Ce film fait prendre conscience de la difficulté qu'avaient les femmes pour avorter auparavant. Un film important donc, et bien mené. Laure Calamy au top comme à son habitude.
J'ai littéralement adoré Annie Colère, un film autour d'une thématique très peu exploitée dans le cinéma français et qui le fait avec énormément de bon sens. Les décors, l'atmosphère, et la personnalité d'Annie m'ont vraiment séduite !
Il y avait longtemps que Laure Calamy ne m'avait pas "pas énervé"… Elle devrait s'économiser pour les films qui en valent la peine, comme celui-ci: Annie Colère! Zita Henrot et India Hair sont là aussi, et ce sont des comédiennes magnifiques, qui défendent un film magnifique, intelligent, et drôle. Pour une fois on ne s'arrête pas au "mur du sujet", comme le font trop souvent les français, qui sous prétexte qu'ils abordent le racisme/l'école/les féminicides/Les lanceurs d'alerte (cochez la case) se contentent de survoler la question et de rendre une copie moins que moyenne. Rappeler ce que fut le combat des femmes pour obtenir le droit de ne pas être en cloque jusqu'aux yeux contre leur gré, sans prendre le risque d'une septicémie, ou d'un jugement de cour, est une œuvre d'utilité publique en ce moment. Et en plus le film est vraiment, vraiment très bon et très "feel good".
Le drame de l'avortement clandestin juste avant l'adoption de la loi Veil et l'action de quelques bénévoles pour permettre aux femmes d'avorter dignement et en sécurité. Filmé avec sensibilité, "Annie Colère" est un film prenant, qui brosse quelques beaux portraits de femmes en évitant tout pathos. Loin de son exubérance naturelle, Laure Calamy est formidable.
ai vu Annie colère, Un très bon film sur les mobilisations pour le droit à l'avortement, et spécifiquement sur les collectifs féministes d'avortement et de contraception un an avant la loi Veil. La réalisatrice signe un point de vue interessant à l'intersection entre expérience (s) communes et individuelles de femmes (au collectif/vs dans la famille/au travail) et montée en généralité/lutte collective contre les rapports de domination du pouvoir médical, et de la gouvernance/du traitement de l'avortement par le "tout technique". Sans aller jusqu'à qualifier le film de chef d'oeuvre, il a le mérite d'offrir un regard complet sur un phénomène social toujours et encore contemporain.
Un film intéressant, instructif qui donnent une vision de ce qu'étaient les mois qui précédaient la loi Veil. Un petit bémol cependant sur le parti pris qui de la réalisatrice qui montre surtout le côté des défenseurs de l'avortement et la quasi absence de détracteurs laissent croire que presque tous les français étaient favorables à ce combat. Enfin, je n'étais pas encore là à cette époque mais je veux bien croire que tout n'était pas aussi simple. Enfin, je ne comprends pas les quelques détracteurs qui remettent en cause le jeu des acteurs.
Ce film est une véritable déception. Il est rempli de propagande évidente et manque totalement de finesse dans la narration. Le scénario est prévisible et les personnages sont stéréotypés.
Il n'y a aucune profondeur ou nuance dans les sujets abordés, tout est traité de manière superficielle et manichéenne. Les acteurs ne sont pas à la hauteur de leur rôle et n'arrivent pas à sauver le film de l'ennui. Je ne peux pas recommander ce film à quiconque cherche une expérience cinématographique de qualité, passionnante et réfléchie.
Je m'attendais à voir un film militant sur la période pré-loi Veil. En fait c'est beaucoup plus. L'histoire d'une femme ordinaire qui se réalise complètement au service d'une cause qui (au départ) semble la dépasser. Bref une vrai réussite. Et en plus c'est parfaitement joué et réalisé !
Février 1974. Annie doit se faire avorter ; elle rentre en contact avec les militantes du MLAC et va s'engager dans leur lutte pour le droit à l'avortement. Si ce n'est pas un grand film, reconnaissons que c'est un film utile et pédagogique. A l'heure où le droit à l'avortement est parfois contesté (voir ce qui se passe aux Etats-Unis, mais aussi le positionnement en France d'une frange des cathos) il n'est pas inutile de rappeler les conditions des avortements avant la loi Veil (votée quelques mois plus tard) : avortements clandestins provoquant des milliers de morts chaque année, angoisse des femmes qui se retrouvaient enceintes sans l'avoir désiré. Le film bénéficie d'un joli casting avec une Laure Calamy encore une fois formidable, la découverte de Rosemary Standley (chanteuse du groupe Moriarty), Zita Henrot, Yannick Choirat, India Hair, Eric Caravaca entre autres. On est sensibles à la belle solidarité de ces femmes et de ces hommes qui donnaient de leur temps et risquaient la prison. Le film montre aussi les répercutions d'un tel engagement sur la vie de famille. Après l'excellent "L'événement" l'an dernier une approche différente d'un même sujet, moins émouvante mais plus didactique.
Tres joli film, effectivement un peu trop long avec des passages où on voit trop les grosses ficelles de l'explicatif, MAIS aussi de très très beaux moments dont certains très émouvants (moi j'ai pleuré au moment de la chanson). Je n'ai pas trouvé que c'était de la mièvrerie, c'est simplement filmer l'humanité, la volonté d'aider vraiment les autres, d'alléger leurs souffrances de ne pas les lâcher, et d'y arriver un peu. En cela, les émotions des femmes qui avortent sont extrêmement bien filmées et vont droit au cœur. Enfin, il y a des éclairages très intéressants sur les dynamiques de pouvoir qui se sont jouées juste avant la loi Veil. Voilà, allez donc le voir.
film très juste sur l'histoire de l'avortement. Il relate l'histoire de femmes bénévoles et militantes d'un MLAC (Le Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception) dans une petite ville de province ( loin de Paris).
Ce film agit encore dans ma tête, rappelons nous tous l'histoire et la beauté du militantisme, des valeurs à porter encore et encore ! Laure Calamy excelle !
Les années 70 sous l'ère des avortements qui était un sujet de société réalisé impeccablement par la cinéaste Blandine Lenoir !! L'histoire se passe sur une année avant le vote de l'assemblée nationale sur le droit à l'avortement, des femmes en début de grossesse allaient se faire avorter selon leurs choix dans des lieux ou des infirmières et médecins qui sont clandestins, lieux cachés comme dans le film derrière une librairie. Ces lieux sont très humains, très chaleureux, très solidaires ou l'héroine Annie arrive au début du long métrage insouciante et dont, en avançant, prend à coeur et aide a soulager et soutenir les femmes enceintes qui arrivent pour avorter. J'ai beaucoup aimé ce film, très documenté, très humain dont la reconstitution des années 70, l'atmosphère, est très bien retranscrite à l'écran. On est pris d'affection pour ce groupe de femmes et quelques hommes de santé incarné par Luare Calamy, Zita Hanrot, India Hair et le reste du casting formidables. On prend aussi des cours de médecine sur les avortements pratiqués. Une très belle oeuvre sur une autre époque.
Film dont l'existence semble primordiale en 2023 pour relater ce moment noir de l'histoire : quand les femmes n'avaient pas le droit d'avorter légalement, donnant alors des milliers de morts chaque année en raison des avortements pratiqués illégalement et dans des conditions dangereuses. Des extraits d'interview de l'époque sont montrés, Delphine Seyrig tente de montrer l'absurdité des remarques des ministres qui dénoncent "la sexualité vagabonde" des femmes. Laure Calamy est super. Elle se fait avorter par l'association puis s'y investit de plein gré, suite à la mort de sa voisine qui a tenté un avortement clandestin mal fait. Cela prend d'importantes proportions : l'association devient même plus importante à ses yeux que sa propre famille. Beau témoignage d'engagement.