororité qui réunit les femmes faisant partie du MLAC, issues de milieux très différents. Les scènes d'avortement en deviennent belles et émouvantes, sans aucune image choquante. Annie Colère se distingue ainsi très nettement d'autres grands films traitant du sujet (L'évènement ou 4 mois 3 semaines 2 jours).
Blandine Lenoir situe son film quelques mois avant la promulgation de la Loi Weil légalisant l’avortement. Son récit se concentre sur le MLAC qui organisa de manière illégale l’avortement en France, avortements encadrés par des médecins. Dans ce combat, les femmes entrainèrent des médecins mais aussi d’autres hommes : mari, frères, amis,… Un vrai mouvement de fond. La réalisatrice s’est beaucoup inspirée d’une étude sur le sujet ; son film est donc très documenté et riche, mais la pédagogie et le didactisme prend parfois le pas sur les histoires humaines. « L’événement », sur le même thème, plaçait son personnage au cœur du dispositif ; et le message, même si moins fourni, en était plus fort. La loi Weil fêtera bientôt ses 50 bougies ; et tous ces films qui sortent sur ce sujet sont bien le reflet que le militantisme en la matière doit se réveiller à nouveau alors que ce droit est attaqué de toute part. Dans ce film, Annie Colère, jouée par la toujours très expressive et vivante Laure Calamy, fait office de messagère. Son histoire personnelle n’est pas la raison d’être du film, son parcours, ses rencontres sont des prétextes à nous faire découvrir toutes les facettes d’un combat indispensable. Ce type de film ne fera que très peu se déplacer les anti-avortement et les sceptiques… Dommage, car ce n’est pas aux convaincus qu’il devrait s’adresser. Malgré ses limites, un film indispensable. TOUT-UN-CINEMA;BLOGSPOT.COM